Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 21.03.2024 - Thierry Allard - 2 min  - vu 1926 fois

ORSAN Après l’incendie du bar du Commerce cette nuit, "on va aller où maintenant ?"

Le bar du Commerce, à Orsan, a été entièrement détruit cette nuit. "Il n'y a plus rien à sauver", commente le gérant Patrick Chaussy

- Photo : Thierry Allard

Ce jeudi matin, Orsan s’est réveillé avec la gueule de bois : le seul bar du village, le bar du Commerce, a été entièrement détruit par un incendie cette nuit. Sur place, c’est la consternation.

« Tous les soirs, on est là après le boulot, on est tous collègues », soupire un fidèle du bar ce matin, les yeux rivés sur la façade noircie du bar. Hier soir encore, Patrick Chaussy, « Kikou » pour tout le village, a ouvert jusqu’à minuit. Une heure et demie plus tard, le bar qu’il gère avec son épouse partait en fumée. C’est sa belle-fille, Angélique, qui habite dans l’appartement situé au-dessus du bar, qui a donné l’alerte, réveillée par l’épaisse fumée qui s’était frayée un chemin sous sa porte. Secourue par les pompiers, elle a été incommodée par les fumées et conduite à l’hôpital de Bagnols. « Elle a eu très peur, mais elle va bien », précise « Kikou » Chaussy.

Pas de blessé donc, mais un village sous le choc. « On va aller où maintenant ? C’est le seul lieu de vie qu’on a », reprend notre fidèle d’un bar dont les causes de l’incendie restent à éclaircir. « On attend les experts, mais les pompiers nous ont dit que c’était électrique », avance le gérant. Seule certitude, le bar était bien fermé. Tout sauf anodin quand on sait que l’établissement a été cambriolé il y a quinze jours. « Ils ont ouvert la porte de derrière et ont volé les cartons d’alcool », rappelle Patrick Chaussy.

S’il fait bonne figure, le gérant n’en est pas moins dépité. « Ça ne fait que deux fois que je brûle », glisse-t-il dans un rictus. Sa guinguette La Grange, à Saint-Geniès-de-Comolas, est elle aussi partie en fumée en octobre. « Là-bas je suis encore avec les assurances, et maintenant c’est ici », soupire-t-il. Et les flammes à peine éteintes et l’odeur de brûlé toujours persistante, une question revient sur toutes les lèvres : quid de la fête du 1er mai ?

Véritable institution à Orsan et au-delà, le village craint de voir sa fête impactée par l’incendie. « On va tout faire pour essayer de faire la fête du 1er mai », glisse le maire Bernard Ducros. Important pour le village, mais aussi pour le bar : « On en a plus que jamais besoin », affirme « Kikou » Chaussy.

Thierry Allard

Bagnols-Uzès

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