Comme toute grande entrprise, Castorama est concernée par les fameuses NAO, les négociations annuelles obligatoires entre la direction et les syndicats. Après cinq réunions et des échanges débutés en Octobre, aucun accord n'a été trouvé pour une augmentation des salaires et de certaines primes. "Au départ, l'enveloppe annoncée était de 19 M€ avant de fondre à 9 M€. On avait trouvé un compromis à 13,5 M€ mais lors de la dernière réunion, tout a été annulé", regrette Régis Mendoza, délégué syndical CFTC Castorama Nîmes. 

"Une personne avec 23 ans d'ancienneté touche à peine 70 euros net de plus que le SMIC"

La Confédération française des travailleurs chrétiens souhaitait une augmentation de 90 euros brut par salarié, contre 50 pour la direction, ainsi que la revalorisation des tickets restaurants et de la prime d'ancienneté. "Dans le magasin, une personne avec 23 ans d'ancienneté touche à peine 70 euros net de plus que le SMIC, c'est inadmissible !", poursuit le syndicaliste. Alors depuis l'échec des négociations, le 13 décembre dernier, les syndicats ont décidé que chaque jour un débrayage serait organisé dans l'un des points de vente de l'enseigne de bricolage. 

Après une pause durant les fêtes de fin d'année, la première grève de 2023 a donc eu lieu ce matin à Nîmes. De 11 heures à midi, 32 salariés sur la soixantaine en poste à ce moment-là ont participé à ce débrayage. Au total, le site nîmois représente un effectif de 145 personnes. Sans empêcher les clients d'entrer dans le magasin, les employés ont distribué des tracts et fait part de leur mécontentement. Des revalorisations salariales souhaitées pour faire face à la hausse du coût de la vie. 

Pour le moment, les discussions sont à l'arrêt et les débrayages vont donc se poursuivre partout en France. "On arrêtera de faire des débrayages lorsque l'on se remettra autour de la table des négociations", conclut Régis Mendoza.