Entre deux eaux, en vacances sur son bateau loin des terres nîmoises, Rani Assaf serait en pleine réflexion. Le président du Nîmes Olympique est à l'heure actuelle, selon plusieurs sources concordantes, pas encore totalement décidé sur son avenir à Nîmes. Tantôt il envisagerait un départ. Surtout après avoir entendu les propos du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et les critiques venues de toutes parts. Tantôt, il n'aurait cure des mauvais esprits et voudrait mener à son terme son projet sportif et urbanistique. Qu'est-ce qui pourrait donc entraîner son départ ? Objectivement, pas grand-chose aujourd'hui. En tout cas dans son esprit. D'abord, le coût pharaonique de son nouveau stade, 250 millions d'euros a pris quelques millions supplémentaires en raison de l'inflation des coûts des matériaux. Mais depuis quelques semaines, le prix des matières premières est en recul et le contexte économique dégradé s'annonce en amélioration d'ici l'automne. Par ailleurs, Rani Assaf a déjà revu quelques éléments non structurants du nouveau stade et, en faisant l'impasse, il pourrait retomber sur le budget initial. Quant au volet sportif, le championnat de National qui attend les Crocos sera forcément moins gourmand financièrement pour les finances du club. Il va falloir recruter certes, mais sans mettre des dizaines de millions d'euros sur la table. Y compris pour monter une équipe compétitive pour remonter rapidement en Ligue 2. D'ailleurs, toujours selon plusieurs acteurs bien informés, Rani Assaf considérerait cette descente à l'étage inférieur comme un accident dans son parcours à la tête du Nîmes Olympique. Des mauvais choix, des joueurs qui n'auraient pas tenu leur promesse et un entraîneur qui n'aurait peut-être pas répondu parfaitement aux attentes. Ce dernier aurait demandé à ses agents de lui trouver un nouveau point de chute. Le patron du Nîmes Olympique s'en remettra. Il a déjà eu plusieurs appels (auxquels il ne répond pas pour le moment) d'entraîneurs motivés pour reprendre les rênes de l'équipe première la saison prochaine... Enfin, dans son rapport avec les supporteurs, qui a atteint un point de non-retour cette année, Rani Assaf aurait l'intention de s'y pencher mais sans faire d'effort considérable. La moyenne de spectateurs en troisième division est légèrement supérieure à 2 000 spectateurs, peu ou prou celle des derniers mois en Ligue 2 au stade des Antonins... Ainsi, en ce jeudi 15 juin et à trois semaines de la reprise des entraînements, il n'y a pas le feu au lac selon l'actionnaire principal du Nîmes Olympique. Tout le monde tire la sonnette d'alarme, mais lui reste confiant sur sa capacité à rebondir. Comme un Phénix...