Publié il y a 14 jours - Mise à jour le 15.04.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 188 fois

NÎMES Les trois temps du CAUE du Gard

CAUE du Gard (Photo Anthony Maurin)IMG_8587

Le CAUE du Gard (Photo Anthony Maurin)

Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Gard (CAUE 30) propose un programme en trois temps autour du bassin méditerranéen, ses espaces publics, son patrimoine et son architecture de terre.

Une expo-photo est réalisée par Laurence Charrié, photographe, et s’intitule « L'habitat oasien : patrimoine de terre au Maroc ». Figuig, oasis de 10 000 habitants à 380 km de Oujda et 110 km de Bouarfa, la ville la plus proche, est totalement enclavée depuis la fermeture des frontières avec l’Algérie. Au coeur de l’oasis, on descend la falaise qui sépare la ville haute de la ville basse. Là, on découvre l’immense palmeraie.

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Le CAUE du Gard (Photo Anthony Maurin)

On continue de descendre, on tourne à droite, encore et nous voilà sur la place Tachraft. L’entrée du ksar Zenaga est là. Non initié, il faut suivre le câble électrique pour rejoindre l’auberge. Des venelles, à gauche, à droite, parfois couvertes, parfois partiellement. Des piétons, des bicyclettes et des mobylettes, des ânes et leur cariole, des murs en pisé, toujours.

De vieilles portes en bois, des habitations à peine visibles. Comment vivre là se demande le voyageur ? Des familles, parents, grands-parents, arrière-grands-parents y demeurent depuis des lustres. Habitat protecteur ? angoissant ? organisé ? Les photographies, témoins d’une architecture séculaire, interrogent l’Histoire.

Une ciné-débat sera animé par le CAUE du Gard en présence de Mathieu Grenier, architecte Atelier Combas, et Vincent Minck, artisan écoconstructeur spécialisé Terre crue, Entreprise Étoile de Terre. Le film documentaire « De terre et d'eau », réalisé par Antoine Basile, Ulysse Rousselet, Mamoun Kadiri en 2022 et durant 52 minutes.

Le CAUE héberge la maison de l'habitat (Photo Archives Anthony Maurin).

Ce documentaire retrace le voyage de trois jeunes architectes partis à la rencontre du patrimoine en terre crue marocain. Dans certaines vallées du Haut Atlas, le savoir-faire traditionnel de la construction en pisé est encore vivant et les agriculteurs travaillent aux chantiers estivaux. Ce que les architectes trouveront là-bas changera la vision de leur métier. Le documentaire explore l’usage contemporain de la terre crue dans la construction, à travers des rencontres avec des spécialistes, (...) dans un territoire riche, où la terre et l’eau s’unissent pour donner vie à l’architecture.

Enfin, c’est une conférence, avec vernissage, de Latifa Boudi responsable du service urbanisme, environnement et des affaires rurales au pachalik de Figuig (sous-préfecture) qui sera organisée.

Native de Figuig, Latifa Boudi est une oasienne d’âme et d’esprit, n’ayant jamais quitté l’oasis à l’exception des années de formation universitaire qu’elle a effectuée à Oujda et à Rabat. Elle revient à son village natal pour servir ses concitoyens en tant que fonctionnaire au pachalik ; depuis plus de vingt ans, elle est responsable du service urbanisme et environnement ainsi que des affaires rurales.

Le CAUE a l'habitude d'organiser de belles choses (Photo Archives Anthony Maurin).

Située dans le sud-est marocain, aux portes du désert, sur les confins algéro-marocains, Figuig est parmi les plus anciennes oasis de la frange septentrionale du Sahara. Le noyau de l’habitat ancien est composé de sept ksour, unités villageoises liées par des jardins formant une palmeraie noyée dans le désert.

Ce paysage de climat habituellement sec est trompeur, il peut donner à voir une verdure saisonnière exceptionnelle alors que la tendance générale s’oriente vers une désertification accentuée. Les ressources d’eau exploitées sont souterraines, drainées en surface par des réseaux de « foggaras » et des séguias, constituant un système spécifique et ingénieux de l’oasis. Cette trilogie formée par l’eau, l’habitat et la palmeraie, constitue ainsi la trame de l’architecture oasienne qui sera développée dans cette conférence.

Le vernissage de l’expo aura lieu le 7 mai à 18h en présence de Laurence Charrié, photographe et Latifa Boudi, urbaniste. L’expo est à voir jusqu’au 30 juin.

Mardi 30 avril à 18h aura lieu au CAUE du Gard, 29 rue Charlemagne à Nîmes, le ciné-débat, entrée libre sur inscription.

La conférence aura quant à elle lieu le mardi 7 mai à 18h au CAUE du Gard, entrée libre sur inscription.

Anthony Maurin

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