Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 10.03.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 262 fois

NÎMES Des soirées littéraires à hautes voix

La Maison Théâtre des Littératures à voix hautes à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

Le programme de la Maison Théâtre des Littératures à voix hautes à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

La Maison théâtre des littératures à voix hautes propose divers rendez-vous dans les prochains jours.

Les auteurs de théâtre sont à la fête cette dix-neuvième saison. Les poètes aussi. « Et nous avons gambadé, pris des embardées sur les routes du Gard, en suivant littéralement et littérairement le peloton de la course cycliste de l'Étoile de Bessèges mais aussi quand nous irons à la seconde édition de POÉSIE(s) en L'ÉTAT au bord de l'étang du Scamandre en Camargue gardoise le samedi 23 mars », explique Denis Lanoy. La saison s'achèvera en juin en garrigues gardoise du côté de Vallabrix.

Et Denis Lanoy de poursuivre : « Le Gard, certes, mais aussi Nîmes. Nous aurons occasion d'en dire quelques mots lors de deux soirées, tout d'abord lors de la conférence que donnera le poète et éditeur Bruno Doucey, consacrée à Pierre Seghers. C'est à Nîmes que Pierre Seghers prendra la décision capitale pour le bien de la poésie au XXe siècle de créer une nouvelle revue consacrée à la poésie. Nîmes encore lors de la soirée lecture dédiée à Albertine Sarazin. »

Maison Théâtre , des Littératures à voix hautes Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)
La Maison Théâtre des Littératures à voix hautes à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

« Le Gard, Nîmes, ne sont pas les uniques sujets de nos préoccupations. Le champ (?), le chant (?), de la littérature est par trop vaste, trop illimité, pour nous conforter dans nos petits, mais ô combien importants et nécessaires archipels. Nous avons besoin d'aller et venir, d'aller loin et revenir pour éprouver nos illimités et nos amitiés. Sortir de nous et aller loin en nous. » C'est le double usage de la littérature. Immensité du lointain, du profond, de l'éloigné et du proche. Aller et venir. Sans cesse. Simple naïveté et curiosité saine. « Nous sommes hauteurs de montagnes et abysses des mers. »

Ce jeudi 14 mars à 19h, la Maison Théâtre des littératures à voix hautes propose une fantaisie littéraire avec Danielle Julien. Née en 1944 à Tarascon en Provence son père et sa grand-mère utilisaient l'occitan provençal dans la vie de tous les jours, elle s'imprègne de la langue qu'elle retrouvera rapidement à l'âge adulte.

Denis Lanoy (Photo Anthony Maurin).
Denis Lanoy (Photo Anthony Maurin).

Enseignante d'école maternelle puis formatrice en langue et culture régionales à l'IUFM de Nîmes durant de longues années, elle est aujourd'hui à la retraite et vit à Nîmes, après plus de quarante ans passés à Vallabrègues, village des bords du Rhône.

« Elle a écrit de nombreux articles scientifiques et collaboré à différentes revues ainsi qu'écrit une thèse de Doctorat en Études Occitanes consacrée au roman La Festa de Robert Lafont. Nous en avions lu plusieurs extraits à la Maison-Théâtre lors de la soirée qui était consacrée au centenaire Robert Lafont. Elle écrit des poèmes, des nouvelles et des contes en occitan et en français. »

Poésie(s) en l’état, édition 2

« Lors de la saison 17 de la Maison Théâtre des Littératures à voix hautes de Nîmes, nous avons initié un événement consacré à la poésie dont la particularité était d'allier à la fois performances poétiques, rendez-vous lectures avec les poètes invités et l'organisation de temps de débats, échanges, publics entre les poètes et le public. »

La Maison Théâtre des Littératures à voix hautes à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)
Le programme de la Maison Théâtre des Littératures à voix hautes à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Pour cette seconde édition, la Maison passe à cinq journées du 19 au 23 mars 2024 ! Le principe de l'alternance de rencontres lectures/performances poétiques et de temps de débats, d'échanges est maintenu. S'y ajouteront des performances lectures.

Il est également prévu à partir de l'édition 2024 de Poésie(s) en l'État de mettre en exergue, pour chaque nouvelle édition, un rapport singulier et particulier d'un poète avec la ville de Nîmes.

« Pour cette seconde édition, nous avons choisi d'honorer la mémoire de Pierre Seghers. Pourquoi ? Mobilisé à Nîmes dans l’armée française en 1939, C’est dans une caserne nîmoise que vient à Pierre Seghers l’idée puis le désir d'inventer une revue poétique. »

Il éditera ainsi cinq numéros, en 1939, à Nîmes, de la revue Poètes casqués. Celle-ci sera suivie d'une large et importante descendance éditoriale, puisque habitant dès 1940, Villeneuve les Avignon, ville gardoise, Pierre Seghers y commencera l'édition de la revue Poésie (1940, 1941, 1942...).

Des soirées de qualité

Cette revue qui deviendra après-guerre la revue de référence pour la poésie contemporaine, prémices de la célèbre Maison d'édition que fondera le poète, et ses prestigieuses publications, dont les fameux Poètes d'aujourd'hui. « Pour évoquer cette histoire nous invitons le poète et éditeur Bruno Doucey qui durant de nombreuses années fut directeur de publication des Éditions Seghers, avant de fonder sa propre maison d'édition. Bruno Doucey fera une conférence lecture consacrée à Pierre Seghers, à la fois à Nîmes et également le 24 mars à Villeneuve les Avignon, au Fort Saint-André dans le cadre de Fort en poésie 2024. »

Plusieurs autres temps forts sont au programme comme la performance lecture musicale Un jour, on ira à la mer d'Eugène Durif et Jean-Christophe Cornier qui sera donnée au Prolé Ter, (18 rue Jean Reboul) le samedi 23 mars, ainsi que la performance Canso une épopée chantée de Félix Jousserand, qui revisite et traduit le poème occitan La croisade des albigeois accompagné par deux musiciens, Gilles Coronado et Christophe Lavergne le mercredi 20 mars à la médiathèque de Carré d'art. Mais aussi la soirée d'ouverture le 19 mars au Wine bar à Nîmes, occasion de mêler dégustations de mets et vins du Gard et la matinée du samedi 23 mars aux bord de l'étang du Scamandre en cour de Camargue avec les poétesses Sandrine Cnudde et Virginie Gautier.

Au 26, rue de la République, tarifs des soirées à dix euros (six euros en réduit), gratuité pour étudiants et moins de 18 ans. L'adhésion d'un montant de 15 euros, valable jusqu’au 31 août 2024, permet de bénéficier du tarif réduit à chaque soirée. Réservation par mél à reservation.fantaisie.litteraire@gmail.com ou au 06 17 53 02 60.

Anthony Maurin

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