DÉPARTEMENTALES À Alès, le "Bon sens gardois" vise la passe de trois
Ce mardi, dans le jardin du Bosquet, les six candidats de la Droite et du Centre réunis ont lancé leur campagne pour les élections départementales. Les 20 et 27 juin prochains, les trois binômes visent la conquête de tous les cantons alésiens.
Les candidats de la Droite et du Centre réunis sous la bannière du "Bon sens gardois" ont officiellement lancé leur campagne pour les élections départementales qui auront lieu les 20 et 27 juin prochains. Dans un jardin du Bosquet offrant une ombre appréciée à ses visiteurs, les trois binômes ont avancé groupés. Conseillers départementaux sortants sur le canton d'Alès 2, Philippe Ribot et Valérie Meunier briguent un nouveau mandat. Il en va de même sur le canton d'Alès 3 où le tandem formé par Frédéric Gras et Marie-Christine Peyric se verrait bien rempiler.
Si la partie est loin d'être jouée d'avance pour les deux duos, le contexte sanitaire ne favorise pas l'exercice d'une campagne électorale de proximité. Alors "la prime ira aux sortants", se plaît-on à croire chez de nombreux candidats. Ce qui ne favoriserait donc pas le troisième binôme où Jean-Charles Bénézet, déjà candidat en 2015, a été rejoint par une petite nouvelle, Léa Boyer. Mais à 27 ans, la jeune femme n'est pas tout à fait novice : "J'ai participé aux Législatives en 2017 et aux Européennes en 2019. J'avais eu l'occasion de rencontrer bon nombre d'acteurs locaux donc c'était normal de continuer dans ce sens."
D'autant que celle qui est aussi conseillère municipale à la mairie d'Alès a "tout le soutien du président des Républicains du Gard, Christophe Rivenq qui, dans un souci de logique pour l'Agglo, a souhaité que mon engagement se porte aussi sur les Départementales". Le dernier nommé, qui a aussi pris part à cette présentation à la presse, ne connaît que trop bien l'importance du canton d'Alès 1, brigué par Léa Boyer et le premier magistrat Saint-Christolen. "C'est la clé pour faire basculer le Département à Droite", enfonce la conseillère municipale, se souvenant que cette dernière "a failli" l'obtenir "à un siège près", refusant au passage une main tendue par le Rassemblement national.
Aussi, le "Bon sens gardois", dont l'appellation est la même qu'en 2015, "gage d'une certaine stabilité" selon Léa Boyer et illustration de "notre comportement pendant ce mandat" d'après le maire (UDI) de Saint-Privat-des-Vieux, revendique une réelle fracture entre la politique de Gauche menée au Département depuis 150 ans et celle qu'il conduirait en cas de majorité. "Mettez-nous au pouvoir et en six ans vous verrez que la Droite et la Gauche, ce n'est pas du tout la même chose !", a suggéré Léa Boyer, paraphrasant l'édile saint-césairois.
Cette dernière s'avance confiante avec son binôme, Jean-Charles Bénézet qui, s'il s'était incliné en 2015, jouit désormais d'une plus grande notoriété après avoir été conforté au premier tour à la tête de la deuxième commune de l'Agglo au printemps dernier. De plus, "on a fait le tour de nos communes et on sent vraiment que les gens sont lassés que les conseillers départementaux ne soient que des boîtes aux lettres et ne soient pas plus sur le terrain", relève Léa Boyer. Et d'ajouter, égratignant ses adversaires de Gauche : "Qu'ils fassent du social mais du vrai, pas du clientélisme ! Nous on veut élaborer les outils pour attribuer les bonnes aides aux bonnes personnes."
Ce vendredi, le tandem Bénézet-Boyer s'est rendu à Anduze, "le seul endroit" où il n'était pas encore allé. Le fief de l'écologiste Geneviève Blanc, qui se représente avec le communiste Jean-Michel Suau (à lire prochainement), cache peut-être la clé du canton d'Alès 1, et avec lui, celle du Département...
Corentin Migoule
Le cri du cœur de Philippe Ribot. "Il faut vraiment que les gens prennent la peine d'aller voter. Il y a un vrai enjeu. Le Département c'est plus d'un milliard d'euros de budget, c'est des politiques de proximité à destination des habitants du territoire et qui concernent tous les Gardois. L'idée c'est de gagner le plus de cantons possibles car on a à cœur de peser sur une gestion qui ne nous convient pas. On est persuadé qu'on peut incarner une voie bien singulière par rapport à la démagogie des extrêmes. Quand je vois le programme du RN et l'alliance à Gauche qui est vraiment très hétéroclite, nous nous avons quand même une cohérence de pensée supérieure."
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