Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 16.01.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 753 fois

FAIT DU SOIR Les Barbares reviennent à Nîmes

La course de chevaux divise les arènes et leur public en trois parties qui soutiennent montures et cavaliers (Photo Archives Anthony Maurin)

Germanicus et la colère barbare est le prochain spectacle présenté par Edeis. Il aura lieu dans les arènes de Nîmes les 3, 4 et 5 mai prochains. Avec plus de 30 000 personnes dans l’amphithéâtre et plus de 100 000 en ville, les journées romaines lancent parfaitement la saison alors n’hésitez pas une seconde de plus et prenez vos places pour Germanicus et la colère barbare !

Les Journées romaines prennent leurs aises dans la ville-préfecture gardoise et, avec elles, leur fondement, le spectacle de reconstitution historique qui se tient à l’intérieur de l’amphithéâtre antique.

Quelques jours durant, la cité de Antonins se retrouvera une nouvelle fois plongée dans son histoire et/ou dans celle, plus large et tout aussi passionnante, de l’empire romain. Dans l’idée et lors de la création des Grands jeux romains par Culturespaces, ancien délégataire de service public, il fallait animer la ville via une fresque historique composée de centaines de participants, ce qui en faisait la plus importante d’Europe.

Germanicus et la colère barbare (Photo Anthony Maurin).
Germanicus et la colère barbare (Photo Anthony Maurin).

Le spectateur devenait ainsi spectacteur et voyait sous ses yeux la reproduction d’une section de l’histoire romaine, du défilé des troupes à la grande bataille à la gloire de l’empire. Qui une bataille, qui un empereur, qui des chefs ennemis, qui une période marquante pour la romanité... Depuis plus de dix ans le spectacle n’a pas fini de se répéter sans pour autant être le même.

Ici au fort des légionnaires, au Bosquet de la Fontaine (Photo Anthony Maurin).

Éric Dars, connu pour être le praeco, écrit le spectacle et poursuit son rôle de narrateur au cœur de la guerre. Il explique le pourquoi du comment, les us et coutumes de l’époque, les nuances des choses, la vision romaine de l’histoire qu’il raconte et celle, bien opposée, des opposants qui n’ont la plupart du temps laissé aucun écrit.

Germanicus et la colère barbare (Photo Anthony Maurin).
Les organisateurs de Germanicus et la colère barbare (Photo Anthony Maurin).

« Le thème de cette année est celui de la plus grande tragédie connue par l’armée romaine avec plus de 25 000 morts… C’est un rendez-vous incontournable qui aura lieu du 3 au 5 mai pour un grand spectacle dans les arènes et des animations en ville. Notre programme est ambitieux ! », note le premier édile de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui devra, dans quelques mois, choisir si la Ville continue avec Edeis pour la prochaine délégation de service public concernant les trois principaux monuments romains.

500 reconstituteurs en habits de guerre. Des chevelus Germains aux soignés Romains. Des tableaux grandioses et des souvenirs en dehors de la norme pour celui qui viendra en curieux. Cette année, ça va dépoter !

La course de chevaux divise les arènes et leur public en trois parties qui soutiennent montures et cavaliers (Photo Archives Anthony Maurin)

Pour Jean-Luc Schnoebelen, président du groupe Edeis, « sur Netflix si vous connaissez la série Barbares vous allez être satisfaits. Que vous soyez petit ou grand, ces Journées appartiennent aux Nîmois, pas aux ego de certaines personnes. Le but est que ces Journées soient ouvertes à tous pour qu’elles bénéficient de l’aura de la ville et vice-et-versa. C’est très important pour nous, ça fait partie de la culture des territoires et nous voulons montrer cela en exemple ! »

Le spectacle dans les arènes est le clou de cette semaine romaine (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Des arènes à la ville, logiquement, l’esprit restera le même. Si dans l’amphithéâtre on va voir de la bagarre et des choses parfois inattendue, les animations en ville peuvent aussi proposer quelques effets secondaires bénéfiques à l’avancée de ces Journées. L’adjoint aux Festivités, Frédéric Pastor, en est conscient. « Nous renouvelons le village gallo-romain sur l’Esplanade, son banquet et ses démonstrations de fauconnerie. Sur la place Gabriel-Péri, les gladiateurs et quelques spectacles de danse antique. Enfin, place du Chapitre auront lieu des pièces de théâtre. »

En ville, les déambulations des troupes (Photo Archives Tony Duret / Objectif Gard)

Mais, d’autres animations, plus nombreuses et étalées en ville, viendront égayer le présent des participants, des familles et des curieux. « Presque toutes les manifestations culturelles sont gratuites pour accueillir toujours plus de monde. Aux Jardins de la Fontaine il y aura des visites guidées, des spectacles, des lectures, des défilés, des déambulations, des animations jeune public, des ateliers créatifs… Au Musée de la romanité cinq animations seront accessibles avec d’autres ateliers, des dégustations, des prêtresses, la vie de des femmes à l’époque, leurs coiffures, des déambulations musicales et une chasse au trésor. »

Les barbares tentaient d'assiéger le camp romain lors des derniers Grands Jeux Romains (Photo Archives Corentin Corger)

Ajointe au Commerce en centre-ville, Valentine Wolber est réjouie, ces Journées attirent du monde et les commerçants jouent de plus en plus le jeu de la romanité le temps d’une semaine. « Les ateliers de la ville ont confectionné 200 tuniques et cette année nous en feront une centaine de plus pour les commerçants. On peut aussi proposer des décors ! Sinon, le marché antique est maintenu aux abords de l’Esplanade mais nous sommes en train de sélectionner les étaliers. »

Aux Jardins de la Fontaine (Photo Archives Tony Duret / Objectif Gard).

Retour au spectacle dans les arènes et aux animations proposées par Edeis. Lucie Schnoebelen, directrice nîmoise, dévoile une partie de l’histoire. « Ça commencera par la bataille de Teutobourg puis on se retrouvera cinq ans plus tard pour la revanche romaine. Les thèmes du spectacle seront riches et nombreux… »

Edeis proposera en complément le fort des légionnaires, un vrai camp romain antique reconstitué et qui plaît beaucoup aux visiteurs, du 1er au 5 mai de 11h à 19h. Le banquet romain des Jardins de la Fontaine aura pour thème le mariage et sera concocté par l’excellent chef étoilé Maxime Chenet pour 90 euros, prix en baisse, par convive.

Une longue journée qui s'est achevée par la descente au flambeau (photo Corentin Corger)

Lucien Schnoebelen poursuit : « Nous organisons deux conférences à l’Université de Nîmes avec Yann Le Bohec et Cédric Chadburn pour parler des Romains pour le premier et des Germains pour le second. Cette année le défilé nocturne et aux flambeaux va évoluer. Il partira de la Maison carrée et arrivera sur le parvis des arènes pour une cérémonie spéciale. Les traditionnelles déambulations des troupes de reconstituteurs auront quant à elles lieu comme toujours les samedi et dimanche entre 11h et 12h. » Enfin, des visites aux flambeaux des arènes auront lieu les 30 avril et les 2 et 3 mai, trois fois par soir (13 euros, 11 en réduit).

Cléopâtre sera l'invitée des jeux romains 2016. DR

Avec plus de 30 000 personnes dans l’amphithéâtre et plus de 100 000 en ville, les Journées romaines lancent parfaitement la saison alors n’hésitez pas une seconde de plus et prenez vos places pour Germanicus et la colère barbare. Nous reviendrons plus en détails au fil des semaines à venir sur le spectacle et ce qui l'entoure.

Les prix des places ne changent pas et demeurent compris entre 5 euros tout en haut pour les enfants à 64 euros pour un adulte au premier rang. Pour réserver c’est par là.

Anthony Maurin

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