Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 08.08.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 933 fois

ÉTÉ 63 Grosse pluie, petite vendange et travaux à l'aérogare

Ici Carmen dans les arènes dans les années 1960... (Photo Archives Municipales Fonds Hervé Collignon).

Chaque mardi, jusqu’à la fin du mois d’août, nous revenons sur l’actualité gardoise de l’été 1963. Il y a 60 ans, des Cévennes à la Méditerranée, les vacances estivales ont été marquées par de nombreux évènements, petits ou grands, drôles ou dramatiques mais qui restent gravés dans les mémoires de certains d’entre nous. Vous retrouverez peut-être des moments de votre vie avec ce bond en arrière de six décennies.

Les arènes de Nîmes dans les années 1960 (Fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

Le 7 août :

« Trombe d'eau sur le bassin du Vidourle et la Gardonnenque ! Plusieurs routes coupées ; gros dégâts aux vignobles », le Méridional de l’époque était plutôt clair malgré la saison estivale, début août 1963 il a plu fortement. Dès le 7 août au matin, la pluie compromet la récolte des raisins blancs et contrarie le tourisme mais c’est bien à partir de 15h que Gardonnenque et Vaunage ont connu des heures sombres. Dans le même temps, un orage sur la région alésienne et dans les vallées cévenoles provoque une crue du Gardon mais aussi l’incendie d’une grange. Du côté de Logrian, l’accès au bourg est impossible. Des Nîmois qui habitaient dans une maison de gardian aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ont eux aussi connu une drôle de journée. Leur cabane a été touché par la foudre et est partie en fumée…

Le 9 août :

« Nîmes-Garons aura un nouveau visage en décembre 63. » Aéroport grandissant au fil des années et nombre croissant de passager s’envolant au fil des mois au cours d’une décennie qui a vu le décollage complet de l’aviation moderne. Tel était alors le problème, il fallait effectuer des travaux à Garons. Un restaurant y est créé à l’emplacement de l’ancienne aérogare. C’est le traiteur Alexandre qui en la direction. Alexandre, Garons, vous voyez le truc ? Le reste des travaux devait faciliter la vie des usagers, leur faire gagner du temps et améliorer leur confort. Le but de la manœuvre était de marquer les esprits, de voir en grand.

Ici Carmen dans les arènes dans les années 1960... (Photo Archives Municipales Fonds Hervé Collignon).

Le 10 août :

« Aux arènes jusqu'au 14 août, Holiday on lce : de la couleur, du charme et aussi... des performances. » C’était un rendez-vous quasi annuel, eh oui, les patinoires en centre-ville et surtout aux arènes c’est du déjà vu ! Et autant dire qu’au début des années 1960 les patineurs font leur effet à chaque représentation. Un clin d’œil à la police montée, les International Hol’Icers, la plus belle troupe de patineurs du monde a rendu hommage à la police canadienne dans un numéro d’une parfaite précision qui était le clou de la nouvelle et spectaculaire revue. Des numéros comiques, des jeunes filles de quatre ans sur des patins, de la poésie glacée et de l’esthétisme occidental fort apprécié. À la pause, parce qu’il y avait des pauses, une innovation enchantait Nîmes et ses spectateurs, Operama avec la voix d’un grand, Alain Giletti.

Vin ou autre chose ? Ici la star du monde de l'automobile, tonton de Jean-Louis, Maurice Trintignant faisait lui aussi son vin (Photo Hervé Collignon fonds Collignon Archives municipales de Nîmes).

Le 11 août :

Nous en parlions plus haut, « L'été "pourri" ne fait pas l'affaire des producteurs de raisins de table. La récolte s'annonce déficitaire. » À Bellegarde, les producteurs s’inquiètent et les marchés au raisin sont moins célébrés que par le passé. Les causes ? C’est pourtant fin juillet que le marché au raisin de table de Bellegarde s’est ouvert. Petite récolte, petite sortie, coulure, vent, grêle ou encore gel ont achevé les espoirs de grand cru. Un lecteur a tenu à demander au journaliste de parler des prix de vente. « Hier, 9 août, j’ai dû vendre mes raisins à 0,5 euro le kilo, à ce prix je ne m’en sors pas, j’ai 0,3 euro de frais de ramassage et de transport. Une fois les impôts enlevés il ne reste pas grand-chose. »

Le 12 août :

« Radio-Midi en visite saint-gilloise. » Il n’y a pas à dire, les articles de l’époque avaient un tout autre lien avec le lectorat. D’emblée, on pouvait lire, « Période de vacances ou absence d’informations (nous y reviendrons), le public saint-gillois n’était pas venu en foule pour l’enregistrement de cette émission en direct et duplex avec Nîmes. » En fin d’article, un peu maigrichon pour l’occasion, un carnet rose se détache. « Il nous est agréable d'apprendre la naissance à la maternité Les Platanes, à Saint-Gilles, de Pascal Michel, fils de M. Valenzuela et de Mme née Françoise Campox. Nos meilleurs vœux de longue vie au petit Pascal. À la maman, nos souhaits de prompt rétablissement avec nos félicitations aux parents. »

Anthony Maurin

Nîmes

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