Publié il y a 14 jours - Mise à jour le 15.04.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 197 fois

NÎMES Quatrième édition pour Au-delà des écrans, le festival des ados

La Maison des Ados MDA du Gard à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Céline, Oriane, Titouan et Arnaud (Photo Anthony Maurin)

La Maison des ados du Gard à Nîmes organise le festival Au-delà des écrans au sémaphore à Nîmes les 2, 3 et 4 mai, puis à Uzès dans la foulée au Capitole.

La Maison des Ados ou MDA du Gard à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
La Maison des Ados ou MDA du Gard à Nîmes (Photo Anthony Maurin)

C’est gratuit, ça parle de l’adolescence. Mais tous les âges, toutes les couches sociales et toutes les diversités s’y retrouveront sans problème, alors n’hésitez pas et tentez l’aventure. L'organisation d’un festival du film adolescent répond à des ambitions claires comme la promotion et la légitimité de la parole des adolescents dans l'espace public. Elle permet d’interroger le quotidien des préoccupations adolescentes et de les inscrire dans la société. 

Au-delà des écrans est ainsi une création originale de la Maison des adolescents du Gard à Nîmes. Avec les Z’iconautes, des jeunes gardois désireux d’échanger avec les ados locaux sur les sujets de l’adolescence, les participants sélectionnent des courts-métrages tout au long de l’année en ciné-club à la MDA pour vous les faire découvrir dans quelques jours.

Médiatrice à la Maison des ados, Cécile Cabane l’affirme : « L’adolescence est un temps de construction de l’individu difficile à appréhender tant du côté des personnes qui le vivent de plein fouet, à savoir les ados eux-mêmes, que des personnes qui vivent à leurs côtés. J’ai tenté de les accompagner dans leurs découvertes sans jamais leur imposer un point de vue. Le mode de communication choisi relevait de l’horizontalité. J’ai été étonnée de la richesse de nos échanges, de la perspicacité de leurs remarques, de la complexité de leurs vies intimes. »

La Maison des Ados MDA du Gard à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Céline, Oriane, Titouan et Arnaud (Photo Anthony Maurin)

Cette année les membres du club sont une douzaine allant de 13 à 21 ans. Pour Titouan : « Cécile est venue à Saint-Sta où j’étudie déjà le cinéma pour nous parler de ce festival. Comme j’étais des environs d’Aix-en-Provence, j’avais envie de découvrir des choses et de voir du monde, je me suis inscris et j’en suis à ma deuxième édition du festival. J’ai beaucoup aimé l’ambiance détendue, tout le monde est ouvert, en fait venir ici c’est aussi un prétexte pour rencontrer des gens. »

Le thème 2024 ? « Rêves de gosse ». Il change chaque année mais demeure autour des thématiques de l’adolescence. Comment les films sont-ils sélectionnés ? Vous l’aurez compris, tous les mois, les participants aux cinéclubs ont été conviés à des activités de critique cinématographique, de création, d’expression et d’écriture. Titouan explique : « On a vu une vingtaine de courts-métrages ensemble ou à la maison pour celles et ceux qui étaient absents des cinéclubs. C’est la sélection que l’on fait qui oriente le choix de la thématique. »

La MDA30 a eu recours à la médiation culturelle pour aiguiser l’esprit critique des adolescents et pour favoriser leur expression. Des journées de « cohésion de groupe » qui leur permettaient de mieux se connaître lors d’activités sportives et ludiques ont permis de fédérer les deux cinéclubs et de tisser des liens amicaux. La prise de parole en groupe s’en est trouvé facilitée.

Au programme du festival qui s’étale sur trois jours : un long-métrage en début et en fin de festival, entre les deux, cinq courts-métrages seront projetés. À l’issue de chaque projection seront organisés débats z’animés, quizz’ en direct, photomaton temporel, prises de parole d’invités et de grands témoins. Si certains avaient déjà créé, là, ils ont monté le curseur d’un cran. Titouan et trois amis sont passés derrière la caméra et ont créé « Le divan » qu’ils ont tourné le 14 février.

La Maison des Ados MDA du Gard à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Les éditions du festival Au-delà des écrans (Photo Anthony Maurin)

« C’est un documentaire, l’histoire personnelle d’une famille de l’un d’entre nous quatre. Nous sommes allés passer la nuit sur place, nous avons parlé avec trois générations de femmes qui échangent et discutent pendant que nous filmons. On avait une idée du sujet, mais nous n’avions ni scénario ni storyboard. C’est un honneur, il va passer sur grand écran et comme nous avons créé ce projet parce que nous avons profité d’un appel à projets, nous sommes ravis de savoir que nous sommes encore en lice pour cet appel car nous sommes dans les 35 meilleurs sur 200 », note Titouan qui affirme que leur film comme la totalité du festival est ouvert à tous les publics.

Les cinq courts-métrages qui seront projetés un peu dans l’ordre de la vie. Pour Oriane, qui en est à son quatrième festival et qui a 21 ans : « C’est presque comme si on regardait un ado grandir, chaque étape sera mise en lumière même si mon adolescence est loin ! L’adolescence, c’est réussir à se construire pour plus tard, essayer de se chercher et de se trouver. Ici, tout cela nous fait grandir, ce sont de nouvelles expériences et nous devons être ouverts au monde qui nous entoure. »

Titouan conclut : « C’est aussi la curiosité et pour nous, étudiants, le moyen de respirer un peu. L’adolescence, c’est la recherche d’identité et la compréhension de sa place dans ce monde. Elle doit être épanouissante si tout se passe bien ! » Gageons que la leur se déroule le mieux possible. En tout cas, ces courageux prennent les devants et vont vers les autres pour découvrir leurs limites, ça, c’est déjà exemplaire alors foncez et vous verrez l’adolescence d’aujourd’hui, d’hier et de demain.

MDA du Gard à Nîmes, 34 ter Rue Florian. Tél : 04 66 05 23 46, ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h. Réservation par ici !

L'after movie de l’année dernière :

Anthony Maurin

Nîmes

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