Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.10.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1800 fois

EXPRESSO Le plan (presque secret) de Carole Delga pour la prochaine Présidentielle

La présidente socialiste de la Région Occitanie, Carole Delga (Photo : Nicolas Dhombres)

Le présidente de la région Occitanie et ses soutiens cherchent à reprendre la main sur le Parti socialiste, en pesant de tout leur poids lors du prochain congrès du parti. 

Doucement mais sûrement, les socialistes se mettent en mouvement pour leur prochain congrès. Un processus électoral chargé de renouveler instances et dirigeants. Autant dire qu'il va y avoir du sport... Aujourd’hui, c’est le député de Seine-et-Marne, Olivier Faure, qui dirige le parti. Dans le Gard, le premier fédéral Arnaud Bord, est son premier soutien. Chantre de l’union de la Gauche, le Gardois a soutenu l’accord électoral de la Nupes pour les élections législatives. Il a même été candidat dans la 4e circonscription.

Au PS, cette stratégie n’a pas plu à tout le monde. Au premier chef : la présidente de Région, Carole Delga. Il faut dire qu'en Occitanie, les Insoumis ont donné du fil à retordre à l’ancienne secrétaire d’État de François Hollande. Pas question pour elle de s’acoquiner avec eux, d'autant que Carole Delga qui a lancé son mouvement l’Occitanie en commun a quelques ambitions pour la Présidentielle 2027. Dans le Gard, la présidente a quelques soutiens : le président du Pays de l’Uzège Fabrice Verdier, la conseillère régionale Katy Guyot ou le sénateur Denis Bouad.

Récemment, tout ce petit monde a signé une tribune appelant à la « Refondation » du PS avec le besoin de « réaffirmer une vision politique » à l’égard de la Nupes. Le premier acte de Carole Delga, désireuse de reprendre le parti et se mettre en orbite pour 2027 ? L'avenir le dira. En tous cas à Uzès, le socialiste Nicolas Ferrière ne se retrouve plus dans la Nupes : « L’union de la Gauche est nécessaire mais sans les excès de Jean-Luc Mélenchon ou de Danièle Obono. Nous sommes des réformistes, pas des révolutionnaires ! Si le PS veut revenir au pouvoir, il va devoir rassembler le plus largement possible. On ne peut pas le faire avec des fous-furieux ! »

Un putsch contre Arnaud Bord ? 

Du coup, quelle stratégie adopter ? À l'approche de la réélection du poste du premier fédéral, les yeux des pro-Carole Delga se tournent vers Pierre Jaumain. Ancien candidat au poste de premier fédéral, le directeur de cabinet du maire du Grau-du-Roi soutient la ligne d’Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin. Une élue qui a indiqué ne pas participer à la marche contre la vie chère, dimanche dernier. « Je pense qu’il fallait effectivement laisser l’initiative aux syndicats », indique Pierre Jaumain qui a bien remarqué que les pro-Delga lui tournaient autour.

D’ailleurs, lui-aussi n’est pas fan de la Nupes : « Nous ne souhaitons pas que le rapport de force des Législatives soit dupliqué aux municipales, départementales ou régionales. Or, c’est ce qui est en gestation. » Pas du tout pour l’actuel patron du PS Arnaud Bord qui répond point par point aux critiques. Membre de la CGT, le socialiste se considère toujours « comme un réformiste et non un révolutionnaire ! ». Il poursuit : « Simplement il ne faut pas se mentir, aujourd’hui le PS, seul, ne peut rien faire tout seul. Idem pour les Insoumis ou les écologistes. L’accord de la Nupes ne prédestine en rien les futurs accords pour les élections à venir ! »

Quant à la marche contre la vie chère : « Qu’attendent les Français de nous ? Que l’on défende leur pouvoir d’achat ! La marche contre la vie chère n’est pas en opposition avec la démarche des syndicats. Si on veut que les choses bougent, il faut une agglomération des luttes. » Sauf qu'au PS, chacun lutte pour sa propre paroisse.

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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