Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 06.10.2023 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 1269 fois

GARD Violences conjugales et harcèlement : en trois jours il l’appelle à 204 reprises

Palais de justice à Nîmes

Le procès s'est déroulé ce jeudi 5 Octobre au Palais de Justice à Nîmes.

Tribunal. Bousculades, crachats, cognements et menaces, une femme s’enfuit secrètement du logement de son compagnon le 3 janvier 2023. Par la suite, il cherchera à la joindre 204 fois par téléphone.  

Après une relation de deux ans, une femme dépose plainte contre son ex-compagnon pour harcèlement et violences conjuguales le 16 mars 2023. Elle l’a menacé à différentes reprises de se séparer, sans pouvoir partir. Le 3 janvier 2023, suite aux violences, elle prend un appartement sans prévenir son conjoint et part avec toutes ses affaires personnelles. Après 204 appels et de nombreux messages, ils conviennent d’un rendez-vous le 6 janvier.

L’accusé se défend, ce jeudi, à la barre du tribunal correctionnel : “je voulais qu’on se remette ensemble, j’étais fou d’elle”, explique-t-il. Ils vont se réconcilier à la suite de ce rendez-vous. Après la rencontre, elle repart vivre chez lui sans dire qu’elle a un nouveau logement.

Elle vivait avec la peur, “c’était un véritable calvaire pour elle”, annonce son avocate. La victime n’a pas souhaité se rendre à l’audience car “traumatisée par cette relation, ma cliente avait peur de le voir physiquement”, précise-t-elle. Pour colorer ce dossier une précédente relation du prévenu a été retrouvée. Cette ex-compagne aurait aussi subi des violences psychologiques et parfois physiques.

Cependant, la défense est revenue sur le dossier qu’elle qualifie de “vide”. “Les photos données aux enquêteurs qui représentaient le corps de la femme avec des bleus, des hématomes, un orteil cassé et des traces de coups au visage sont non datées. Aucun témoin n’aurait assisté à un comportement violent de l’homme et personne ni même son entourage n’aurait apperçu la femme avec des blessures”, explique Maître Me Toniazzo pour le prévenu.

Le procureur certifie : “sans aucun doute, nous reconnaissons un homme violent”. L’homme a donc reçu une peine d'emprisonnement de six mois avec sursis et l'interdiction de tout contact avec son ex-compagne.

Lïana Delgado

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