Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 11.10.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 276 fois

GARD Les Restos du Cœur et la Caf ensemble pour aider les plus humbles

Les bénévoles en discussion et formation (Photo Anthony Maurin).

Un partenariat a vu le jour entre la Caisse d’allocations familiales du Gard et le service départemental des Restos du Coeur. Un partenariat à dimension sociale et inclusive pour lutter contre le non-recours aux droits.

La convention réunit des agents de la Caf du Gard et les bénévoles des Restos du Coeur (Photo Anthony Maurin).

Caf et Restos du Cœur ont de nombreux points communs et lutter ensemble pour nous tous est forcément dans leurs gènes. Dans un souci réciproque d'accompagner les publics les plus vulnérables à faire valoir leurs droits, ces structures unissent leurs forces et s'engagent dans une relation partenariale en signant une convention de partenariat pour faciliter l'accès aux aides sociales pour les plus démunis.

Matthieu Perrot, directeur de la Caf du Gard, explique : « Ce partenariat me tient particulièrement à cœur. Merci pour cette convention qui est très opérationnelle et qui fait suite à de belles actions car oui nous avons des publics en commun. » À la Caf du Gard, près de 460 collaborateurs œuvrent au quotidien au service de plus de 160 000 allocataires, familles et partenaires.

Les bénévoles en discussion et formation (Photo Anthony Maurin).

En réalité, ce sont 370 833 personnes qui sont couvertes par la Caf soit près de 49,3 % de la population gardoise. Un ménage sur cinq a des revenus inférieurs au seuil de pauvreté et la tranche d'âge la plus touchée par la pauvreté est la tranche des moins de 30 ans. Les familles avec enfant(s) à charge représentent près de 65 % des allocataires. Parmi elles, 35 % sont des familles monoparentales, au sein desquelles 20 000 familles sont des foyers précaires à bas revenus…

Matthieu Perrot poursuit : « Le Gard a de nombreuses précarités alors je remercie tous les bénévoles et les personnels de la Caf qui s’engagent car il est important de porter ces valeurs de solidarité. »

Alain Bourdereau et Matthieu Perot (Photo Anthony Maurin).

Les Restos, eux, dans le Gard aident 8 387 familles et distribuent la bagatelle de 1,414 million de repas grâce aux 663 bénévoles qui œuvrent au quotidien sans oublier les 20 centres d'activité qui eux aussi protègent les plus « faibles. »

Alain Bourdereau, responsable départemental des Restaurants du Cœur du Gard, indique : « Notre vocation est d’aider les familles qui nous sollicitent mais nous ne sommes pas là pour faire le travail des agents de la Caf. Cette convention est bien pensée et nous permet d’avoir des liens et des passerelles pour aider le plus de Gardois possible. Notre convention servira le Gardois. »

(Photo Anthony Maurin).

Référent pour l’accès à la justice, Jean Launay sait que les lacunes sont légion dans la région. « Pour l’accession aux droits ? C’est incroyable… Pour cette convention nous établissons des liens, réels et concrets, qui n’existaient pas entre les Restos et la Caf. On essaie de mieux connaître le fonctionnement de l’autre mais nous devions mettre un cadre pour pérenniser la chose. Nous sommes des partenaires incontournables qui travaillent en commun afin que les gens quittent au plus vite leur situation de précarité. Les publics pris en charge sont toujours plus nombreux ! »

L'accès aux droits sociaux est indispensable pour lutter contre la précarité, la vulnérabilité ou l'isolement. L'accessibilité des services de la Caf, la lutte contre le non-recours aux droits (estimé à près de 30 %, notamment pour le RSA et la prime d'activité), la prévention dans les situations fragilisantes ou encore la lisibilité et la visibilité de nos services sont donc des enjeux majeurs pour la Caf du Gard.

(Photo Anthony Maurin).

Véritable relais entre les personnes en difficulté et les acteurs de la sphère sociale, les Restos du Cœur interviennent auprès de personnes qui n'ont pas accès aux prestations de la Caf auxquelles elles ont droit, soit parce qu'elles ne les connaissent pas, soit parce qu'elles ont besoin d'être accompagnées pour réaliser leurs démarches.

Cette convention concrétisera une action commune qui pourra porter sur la détection du non-recours aux droits, sur l'accompagnement des personnes accueillies ou des familles vers l'accès et le maintien de leurs droits et prestations. On traitera aussi de soutiens aux départs en vacances et aux actions autour de la parentalité. Enfin, la nécessité de gommer les effets indésirables pour certaines catégories de personnes de la numérisation (notamment l’illectronisme) est elle aussi un des objectifs de la convention.

Anthony Maurin

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