Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.02.2023 - Yannick Pons - 4 min  - vu 2168 fois

FAIT DU JOUR Près de 10 millions d’euros investis dans la formation hospitalo-universitaire au CHU Carémeau

Un accouchement en siège simulé par une maman et un bébé robots afin de former les futurs soignants

- Yannick Pons

Près de 10 millions d’euros ont été investis dans la restructuration et l’extension de bâtiments du CHU de Nîmes-Carémeau. Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a inauguré ce matin les travaux réalisés sur le campus de Nîmes.

Sous l’égide de la faculté de médecine Montpellier-Nîmes, le site de Carémeau a su, au fil des années, associer hôpital et université en investissant sur la formation médicale et paramédicale. Résultat, alors qu’ils n’étaient que 747 au début des années 2000, 2 104 étudiants bénéficiaient de la formation pratique dans les filières médecine et maïeutique (l'art de l'accouchement) en 2022. Nîmes est devenu un véritable campus santé.

L’extension des moyens de formation

Les travaux ont porté sur la restructuration de 1 336 m2 et l’extension de 1 434 m2 des bâtiments A et D. Cette extension apporte un souffle nouveau en accompagnant un déploiement de la formation médicale.

Le bâtiment D a bénéficié d'une extension • Yannick Pons

Le site nîmois dispose désormais de 17 salles d'enseignement et de trois amphithéâtres (dont le dernier comporte 150 places), soit quatre salles et un amphithéâtre supplémentaires. Concernant la vie étudiante, le CHU propose aux étudiants un espace de plus de 200 m2 au sein d’une pinède de 1 000 m2. 177 m2 ont été ajoutés pour les services administratifs.

Noces d’or de l’université et de l’hôpital

Créé en 1972, le site de Nîmes, qui fait partie de la faculté de médecine Montpellier-Nîmes, la plus ancienne faculté du monde, a fêté ses 50 ans, main dans la main avec l’université en 2022. Le site de Carémeau a rapidement grandi en s’adaptant à plusieurs évolutions importantes des cursus de santé au premier rang desquelles les réformes des études médicales et paramédicales. La formation est devenue un enjeu majeur pour la région Occitanie.

Carole Delga a inauguré les bâtiments en présence notamment d'élus gardois

Carole Delga est venue en personne, hier, afin de présenter les ambitions de la Région pour le site de Carémeau. Elle explique que les citoyens seront amenés à exercer plusieurs métiers durant leur vie professionnelle. « Ce sont des noces d’or entre l’hôpital et l’université que nous célébrons aujourd’hui à Nîmes. Je suis très attachée à ce que la formation soit ouverte à nos jeunes, c’est une accession aux premières marches de la réussite », explique la présidente de la Région, qui souhaite recruter 200 médecins dans le Gard.

Un campus hospitalo-universitaire

Depuis le regroupement des services hospitaliers du CHU de Nîmes en 2003, le site nîmois de la faculté de Médecine connait un succès croissant. La proximité des locaux d'enseignement et du terrain de stages hospitaliers que fournit le CHU, font de ce site un véritable campus hospitalo-universitaire.

2104 étudiant(e)s, futur(e)s soignant(e)s sur le site en 2022 • Yannick Pons

La faculté de Nîmes dispose d’une plateforme de simulation, le SimHU (Simulation médicale hospitalo-universitaire) qui permet aux futurs médecins mais aussi aux autres professionnels de santé de se former sur des robots sophistiqués. « La plateforme de simulation s’est développée au fil des années, depuis 2010. On a encore des projets dans les tuyaux », lance Nicolas Best, directeur général du centre hospitalier universitaire de Nîmes.

Dix salles de simulation au SimHU

Ainsi, dix ans après, dix salles de simulation sont désormais opérationnelles, pré-équipées par thématique : bloc opératoire, urgence, accouchement, néonatalogie, pédiatrie, déchoc-réa, échographie… Les futures sage-femmes apprennent ainsi l’accouchement en siège (notre vidéo), avec une maman et un bébé robots.

Cet investissement important a été porté pour un tiers par l’État et un tiers par la Région. L’université de Montpellier, Nîmes métropole et la ville de Nîmes ont contribué à hauteur de 800 000 €, alors que le centre hospitalier universitaire a déboursé 500 000 €. Le site facultaire de Nîmes s’étend désormais sur 21 500 m2 dont 10 000 d’espaces verts.

L'accouchement dans une salle de simulation est fait avec des mannequins "haute fidélité" :

Le site du CHU de Nîmes

Crée en 1972, le site de Nîmes a célébré son 50e anniversaire l'an passé. Le professeur Michel Dauzat, encore étudiant à l'époque de sa création, est considéré comme « le bâtisseur » du site. Accompagné par les professeurs Pierre Costa et Jean-Emmanuel de la Coussaye, il a mené à bien les opérations de réhabilitation du site qui se sont achevées au début des années 2000. Aujourd'hui, l'université de Montpellier inaugure l'extension du site de Nîmes à la suite de plusieurs années de travaux. Le Pr. Lumbroso, avec Barbara Mengual, directrice administrative, et Stephan Doladille, directeur administratif adjoint, a répondu à trois objectifs : extension, développement, et diversification du site nîmois. Bâtiment nouveau, amphithéâtre, salles de cours, espace de vie : tout a été pensé pour le bien-être des étudiants et étudiantes, des enseignants et enseignantes, et des personnels administratifs de la Faculté.

La Faculté de médecine Montpellier-Nîmes

La faculté de médecine Montpellier-Nîmes offre à ses étudiants un large choix d'études et de formation médicales et paramédicales allant de la médecine à l'orthoptie, en passant par l'orthophonie ou la maïeutique. Les études se poursuivent à Montpellier ou à Nîmes, sur des campus entièrement équipés et pensés pour les étudiants et étudiantes, alliant traditions et modernité. Elle se tourne vers une pédagogie innovante, mêlant usage des nouvelles technologies, via l'enseignement par la simulation, à la médecine humaniste avec la mise en place d'un atelier de formation à la relation patient-soignant unique en France. La faculté de médecine Montpellier-Nîmes a célébré ses 800 ans le 17 août 2020, elle est la plus ancienne faculté de médecine au monde. Après avoir vu passer les plus grands, parmi lesquels Rabelais, Lapeyronie, Jeanbrau ou encore Loubatières, elle perpétue aujourd'hui encore sa mission de formation des professionnels de santé de demain en restant à la pointe des dernières technologies médicales.

Yannick Pons

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