Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 28.09.2023 - B.DLC - 3 min  - vu 1220 fois

ASSISES Mort d’Hafid Kebdani : pour la défense il n’y a pas la volonté de tuer

Maître Baptiste Scherrer avocat de l'accusé avec maître Isabelle Mimran, conteste le meurtre et évoque des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Photo B.DLC

Me Mimran et Me Scherrer ont bataillé, ce jeudi après-midi, pour faire tomber la qualification de meurtre... Ils estiment que l'artisan qu'ils défendent n'a pas voulu tuer Hafid Kebdani.

« La volonté de tuer. Est-ce que Lionel Arnaud a volontairement donné la mort à Hafid Kebdani » ? Une question à laquelle doit répondre la cour d’Assises, mais aussi une question avancée au début de la plaidoirie de Maître Baptiste Scherrer. Une interrogation centrale et des certitudes pour la défense de Lionel Arnaud, un artisan jugé depuis mardi par la cour d’Assises du Gard. D’ailleurs les deux avocats de l’accusé, Maître Mirmran et Me Scherrer, ont bataillé pour faire requalifier le crime en « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». « À 1 centimètre à peine c’était la clavicule qui était touchée ». « À aucun moment monsieur Arnaud n’a voulu tuer », certifie encore maître Mimran.

Pas l'intention de tueur la victime

Un accusé qui depuis le début explique qu’il a bien tiré, mais qu’il ne souhaitait pas la mort, que l'arme est tombée de la poche de la future victime. La peur, la pression, l’oppression, « tu vas finir dans le coffre si tu ne finis pas le travail pour l'ouverture de la discothèque», explique Me Scherrer en soulignant que son client était sous la pression « d’Hafid Kebdani », et de « ses 21 antécédents judiciaires ». Parmi les antécédents... de la victime souvent au centre des débats judiciaires lors de ce procès, il a été débattu une précédente affaire de 2013 et « une extorsion avec arme » dans laquelle était impliquée la victime. « Une affaire qui ressemble étrangement à celle que nous devons juger, avec un artisan qui n’est pas payé par la victime et qui reçoit des menaces avec arme».

« Pourquoi Lionel Arnaud aurait-il voulu tuer monsieur Kebdani », enchaîne pour la défense de l'accusé, Me Isabelle Mimran? Pour les 6 000 euros que lui doit son ami, Hafid Kebdani, "qui ne payait pas et qui voulait que les travaux se poursuivent quand même pour pouvoir réaliser à temps l'ouverture estivale de la discothèque "? "Lionel Arnaud est une personne fragile". " 15 jours que monsieur Kebdani le cherche, le traque". "Lionel Arnaud veut juste lui faire comprendre qu'il le laisse en paix, ça ce n'est pas l'intention de tuer et il n'y a pas d'intention homicide. "Lionel Arnaud c'est la fuite d'un homme qui a eu peur pour sa vie". 

Le "garde du corps" de la victime aux Assises

Si le débat a souvent porté sur la personnalité de l'accusé Lionel Arnaud et sur la victime, une autre personne était renvoyée aux assises pour un délit connexe. Une ombre imposante qualifiée de "garde du corps" de la victime, doit répondre aux assises de « violence ». Ce dernier a frappé le tireur le jour du drame, alors qu’il avait touché la victime d’une balle mortelle. Un «garde du corps" contre lequel l’avocat général a requis 3 ans de prison ferme, le maximum de la sanction prévue par le code. Un homme très énervé le soir du drame qui aurait attisé et provoqué le drame selon l’avocat général.

« Un individu est armé, il vise tout le monde, vous ne seriez pas content que certains prennent le risque d’intervenir », plaide Me Foughar pour le mis en cause de ces violences. L'avocat justifie l'attitude de son client par un état de légitime défense. 

La cour d'Assises vient de quitter la salle d'audience pour délibérer. Le verdic est attendu dans la soirée...

B.DLC

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