SAINT-HILAIRE-D'OZILHAN L'art floral, entre créativité et adaptabilité
Vingt formateurs de huit nationalités différentes ont participé aux rencontres internationales d'art floral organisées par l'école Floriform à Saint-Hilaire-d'Ozilhan.
Sous la pierre de la vieille église du village datée du XVe siècle, des fleurs de toutes sortes, des lianes, des feuilles de chênes etc. Gregor Lersch, fleuriste de renommée internationale, confectionne minutieusement devant un parterre silencieux une composition florale conique. Chaque geste est commenté en anglais ou en espagnol, car face au champion d'Allemagne et d'Europe des fleuristes, ce sont des formateurs d'écoles venant des quatre coins du monde : d'Italie, d'Espagne, d'Angleterre, d'Israël, de Lituanie, des Pays-Bas, mais aussi de France. Parmi les cinq tricolores, trois participeront à la finale du concours du Meilleur ouvrier de France au mois de mars.
Ces rencontres internationales des formateurs de l'art floral se déroulent sur trois jours au fil d'ateliers de création et de conseils. "Les participants travaillent sur différentes thématiques tout en restant à l'écoute de l'évolution des attentes des clients mais aussi du marché", souligne Didier Gilles, président de Floriform et formateur international. Car le prix des fleurs, qu'elles soient produites en France ou aux Pays-Bas, un des plus gros producteurs de fleurs du monde, a fortement augmenté ces dernières années.
"Le côté nature est très tendance actuellement"
Ainsi, l'une des thématiques travaillées ces trois jours : le minimalisme. Tout un art à maîtriser qui consiste à réduire le nombre de fleurs, de branchages, de feuillages dans la composition, et trouver l'équilibre parfait. "On est bien sûr sur le côté nature très tendance actuellement. Gregor est en train de réaliser un bouquet avec des écorces souples, ce qui fera office d'emballage. Il y a bien une conscience écolologique. Mais c'est aussi le contexte économique qui nous contraint à réduire l'utilisation des fleurs", précise Didier Gilles.
Ce dernier, qui occupe également un siège au conseil municipal de Saint-Hilaire d'Ozilhan et un autre à la Communauté de communes du Pont du Gard (CCPG), aimerait pouvoir davantage avoir recours au circuit-court. "Mais dans le département, l'horticulture est saisonnière et trop peu importante", regret Didier Gilles. Les Bataves tiennent donc la corde. Le conseiller communautaire a bien une idée sans savoir si elle sera florissante, car elle concerne un marché de niche : les fleurs comestibles. Peut-être qu'il la proposera à ces collègues de la CCPG dans le cadre du projet alimentaire territorial. Une grande partie des oeuvres devrait être exposée ce samedi 11 février de 9h à 13h lors du marché vert de Saint-Hilaire d'Ozilhan.
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