Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 14.03.2024 - Camille Graizzaro - 3 min  - vu 368 fois

PONT DU GARD Manger local pour manger mieux

Thierry Astier, maire de Pouzilhac, Carole Tarquis, directrice des services techniques, Julia Chatal, chargée de misison agriculture et PAT, et Philippe Marchesi, Vice-président délégué à l'aménagement du territoire, à la ruralité et à l'agriculture.

- C. Graizzaro

Le 29 février dernier, la Communauté de communes du Pont du Gard (CCPG) a présenté son projet alimentaire territorial « Gardon le local », qui a fini parmi les 22 lauréats du Programme national pour l’alimentation. L’objectif ? Promouvoir le « manger local » et les agriculteurs du territoire.

Plus de 170 candidatures avaient été soumises lors de l’appel à projet du Programme national pour l’alimentation (PNA) 2023-2024. Parmi eux, dans le volet Projet alimentaire territorial (PAT) figurait « Gardon le local », le projet proposé par la Communauté de communes du Pont du Gard, qui figure aujourd’hui parmi les 22 lauréats de ce volet. Ce projet, déjà subventionné à hauteur de 100 000 euros en mars 2024, a pour vocation de promouvoir le « consommer local » et de mettre l’accent sur les agriculteurs locaux du territoire.

« On a sur notre territoire des agriculteurs, des éleveurs, des fruitiers… On a du local, profitons-en, mettons-les sur le devant de la scène », explique Philippe Marchesi, vice-président délégué à l’Aménagement du territoire, à la ruralité et à l’agriculture de la CCPG. « Nos agriculteurs sont en difficulté, ça vaut le coup de faire un arrêt sur image et de dire : ils ont des produits, est-ce vraiment utile de faire venir ce que l’on mange d’autres régions ou d’autres pays ? »

Mettre à l'honneur ses agriculteurs

Pour cela, plusieurs projets ont été mis en route, certains sont même déjà actifs sur le territoire. La CCPG a ainsi fait produire des sac-cabas mettant à l’honneur les produits régionaux, comme le vin, la tomate ou encore l’olive par le biais d’une illustration réalisée par une illustratrice nîmoise, Stéphanie Desbenoit. On y retrouve aussi (et surtout) un QR code relié à une liste régulièrement mise à jour des producteurs présents sur le territoire. Le sac, réalisé localement en coton bio, est vendu 2 € lors des différents événements organisés, et directement au siège de la collectivité à Remoulins.

Autre projet, l’édition du journal agricole Terroirs du Pont du Gard, qui est lui à destination des agriculteurs. Sous un format plié à la façon du journal le 1, il a pour objectif de tenir les producteurs informés des avancées du PAT. Des ateliers d’échange et de rencontre seront également régulièrement organisés pour permettre à tous (agriculteurs, citoyens, élus, responsables de restauration collective…) de discuter sans fard de leurs problématiques et potentiellement de trouver des solutions ensemble.

Une cuisine centrale pour la production et la recherche

D’autres actions « phares » sont menées, notamment l’utilisation de viandes (bœuf et taureau) ultra-locales dans les cantines du territoire, ou encore la création ambitieuse d’une cuisine centrale. Ce projet, qui coûtera près de 10 millions d’euros, a pour objectif de créer un lieu de production en phase avec les valeurs du PAT Gardon le local. Le projet regroupe donc en un même lieu un atelier de transformation, des terres pour associer production et formation ainsi qu’un peu de recherche, le tout en travaillant sur les économies d’énergies (notamment en changeant la façon de cuisiner).

« On a visité plusieurs cuisines centrales, et certaines idées nous avaient bien plu, notamment une à Avignon : ils font cuire les pâtes à l’eau froide ! Ça peut paraître dérisoire, mais ce sont des économies d’énergie et d’eau considérables », indique Thierry Astier, maire de Pouzilhac et aussi en charge du dossier. Le projet, à ce jour, est toujours en cours de délibération par la Banque des Territoires qui avait lancé l’appel à manifestation d’intérêt dans lequel il s’inscrit.

Une journée pour parler du sol

Pour diffuser ces idées et projets, mais également pour favoriser toujours plus les inerties entre acteurs de l’alimentation sur le territoire, la CCPG organise ce 21 mars au Pont du Gard une journée pour l’agriculture locale. La journée, dédiée aux agriculteurs, proposera gratuitement dès 8h30 des conférences et des tables rondes autour des problématiques du sol (notamment en période de sécheresse), mais également des visites de terrains. La CCPG offrira par ailleurs un repas composé de produits locaux aux participants. Les inscriptions sont à ce jour clôturées.

Camille Graizzaro

Beaucaire

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio