Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 21.09.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1884 fois

ÉDITORIAL Mission locale de Nîmes métropole : le Conseil départemental droit dans ses bottes

Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département

- Photo : Anthony Maurin

Ce n'est pas de la mauvaise volonté, c'est responsable.

Le Conseil départemental et la région Occitanie sont-ils responsables des difficultés financières de la Mission locale de Nîmes métropole ? La réponse est clairement non. Alors pourquoi la ville de Nîmes tente-t-elle de faire croire le contraire en procédant par chantage auprès des deux collectivités dans sa dernière communication ? "Toutes les collectivités ne sont pas au rendez-vous de l’emploi des jeunes !" C'est audacieux de la part des Nîmois qui, considérant venir en appui urgent d'un déficit important de la structure d'accompagnement des jeunes, poussent le Département et la Région à mettre encore au pot à hauteur chacune de 200 000 euros minimum. La ville de Nîmes menace : « Sans engagement ferme des présidentes des institutions départementale et régionale, il n’y aura pas de subvention de la Ville ! » Ainsi, le risque majeur est de voir la Mission locale de Nîmes métropole fermer définitivement en décembre prochain. Pour l'éviter, le besoin en financement exceptionnel de la structure est d'un million d'euros. Mais comme déjà indiqué dans nos colonnes, la région Occitanie apporte déjà son concours annuel de 225 000 euros. Du côté du Département, les services rappellent le peu de demandes de soutien sur des actions de la MLJ auprès du Conseil départemental depuis 2015. Ce qui est logique. La norme dans la plupart des départements de France est la suivante : les Missions locales sont financées majoritairement par les communes, les EPCI, les Régions et l'État. Le Département, de son côté, pourrait parfaitement rappeler que dans le spectre de la politique de la Ville ou encore de la prévention spécialisée, les montants mis sur la table chaque année pour la capitale du Gard sont supérieurs à 700 000 euros alors que la Ville et l'Agglo versent des miettes. Sans compter le financement des centres sociaux : 155 000 euros rien que pour Nîmes. Alors la présidente du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, dans un courrier transmis au maire de Nîmes cette semaine - dont nous avons eu copie - a bien raison de rappeler que son rôle est de soutenir financièrement les actions qui intéressent les publics pour lequels le Conseil départemental est pleinement compétent, notamment les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), les jeunes adultes en situation de handicap, et les jeunes pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE). Mais ne peut pas venir en soutien d'un fonctionnement défaillant d'une structure qui n'est pas de son ressort. Ce n'est pas de la mauvaise volonté, c'est responsable. Et dans le respect des compétences de la collectivité qu'elle préside. Que cela plaise ou non.

Abdel Samari

Nîmes

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