ÉDITORIAL Violence dans la société : la police et la justice font leur travail
La réalité semble donc bien différente de celle que l'on veut nous faire gober.
Trois jours après le meurtre d'un adolescent de 16 ans lors d'une soirée dans une salle des fêtes d'un petit village de la Drôme, les investigations de la section de recherches de Grenoble ont permis de mettre la main sur neuf suspects. Une rapidité dans ces arrestations alors que les individus soupçonnés étaient déjà à plusieurs centaines de kilomètres du lieu du drame. Nouvel exemple cette fois à Nîmes. Après la mort du petit Fayed à la fin du mois d'août, victime collatérale d'un règlement de compte entre trafiquants de drogues dans le quartier de Pissevin, neuf personnes ont été mises en examen pour "assassinat en bande organisée" samedi dernier. Huit d'entre elles, âgées de 18 à 30 ans, sont en détention provisoire et un mineur sous contrôle judiciaire. On peut regretter les semaines d'investigation, mais dans ce type d'affaires, quand les protagonistes présumés ne sont pas tous de la même ville, du même département, seul un travail minutieux des forces de police permet d'atteindre son but. Enfin, un mot sur les émeutes au début de l'été. Qui en passant se sont rapidement arrêtées au bout de quelques jours de chienlit, cher au général de Gaulle. Les émeutiers les plus virulents, arrêtés, sont passés devant les tribunaux. On a dénombré près de 4 000 personnes interpellées à l'issue des huit nuits d'émeutes. Plus de la moitié est passée devant un tribunal. Dans l'esprit de la circulaire adressée aux parquets le 30 juin 2023, par le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti qui demandait d'apporter une réponse pénale "rapide, ferme et systématique" à l'encontre des auteurs de violences urbaines après la mort de Nahel. Il a été entendu. Au 1er août, soit à peine un mois plus tard, plus de 2 000 personnes ont été jugées, presque autant ont été condamnées dont 90 % condamnées à des peines de prison. Personne n'en a beaucoup parlé. À la différence de la loupe déformante et extraordinaire des médias au moment du pic de violence. Sans compter les commentaires à longueur de journées, surtout des critiques, de plus en plus fortes, d'une justice laxiste, d'une police qui n'a pas suffisamment de moyens. Force est de constater que les enquêtes, à leur rythme, finissent par aboutir à des résultats. La réalité semble donc bien différente de celle que l'on veut nous faire gober. Oui en France, il y a des crimes et de la violence. Mais le plus important, c'est que dans notre pays, les auteurs de crimes et de violences sont arrêtés et jugés.
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