ÉDITORIAL Fermeture de la librairie Siloë Biblica à Nîmes : à qui le tour ?
Dans l'indifférence quasi générale, la librairie Siloë Biblica a fermé ses portes samedi soir. Pourtant, depuis 40 longues années, elle avait résisté contre vents et marées.
C'est par la voie d'un communiqué à la presse locale que la librairie nîmoise a fait connaître son projet de fermeture. En cause : des difficultés financières, dues notamment à la période de pandémie et des fermetures administratives successives. Cette disparition n'est la première mais elle marque les esprits car une librairie n'est pas une boutique comme les autres. Et encore davantage quand on sait qu'elle était bien installée à Nîmes depuis quatre décennies. Cette liquidation interpelle en surplus quand on fait le tour des villes de France où des mêmes points de vente mettent à tour de bras, la clé sous la porte. Montpellier, Angoulème, Rennes, Nancy, etc. Toutes disparaissent progressivement des villes moyennes ces dernières années. Il s'agit, il est vrai, de littérature spécialisée puisque à chaque fois, ces libraires proposent en particulier des ouvrages catholiques. Mais comment expliquer le phénomène ? Est-ce la raisonnance d'une perte d'intérêt pour la religion ? Plus spécifiquement chez les catholiques ? Ou tout simplement, une trajectoire inéluctable liée à la vente sur Internet par Amazon ou des grandes enseignes comme Cultura ou la Fnac qui trustent le marché des livres ? Sans oublier l'avènement des books, ces tablettes ou lisseuses numériques qui offrent l'opportunité de lire le dernier livre à la mode sans se déplacer de son fauteuil. Et en accès immédiat. Si ce n'est, à un prix défiant toute concurrence. Le bouleversement est en route ? Pas encore. Heureusement. Selon le Syndicat de la librairie française, la part de marché de la vente en ligne de livres est de seulement 15%. Les librairies indépendantes, au nombre de 3 500 environ, reste le premier circuit de vente de livres en France. D'ailleurs, un livre sur deux est acheté en librairie indépendante. Mais là où le bât blesse, c'est probablement sur la rentabilité de ces lieux. Qui font à peine 1% de marge toujours selon ce représentant de la profession. C'est l’un des moins rentables du commerce de détail. Et pourtant, il bénéficie d'une TVA réduite à 5,5%. Pas sûr que ce soit suffisant pour sauver les 12 000 salariés qui travaillent encore dans ce secteur...
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