Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 20.01.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 281 fois

NÎMES Quelques dates à retenir pour l’actualité du Musée de la Romanité

Le Musée de la Romanité et l'amphithéâtre bimillénaire (Photo Archives Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Le cycle thématique du Musée de la Romanité va bientôt changer, quelques dates sont cependant à cocher dans vos calendriers.

Le musée de la Romanité (Photo Anthony Maurin).

Un déchet n’a aucun intérêt. Vraiment ? La valeur d’un objet change selon qui l’a en main. De la mise au rebus au remploi, en passant par le recyclage, nous découvrons à travers les collections du musée comment on a traité dans le passé les objets devenus inutiles, et ce qu’ils peuvent nous apprendre aujourd’hui des sociétés du passé. Les déchets des sociétés du passé représentent aujourd’hui une véritable mine d’or pour les archéologues. L’étude de ces déchets et des traces de l’activité humaine sur son environnement permettent de mieux comprendre ces sociétés, mais aussi d’interroger nos usages actuels. À travers ce cycle, qui se poursuit jusqu'en mars, c’est une réflexion active que nous vous proposons afin d’aller de l’avant.

Cette présentation réalisée par l’Inrap vous amène à la découverte de quatre poubelles de l’Histoire : néolithique, gallo-romaine, médiévale et contemporaine. La poubelle est le réceptacle de tout ce que les hommes jettent et abandonnent. Présente à travers l’histoire, elle est pour l’archéologue un instantané de la vie à la période durant laquelle elle a été constituée. Le chercheur y trouve des matériaux et des objets témoignant d’habitudes alimentaires, de modes de vie et de savoir-faire.

L'auditorium du Musée de la Romanité (Photo Archives Anthony Maurin).

À l’instar des poubelles des siècles passés, nos poubelles contemporaines se révéleront, pour les générations futures d’archéologues, de vraies mines de renseignements sur nos habitudes de vie. Elles seront des marqueurs temporels essentiels à la compréhension de l’époque que nous vivons.

Une visite guidée de l’exposition sera possible ce dimanche 21 janvier puis les 18 février et 24 mars 2024 à 11h pour une durée de 1h30 aux tarifs de 12 euros (plein), neuf euros (réduit), six euros (7-17 ans), trois euros (adhérents).

Autre conférence, « L’anthropocène est-il un poubellocène ? », par Baptiste Monsaingeon, sociologue et maître de conférences. Partant du constat de l’omniprésence actuelle des déchets, notamment plastiques, dans les milieux naturels, il s’agira de réfléchir à la façon dont les sociétés contemporaines œuvrent malgré elles à la production d’un futur archéologique qui pourrait s’avérer inhabitable. Pour autant, est-il seulement souhaitable d’aspirer à un monde « sans déchets » ?

Gratuit et sans réservation, dans la limite des places disponibles pour une durée de 1h30 à l’auditorium du Musée.

Moment sympa à ne pas manquer, la séance de projection-débat du documentaire « L’homme a mangé la Terre » (Production Arte/Cinéphage Productions), en présence du réalisateur, Jean-Robert Viallet le dimanche 4 février à 15h.

De la révolution industrielle à aujourd’hui, ce documentaire met en lumière à travers des archives audiovisuelles la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l’anthropocène et avec elle, la détérioration continue de notre environnement. La projection du documentaire sera suivie d’un échange avec le réalisateur.

Le Musée de la Romanité et l'amphithéâtre bimillénaire (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Une table-ronde participative sera organisée dans le cadre d’un projet universitaire. Que découvriront les archéologues du futur ? Regards croisés sur le devenir des déchets dangereux et leur impact sur les générations futures. 

Les étudiants du master de Psychologie sociale et environnementale ainsi que des chercheurs de l’université de Nîmes, spécialisés en sciences des risques, vous invitent à échanger sur la question des déchets (en particulier les déchets dangereux et nucléaires). À partir de regards croisés impliquant des disciplines telles que la psychologie sociale et environnementale, l’histoire contemporaine, la géochimie et le design, ils proposent un format d’échange interactif autour de la question des déchets, de leur devenir et de leur impact sur la vie des générations futures.

Avec les chercheurs de l’université de Nîmes spécialisés en sciences des risques, le mercredi 20 mars 2024 à 18h30.

Anthony Maurin

Nîmes

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