Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 30.09.2023 - Thierry Allard - 3 min  - vu 587 fois

CC PONT DU GARD Les écoliers du territoire peuvent désormais apprendre à nager

Élus et Éducation nationale ont uni leurs forces pour permettre aux enfants du territoire d'apprendre à nager

- Photo : Thierry Allard

C’est un enseignement obligatoire, et pourtant, sur le territoire de la Communauté de communes du Pont du Gard, cette obligation d’apprendre aux écoliers à savoir nager ne pouvait pas être complètement respectée, faute d’infrastructures et d’organisation dédiée.

Car sur le territoire de l’intercommunalité, il n’y a qu’une seule piscine publique : la piscine René Seydoux, à Meynes. Une piscine offerte en 1974 à la commune par la famille Seydoux, connue pour ses activités dans le cinéma, qui a des attaches sur place, et qui mettait le maire de la commune, Fabrice Fournier, face à un choix : « ou on la faisait connaître et on la développait, ou on la bouchait. »

Le maire de donc penché pour la première option après un drame, en juillet 2021, la noyade d’une jeune mère de famille dans le Gardon à Remoulins. « On s’est tous emparés de la problématique », rejoue Laurence Trapier, vice-présidente de la CCPG. Car sur un territoire baigné par des cours d’eau et pas très loin de la mer, la clé est d’apprendre aux enfants à nager. Pas simple quand on n’a pas de piscine couverte sur le territoire, problématique amplifiée par la fermeture en 2018 de la piscine couverte de Laudun-l’Ardoise, où une partie des enfants de la CCPG allaient apprendre à nager.

Les enfants de la CCPG apprennent à nager à la piscine de Meynes • Photo : Thierry Allard

Alors les élus et l’Éducation nationale, via les inspecteurs d’académie des circonscriptions de Remoulins, Manduel et Nîmes 3 Pascale Varay, Valérie Duboc et Jean-Louis Tourvieille, qui couvrent le territoire de la CCPG, ont uni leurs efforts pour trouver une solution avec les moyens dont ils disposaient, à savoir la piscine de Meynes. Et ils sont arrivés à « un dispositif innovant, avec deux séances par semaine sur septembre pour favoriser un apprentissage rapide, les élèves ont eu sept séances en tout », précise Frédérique Condet, conseillère pédagogique. Et au printemps prochain, sur la période mai-juin, place aux élèves de grande section de maternelle.

Résultat : désormais « la piscine permet de sauver des vies », souligne Fabrice Fournier, qui compte aussi sur ce dispositif pour attirer les enfants et leurs familles en été et faire vivre la piscine municipale. Une piscine qu’il ambitionne désormais de relier par une voie de déplacements doux à la voie verte toute proche et au centre-village pour 2024. Le dispositif représente une budget de 20 000 euros pour la CCPG, du transport aux entrées en passant par le salaire du maître-nageur.

Une action « qui sera reconduite si tout se passe comme il se doit », affirme Laurence Trapier. Pour cette première année, environ 300 élèves en ont bénéficié.

Et aussi :

La majeure partie des cars de Keolis Languedoc roulent désormais aux bio-carburants • Photo : Thierry Allard

La présentation du dispositif savoir nager a été l’occasion d’aborder le moyen de transport des élèves jusqu’à la piscine. Les gamins viennent en car, qui n’ont rien de spécial sinon ce qu’ils ont dans leur réservoir : de l’OLEO 100, de l’Esther de colza produit en Occitanie pour l’un et du HVO, des huiles recyclées et valorisées, pour l’autre. De quoi émettre « 60 % de gaz à effets de serre en moins pour l’OLO 100 et de 90 % en moins pour l’HVO », précise le directeur de Keolis Languedoc Jean-Pierre Chauvin. Le tout sans modifications, ou alors à la marge, des moteurs. 60 % des véhicules des dépôts de Nîmes et Beaucaire roulent aux bio-carburants, et représentent « 1,2 million de kilomètres sur les 3,3 millions de kilomètres parcourus par nos cars », rajoute le directeur. « Une réflexion est en cours pour passer l’intégralité du parc en bio-carburants », reprend-il, alors qu’il faut compter sur un surcoût de 12 à 15 % au litre pour l’HVO, et sur une légère surconsommation pour l’OLEO 100.

Thierry Allard

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