Publié il y a 25 jours - Mise à jour le 04.04.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 162 fois

LES ANGLES À la déchèterie, vous pouvez désormais donner à Emmaüs au lieu de jeter

Le trésorier d'Emmaüs Vaucluse Robert Durbec, son président Jean-Paul Gonon et le président du SMICTOM Rhône-Garrigues François Zanirato

- Photo : Thierry Allard

Depuis janvier dernier, la déchèterie des Angles accueille un espace de réemploi, en partenariat avec Emmaüs Vaucluse, avec une idée : donner ce qui peut l’être, au lieu de jeter.

À l’origine, il y a une volonté du SMICTOM Rhône-Garrigues, qui gère les déchèteries du Grand Avignon côté Gard et d'une partie de la Communauté de communes du Pont du Gard, avec une idée simple : « Notre vocation est certes de collecter et valoriser les déchets, mais surtout d’en collecter le moins possible, indique son président François Zanirato. Or, le réemploi est le circuit le plus court possible. Car valoriser c’est aussi détruire, certes on récupère le bois, mais c’est encore mieux de récupérer le meuble. » Alors le syndicat mixte avait mis la création de cet espace réemploi dans l’appel d’offres pour l’exploitation des déchèteries, qui a été renouvelé il y a un an et confié à Veolia. Un an plus tard, nous y voilà.

Un partenariat a donc été signé avec Emmaüs Vaucluse, basé à Courthézon. « Ce partenariat est le premier que nous signons avec une déchèterie », souligne le président de la communauté Emmaüs Vaucluse, Jean-Paul Gonon. Pour autant, Emmaüs n’est pas une déchèterie : « Nous ne collectons pas n’importe quoi, car vendre à petit prix ces objets, que nous retapons, est notre seul moyen de subsistance », rappelle-t-il. La communauté Emmaüs de Vaucluse compte 19 compagnes et compagnons, « des abîmés de la vie qui nous viennent de la planète entière, qui sont logés sur place, nourris, vêtus, soignés », précise son président, grâce à cette activité.

L’intérêt d’avoir ce lieu au sein d’une déchèterie est aussi que le personnel de Veolia fait le tri entre ce qui peut être réemployé et le reste. « Ils nous informent de ce qu’il y a, et nous venons, pour l’instant une fois tous les quinze jours, mais ça peut être plus, et le SMICTOM participe aux frais de déplacement », précise Jean-Paul Gonon.

Pour que le partenariat, qui se veut à la fois écologique et solidaire, fonctionne au mieux, une liste des objets admis dans l’espace réemploi a été établie. On y retrouve le mobilier, du moment qu’il peut être porté par une personne seule, les bibelots, la vaisselle, les pots en céramique, l’électroménager et tout appareil électrique qui fonctionne, les livres de poche, les romans, l’outillage, le matériel de puériculture, les jeux, jouets, vélos, trottinettes, les CD, DVD, vinyles ou encore instruments de musique. En revanche, les matelas, sommiers, mobiliers très volumineux, puzzles, encyclopédies, revues, vaisselle en plastique ou encore le carrelage sont à proscrire.

De quoi baisser mécaniquement le tonnage des déchets collectés, 29 098 tonnes en 2023 dont 10 782 dans les déchèteries, même si « on n’a pas fait les calculs, reconnaît François Zanirato. On est plus sur la philosophie que sur les finances, on y croit, c’est pour ça qu’on le fait. »

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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