Publié il y a 1 an - Mise à jour le 06.12.2022 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 9522 fois

AU PALAIS La maman montrait ses parties intimes à son fils de 11 ans

Un maman condamné pour des violences et de la corruption de son fils

La mère de famille, âgée de 28 ans, a été condamnée à 2 ans de prison dont une année ferme pour "violence" et "corruption de mineur", c'est-à-dire son fils. Elle est incarcérée.

"Mais une mère est là pour protéger son enfant. Je ne sais pas si on peut se cacher derrière l'alcool pour justifier de tels agissements", tranche ce mardi 6 décembre 2022, Jean Michel Pérez, le président du tribunal correctionnel de Nîmes. Il s'adresse à une jeune femme de 28 ans qui comparait pour des violences et de la corruption de mineur. 

La victime n'est autre que son fils, âgé de 11 ans. Ce dernier a le corps blessé de nombreuses cicatrices et hématomes. Le certificat médical du CHU de Nîmes est à rallonge et prouve les propos du petit garçon qui avoue devoir se faire à manger alors que sa maman est ivre dans la maison. Un enfant qui explique avec ses mots qu'il est l'objet de coups sur la tête car les services sociaux ne peuvent pas les voir !

Il a le coeur meurtri ce garçonnet par le comportement de sa mère qui boit quotidiennement et se drogue. "Il a vécu un véritable calvaire", dénonce la vice-procureur Cécile David. "Les violences et la corruption de mineur dénoncées par cet enfant sont corroborées par un témoin et puis il y a les vidéos"... La mère de famille est filmée à plusieurs reprises dans le taudis qu'elle néglige, en train de montrer ses parties intimes à son fils en lui disant de venir avec des mots crus. Des vidéos que le tribunal a visionné avant de rendre sa décision. "Elle reconnait partiellement les faits, mais elle essaie de se cacher derrière l'alcool et les stupéfiants. Le rôle d'une mère est de protéger et non pas de violenter son enfant", accable la représentante du parquet de Nîmes. "Elle n'a aucune empathie et ne présente aucune excuse vis-à-vis de son fils aujourd'hui", poursuit la vice-procureur. 

"Si on veut changer, il faut assumer. Il n'a pas de chance ce petit qui perd son père lorsqu'il a un mois et qui doit vivre avec sa mère. Il n'a rien demandé ce petit," ajoute maître Fanny Crozel pour l'enfant. "Il m'a dit que sa maman le tapait tous les jours depuis six mois. Il est détruit mais il n'enfonce pas sa mère, même s'il a la crainte de la revoir", complète l'avocate alors que la mère de famille pleure dans le box. Une femme fragile qui aurait été mariée à 14 ans et violée à 17 ans selon ses dires.

"Elle a grandi dans la violence dès sa plus jeune enfance. Elle a du mal à s'exprimer car elle a honte et elle n'arrive pas à expliquer pourquoi elle a commis ces actes", estime maître Camille Alliez pour la mère de famille. 

Une femme qui a été condamnée à deux ans de prison dont une année ferme, elle reste en détention. Elle a également sur ses épaules un sursis probatoire renforcé pendant trois ans, l'obligeant à soigner ses addictions, à travailler, et à indemniser son fils. 

Boris De la Cruz

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