Publié il y a 13 jours - Mise à jour le 20.04.2024 - Propos recueillis par Louis Valat - 5 min  - vu 1370 fois

L'INTERVIEW Cyril Ianetti, coach de Saint-Privat : "Parfois on se déplace à douze voitures !"

Cyril Ianetti, entraîneur des U17 de l'ASSP

- Photo DR

Déjà sacrés champions de première division départementale à trois journées de la fin, en étant invaincu avec une différence de buts de 52, le petit poucet de l'AS Saint-Privat des Vieux se prépare à affronter ce samedi les U17 de Rodez Aveyron Foot en quart de finale de la coupe Occitanie. L'entraîneur Cyril Ianetti revient sur cette folle saison, construite depuis plusieurs années.

Objectif Gard : Le week-end dernier, votre équipe U17 de l'ASSP a été sacrée championne de D1. Est-ce que cela représentait l'objectif principal à atteindre en début de saison ?

Cyril Ianetti : Notre objectif premier, c'était le championnat de D1. L'an dernier, nous n'avions que des joueurs de première année, dans une belle poule, où il y avait beaucoup de deuxièmes années. Et nous avions pourtant terminé troisièmes. Alors cette saison 2023-2024, l'objectif était de finir champion. Nous avons fait treize matchs, treize victoires. Le contrat est rempli par mes joueurs. Nous sommes champions, mais il nous faut encore une victoire pour valider notre montée en U18 Régional 2 l'année prochaine.

En parallèle, vous réalisez un parcours remarquable en Coupe Occitanie. Pouvez-vous nous raconter cette belle aventure ?

Disons que pour la coupe, nous prenons les matchs les uns après les autres. Sur les deux premiers, au premier et deuxième tour, nous avions affronté deux équipes de notre poule, Saint-Christol-lez-Alès et Poulx. Après ces deux victoires, nous nous sommes pris au jeu, forcément. Nous avions rencontré Lunel (club de Régional 1 U17, NDLR), et nous avions remporté cette rencontre 1-0. C'était un très bon match de notre part, Lunel était vraiment une belle équipe, mais nous étions plus sérieux et plus solides. C'est ce qui résume l'ensemble des matchs que nous avons disputés depuis le début de la saison d'ailleurs, à savoir que nous sommes solides et capables de marquer des buts.

Une seule défaite cette saison pour les U17 de l'ASSP : contre Uzès en coupe Gard-Lozère. Vingt matchs officiels, vingt victoires.  • Photo DR

Réception ensuite, en 16e de finale, de Garonna Nord Toulousain FC...

Oui, même configuration. On gagne 3 à 2, on a toujours eu deux buts d'avance sur le match, ça s'est très bien passé. Et en quart de finale nous avons joué l'Atlas Paillade. Cette fois, nous n'avions pas pu jouer à la maison à cause des conditions météorologiques, c'était un match qui avait déjà été remis. Nous avions alors demandé de jouer sur le terrain synthétique de Saint-Jean-du-Pin, sinon on n'aurait pas pu jouer chez nous avec ce qu'il était tombé. Match compliqué, en première mi-temps, nous étions contre le vent, sans que l'on soit trop mis en danger, on prend un but sur un corner bien tiré de leur part. 1-0 à la mi-temps. En seconde période, nous avons demandé aux joueurs de jouer le plus haut possible, d'empêcher la ressortie du ballon, et nous avons eu de nombreuses occasions, on en met trois et on frappe la transversale. C'est un match accompli.

"Nous sommes la seule équipe de District Gard-Lozère a avoir atteint les quarts de finale de cette coupe depuis sa création."

Cyril Ianetti, coach des u17 de l'AS Saint-Privat des Vieux

Ce samedi 20 avril, vous recevez donc Rodez en quart de finale de la coupe Occitanie à 15 heures. Un club professionnel face à une équipe de District, qu'est-ce que cela vous inspire ?

Ce quart de finale de coupe Occitanie est une très belle affiche pour nous, c'est certain ! C'est un club professionnel, je crois que nous, nous sommes la seule équipe de District Gard-Lozère a avoir atteint les quarts de finale de cette coupe depuis sa création, d'après ce que m'a dit un membre de la Ligue Occitanie. 

Comment préparez-vous ce match face à cette équipe de Rodez ?

Nous allons jouer notre match normalement, comme d'habitude. Maintenant, que nous sommes champions, nous avons un peu plus de liberté. Il me manque trois joueurs suspendus malheureusement (deux des joueurs de l'ASSP ont été victimes de violences physiques lors du tour précédent, NDLR), mais ça fait partie du jeu. Parmi les trois, deux sont les buteurs du match précédent. Les joueurs qui vont les remplacer vont tenter de tout faire pour poursuivre l'aventure. Nous sommes dans la meilleure position, si on perd, c'est logique, si on gagne, on réalise l'exploit.

L'exploit, vous y croyez ? 

Moi, je crois toujours. Je ne suis pas seul, dans le staff, on est trois, il y a Didier Fages, Fred Polge et moi, tous les trois y croient. Nous n'avons rien à perdre et on y croit parce que les garçons sont sérieux depuis le début de la saison. Ils sont toujours aux entraînements, ils en manquent rarement, ça ne râle pas, il y a une belle entente, une belle ambiance et les parents suivent. Parfois, on se déplace à douze voitures ! Pourtant, on est en U16-U17, à cet âge-là parfois, c'est plus compliqué, mais là, nous sommes un vrai groupe. 

Sur le plan tactique, qu'allez-vous mettre en place pour tenter de réaliser l'exploit ce samedi ? 

Tout au long de l'année, on varie. Parfois, je joue à deux attaquants, parfois un. Parfois, je joue en 3-5-2 ou en 4-3-3, cela dépend de l'adversaire en réalité. Mais contre Rodez, ce sera sûrement un 4-3-3, mais il y a beaucoup de matchs où la tactique a évolué en cours de match, selon le score. Nous avons l'habitude de jouer dans les deux systèmes. 

"Nous nous suivons depuis des années, cela se passe bien, il y a une bonne entente avec les parents et les gamins forment une belle bande de potes et c'est ce qui fait que ça marche, je suppose du moins."

Cyril Ianetti, coach des u17 de l'AS Saint-Privat des Vieux

Pensez-vous que l'esprit familial au sein de l'équipe a joué un rôle essentiel dans les succès que vous avez rencontrés à la fois en championnat et en coupe cette saison ?

En fait c'est une génération que j'ai depuis les U7. Du moins, j'en ai cinq que j'ai depuis les U7. Chaque année je suis avec eux. Il y a mon fils dans l'équipe, celui de Didier Fages et celui de Fred Polge aussi. Nous nous suivons depuis des années, cela se passe bien, il y a une bonne entente avec les parents, puis les gamins forment une belle bande de potes. C'est ce qui fait que ça marche, je suppose du moins. Et le club de l'AS Saint-Privat des Vieux est un club de village, familial. En principe, nous serons tous les trois en U18 l'année prochaine pour poursuivre l'accompagnement. 

Les joueurs, sûrement excités de jouer un tel match, ont-ils une pression particulière ? 

Ils ont hâte mais n'ont pas de pression. Je leur dit systématiquement de prendre les matchs comme ils viennent, de jouer notre football et le plaisir avant tout. A l'entraînement, je ne fais pratiquement rien sans ballon, on essaie de rendre les séances agréables, alors en match c'est pareil, il faut que les joueurs prennent du plaisir et profitent pleinement de cette rencontre. Mais on espère aller en demi-finale de la coupe !

Bonne chance à eux...

Propos recueillis par Louis Valat

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