Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 13.09.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 3037 fois

ÉDITORIAL Pissevin : sortir de l'engrenage avant qu'il ne soit trop tard

Photo ville de Nîmes

Les conséquences de la situation d'une extrême violence à Pissevin depuis des mois, si ce n'est des années, ont de lourdes conséquences à présent.

Déjà plusieurs victimes à déplorer. De jeunes garçons, la plupart du temps, qui n'avaient pas toujours un lien avec le trafic de drogue. Des blessés aussi, en pagaille, qui se retrouvent soignés au CHU de Nîmes. Et qui garderont des traces pour longtemps, des traumatismes post-attaques qui ne se répareront pas de si tôt, peut-être jamais. Il y a aussi les habitants qui, pour un grand nombre, vivent la peur au ventre. La peur de voir leurs enfants passer l'arme à gauche parce qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Les commercants eux-aussi doivent vivre dans cette atmosphère. Ils gardent la tête haute mais en silence pour éviter les représailles. Les services publics sont touchés aussi. Les fonctionnaires qui exercent leur mission sont sur leur garde. La médiathèque Marc-Bernard est toujours fermée. Les chauffeurs du réseau de bus ne veulent plus travailler dans ces conditions. Les ramassages d'ordures ménagères sont décalés pour s'adapter à cet environnement hostile. Certaines entreprises de travaux publics exercent leur droit de retrait. Alors que dans le contexte économique dégradé, elles ont bien besoin de travailler. L'école républicaine, berceau du lien qui nous unit tous, dernier rempart du contrat social, est dans la contrainte. Jusqu'à la police aux heures d'entrée et de sortie des établissements. À la fin, les seules qui résistent encore sont les associations. Souvent des bénévoles, engagés sur le terrain pour faire en sorte que la République ne tombe pas. Que le vivre-ensemble ne soit pas qu'un simple slogan pour faire plaisir à la Gauche. Mais jusqu'à quand ? Il est temps d'agir concrètement. Remettre de l'ordre oui, mais pas seulement. Des états généraux dans les quartiers de Nîmes sont exigés et nécessaires. Tout de suite ! Maintenant ! Avec tous les acteurs. Sans distinction. Il faut produire une feuille de route concrète et contrôlée pour sortir de l'engrenage avant qu'il ne soit trop tard. Si c'est encore possible...

Abdel Samari

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