Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 27.02.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 199 fois

NÎMES La ville de Nîmes poursuit ses actions pour prévenir le cancer colorectal

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

La Ville et ses partenaires institutionnels et associatifs ont présenté les actions qui seront réalisées à l’occasion de Mars Bleu, pour favoriser le dépistage du cancer colorectal (mais aussi du sein et du col de l’utérus), et soutenir les malades.

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Le dépistage est pourtant simple, il suffit de commander un kit gratuitement, en ligne sur www.monkit.depistage-colorectal.fr, en pharmacie avec la carte vitale, ou lors d'une consultation chez votre médecin.

Responsable de plus de 17 000 décès par an, le cancer colorectal représente la deuxième cause de mortalité par cancer. Il est le troisième cancer le plus fréquent chez l'homme (après ceux de la prostate et du poumon) et le deuxième chez la femme (après le cancer du sein). Dans plus de 80 % des cas, il provient d'une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Pourtant, couplé à une prévention efficace, il peut être guéri dans neuf cas sur dix.

À Nîmes, alors que le cancer du sein atteint plus de 52 % de taux de dépistage, seuls 20,4 % de personnes ont été dépistées du cancer colorectal. Les partenaires lancent un appel à la mobilisation, au niveau de celui du cancer du sein.

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

« Notre réseau a été créé il y a à peine plus de deux ans et avait pour objectif de mutualiser nos efforts. Nous sommes près d’une trentaine de membres et une soixantaine de pharmacie est déjà formée. Nous organisons aussi de nombreuses autres actions mais nous avons une grosse marge de progression, surtout sur le dépistage du cancer colorectal, notamment à Nîmes dans les quartiers prioritaires de la Ville. Nous lançons un appel préventif à tout le monde », affirme Dolores Orlay-Moureau, adjointe déléguée à la Santé, à l’hygiène et à la prévention des risques sanitaires.

La ville de Nîmes a initié depuis 2022 la création d'un réseau de prévention qui regroupe des institutions majeures de la santé telles que la Ligue contre le cancer, l'Agence régionale de santé, le Centre régional de coordination de dépistage des cancers, la Caisse primaire d'assurance maladie, le CHU, la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS).

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Pour Guillaume Dubois, directeur départemental du Gard de l’Agence régionale de santé : « Dans le Gard plus de 94 % des pharmacies ont le kit de dépistage, les gestes de prévention sont pourtant simples et ils peuvent vraiment sauver des vies ! Les chiffres de dépistage du cancer colorectal ne peuvent qu’être améliorés. »

Malgré une légère augmentation à l'échelle du Gard, 38,2 % en 2023 contre 28,3% en 2022, les chiffres sont encore insuffisants à Nîmes. Le taux de participation au dépistage du cancer colorectal n'est que de 35 % environ au niveau national, alors qu'il est de 45 % au niveau européen.

Pourtant, couplé à une prévention efficace, il est primordial : détecté suffisamment tôt, le cancer peut être guéri dans neuf cas sur dix. Se faire dépister dès 50 ans (âge à partir duquel 95 % des cancers du côlon se déclarent), c'est diminuer le risque d'apparition.

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

« Mars bleu n’est pas fait que pour les hommes ! Nous aussi, les femmes, nous avons un colon. Nous devons nous faire dépister pour ces trois cancers que sont celui des seins, du colon et du col de l’utérus. Il y a une vraie méconnaissance autour de ces dépistages. On met tout en œuvre pour aider les Gardois afin d’augmenter les dépistages », note la CPAM du Gard.

André Mathieu, président du Comité départemental de la Ligue contre le cancer, pense quant à lui que son comité « va avoir bientôt 70 ans et que la Ligue est toujours auprès de vous, avant, pendant et après la maladie. Nous faisons de nombreuses choses, y compris sur le terrain en faisant un lien entre les usagers et les professionnels afin de diminuer le nombre de cancer. »

Médecin au CHU de Nîmes, Stéphane Obled parle de son expérience professionnelle, lui qui interagit directement avec les dépistés. « Le CHU a la possibilité de prendre avec vous un rendez-vous rapidement si votre test est positif. Cela permet de réaliser plus rapidement la coloscopie. Bien souvent et si on découvre des polypes pré-cancéreux, on peut les enlever, même s’ils sont gros. Par endoscopie tout se passe bien mais il faudra adapter la surveillance. »

Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Mars Bleu et le dépistage, notamment, du cancer colorectal à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Selon le doc, quand le cancer colorectal est déclaré, l’espérance reste accrue grâce notamment à la recherche et à ce qu’elle permet de faire et d’envisager. En effet, les médecins aiguillent leurs recherches sur les gènes de la tumeur et, en la comprenant mieux, ils adaptent leur traitement. De réels progrès sont en train de rassurer les professionnels car les résultats sont bons.

Le réseau nîmois souhaite ainsi développer la sensibilisation au grand public dans les mois à venir en organisant des sensibilisations conjointes aux cancers féminins. D’abord au CHU de Nîmes (les mardis bleus), tous les mardis de mars, de 8h à 16h dans le hall de Carémeau, avec des actions de sensibilisation avec l'intervention de Nîmes Sport Santé, du CRDC et de la Ligue. Ensuite ? la CPAM avec l’habillage des pharmacies de la Maison Carrée et du Mas de Ville en bleu avec stand de promotion du dépistage et remise du test et création d'affiches avec la photo des professionnels de santé.

Côté CRCDC on aura le lancement d'un challenge connecté via l'application KIPLIN (favoriser l'activité physique), diffusion sur les réseaux sociaux, sensibilisation durant tout le mois, ateliers animation au CHU avec remise de tests. La Ligue contre le cancer (Comité du Gard) ne reste pas les bras croisés et organise un atelier sensibilisation au CHU service gastro et à l'ICG tous les mardis de mars. Des actions dans les entreprises, via la médecine professionnelle Prevy sont aussi à prévoir dans les locaux du parc Georges-Besse et sur site prevy.fr.

Anthony Maurin

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