Publié il y a 1 an - Mise à jour le 11.10.2022 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2907 fois

ÉDITORIAL Les députés ont vite oublié la leçon des Législatives !

(Photo d'illustration via MaxPPP) - PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

L’examen de la loi de Finances 2023 a démarré à l’Assemblée nationale. Dans l’hémicycle, les 577 députés - dont six Gardois - débattront des prévisions du Gouvernement en matière de recettes et de dépenses. Depuis quelques jours, c’est panique à bord… Les partis d’opposition (Les Républicains, Rassemblement national, la Nupes…) ont annoncé qu’ils ne voteraient pas ce budget. Le premier du second quinquennat Emmanuel Macron. De prime abord, comme le rappelle le député de la majorité présidentielle dans le Gard, Philippe Berta, cette situation n’a rien d’étonnant : « Le vote du budget est un marqueur de majorité ou d’opposition. » Sauf qu'aujourd'hui, les députés ne sont-ils pas (un peu) à côté de la plaque ? Lors des élections législatives, les Français ont refusé de donner les pleins pouvoirs au président de la République, permettant aux opposants d'influer sur la ligne de l'Élysée. Dans le Gard, cette situation est familière. En échange de l'abstention des élus de la Droite et du Centre sur les budgets, la Gauche en situation de majorité relative (2015 à 2021) leur a concédé « la hausse les investissements à hauteur de 120 M€, la maîtrise des dépenses de fonctionnement, la hausse les tarifs des transports scolaires… », se souvient Laurent Burgoa, aujourd’hui sénateur. À Paris, la culture du compromis n’est pas entrée dans les mœurs. Pour entériner son budget, Emmanuel Macron prévoit d'utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour contourner le vote des députés. En représailles, ces mêmes députés pourraient voter une motion de censure qui, en cas de réussite, obligerait le Gouvernement d’Emmanuel Macron à démissionner. « Sauf que cette motion ne risque pas d’obtenir une majorité ! », souffle le député RN de la 4e circonscription Pierre Meurin, « si la motion est votée, Emmanuel Macron dissoudra l'Assemblée nationale et il faudra organiser de nouvelles élections Législatives. Les députés Les Républicains n'ayant aucun intérêt à retourner aux urnes, ils ne la voteront pas ! » Après cette pseudo panique, tout le monde devrait regagner ses pénates ! Sauf peut-être des électeurs qui, eux, souhaitaient voir leurs élus trouver des compromis sur le fond plutôt que sur la forme.

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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