Publié il y a 1 an - Mise à jour le 20.12.2022 - François Desmeures - 2 min  - vu 11258 fois

ALÈS Contrôle d'envergure des forces de police à la sortie de la 106

Photo François Desmeures

Quinze gendarmes et une dizaine de policiers nationaux et municipaux ont contrôlé, ce mardi en fin de journée, la quasi totalité des véhicules qui arrivaient à Alès par la RN 106. L'objectif : insister sur tous les comportements dangereux qui voient le nombre de décès au volant augmenter de près de 100% cette année. 

Le sous-préfet d'Alès, Jean Rampon (au premier plan) a coordonné l'opération • photo François Desmeures

Trente morts en 2021, déjà cinquante-neuf depuis le 1er janvier de cette année. Cette hausse de près de 100% (*) est l'une des raisons de la forte mobilisation des forces de sécurité, ce mardi soir, pendant plus d'une heure, à l'embouchure de la 106, en provenance de Nîmes. Alcoolémie, téléphone, observation du véhicule, la quinzaine de policiers et gendarmes a contrôlée pratiquement tout le cheptel de véhicule qui arrivait à Alès, créant un bouchon d'un peu plus d'un kilomètre à l'arrière. 

Mais le jeu en vaut la chandelle. Car les deux années de pandémie, et de moindre circulation, n'expliquent pas à elles seules une telle hausse : le Gard revient à des niveaux qu'il a connus en 2017, bien avant le Covid. Ce doublement du nombre de décès intervient "alors qu'on recense un peu moins d'accidents et moins de blessés", indique le sous-préfet d'Alès, Jean Rampon, qui coordonnait l'opération de ce mardi soir. 

Mais quand ces accidents percutent ce que le sous-préfet appelle "des personnes vunérables", ils sont tout de suite plus graves. "Parmi les victimes cette annnée, on compte sept cyclistes et dix piétons", poursuit Jean Rampon. L'alcool est en cause, pour le décès d'un piéton, mais aussi l'attention portée, dans la rue, à son téléphone portable, qui fait oublier l'environnement. 

2946 suspensions de permis ont déjà été prononcées cette année dans le Gard • photo François Desmeures

Portable et alcool qu'on retrouve également parmi les premières causes de mortalité au volant, avec la vitesse. "Ivresse et vitesse représentent chacun environ 20% des 2946 suspensions de permis déjà prononcées cette année, poursuit le représentant de l'État, et les stupéfiants 40%." Avec cette évaluation en prime, "entre 2 et 4% des gens conduisent sous état alcoolique". Ce mardi, en fin de journée, c'était déjà le cas d'une femme après une petite demi-heure de contrôle, dans les "heures de retour du travail, après un éventuel "after" de fin de journée", avance Jean Rampon. 

Quant à l'âge des personnes décédées, "on voit de tout", note un gendarme à côté du sous-préfet, "le dernier acident mortel, c'était un jeune de 20 ans. Juste avant, on avait eu un retraité". L'alcool au volant serait aussi une tarre bien partagée par les générations. 

Alors le sous-préfet assume, en ce mardi soir, de "créer une gêne" pour les automobilistes par ce contrôle "massif. Mais nous avons eu 260 alccolémies de plus cette année, sur le secteur d'Alès". Le sous-préfet promet des contrôles moins massifs mais plus réguliers pendant les fêtes, "comme tout le reste de l'année"

(*) contre 8% au niveau national

François Desmeures

Alès-Cévennes

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