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Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 27.06.2023 - François Desmeures - 6 min  - vu 289 fois

LE DOSSIER Mammouth de Durfort : l’indispensable restauration d’un colosse aux os fragiles

La restauration a pris place dans le hangar de taxidermie du Jardin des Plantes.

- Romain Cura

L'usure naturelle, le chauffage au charbon, la pollution automobile... Difficile pour un squelette de mammouth préhistorique, exposé 120 ans durant sous ce régime et des verrières majestueuses, de conserver sa teinte initiale. Quand le mammouth de Durfort est démonté pour restauration, en juin 2022, il est marron, cuivré diront les plus admiratifs. Si la souscription est lancée, c’est bien que tout le monde s’accorde à dire qu’il ne s’agit pas d’esthétique, mais bien de sauvegarde.

Non, la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée du Muséum national d’histoire naturelle n’a tout de même pas été construite autour du mammouth, bien qu’il en constitue une pièce maîtresse lors de son ouverture, en 1898. « Mais la place du mammouth dans la galerie de paléontologie, et même au sein du Muséum national d’histoire naturelle, est importante », résume Cécile Colin, justement responsable de la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée. Et le projet de restauration a même permis de mieux prendre la mesure du rôle joué par le squelette en son temps, à la faveur de nouvelles recherches dans les archives. « Parce que, finalement, poursuit Cécile Colin, il participe aux arguments du XIXe siècle en faveur de la construction de la galerie de paléontologie : quand le mammouth arrive - il est acquis dès 1872 par la Muséum national mais ne sera exhumé qu’après, NDLR - la galerie n’existe pas. »

Le mammouth de Durfort réintègre la galerie de paléontologie du Muséum national d'Histoire naturelle

Seulement, le colosse qui rejoint la capitale, réparti dans 33 caisses, n’est pas n’importe qui. Il est le premier Mammuthus meridionalis retrouvé complet dans le monde, qui plus est exhumé du sous-sol national.

« Le directeur du Muséum d’alors, par ailleurs professeur de paléontologie, affirme "on a le plus beau spécimen, il n’en existe nulle part ailleurs, et nous n’avons même pas une endroit digne de ce nom pour le présenter au public. Il faut absolument que le Muséum se dote d’un lieu correct pour présenter …

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