Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.02.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 852 fois

ALÈS AGGLO Un conseil communautaire ponctué d'hommages et de coups de gueule

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Les élus communautaires ont respecté une minute de silence à la mémoire de Sihem. (Photo Corentin Migoule)

Le premier conseil communautaire d'Alès Agglomération de l'année 2023 a eu lieu ce jeudi soir dans la salle des assemblées du bâtiment Atome. Si l'ordre du jour était essentiellement articulé autour du débat d'orientation budgétaire, la séance a débuté par une série d'hommages et a été ponctuée de quelques coups de gueule, dont un relatif à la dernière carte scolaire qui n'épargne pas le territoire.  

Une fois de plus, le traditionnel préambule qui précède le vote des délibérations à l'ordre du jour a livré son lot de nouvelles. Et c'est par un moment de "recueillement" en hommage à la jeune Sihem qui "nous a quittés dans des conditions atroces" que ce premier conseil communautaire de l'année 2023 s'est amorcé. La minute de silence qui a été observée par l'ensemble des élus communautaires à l'invitation du président Christophe Rivenq concernait par ailleurs "la communauté turque" du bassin alésien, laquelle est "particulièrement touchée" par un drame qui a causé plus de 50 000 morts. 

Sans en dévoiler le montant, le dernier nommé a précisé qu'une subvention "exceptionnelle" a ainsi été versée à la Fondation de France dans l'optique de venir en aide aux victimes du séisme. Après quoi, une autre minute, d'applaudissements cette fois, allait rendre hommage à trois élus communautaires qui, pour des raisons diverses, viennent de mettre fin à leur fonction de maire dans leur commune respective : Patrick Malavieille (La Grand'Combe), Laure Barafort (Lamelouze) et Firmin Peyric (Aujac). 

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Les élus communautaires ont respecté une minute de silence à la mémoire de Sihem. (Photo Corentin Migoule)

Aux yeux de Christophe Rivenq, ces démissions ne sont pas anodines et ne sont surtout "pas étrangères" à ce que les élus locaux "vivent depuis quelques temps". Le président de l'Agglo fait sans doute référence aux multiples agressions dont ont été victimes plusieurs élus, la plus récente ayant concerné le maire de Manduel. "On n'est pas toujours très aidés dans nos fonctions, souvent mis à contribution, en première ligne face aux drames. Ces cessations de fonction doivent nous interpeller pour que demain, nos gouvernants à Paris nous écoutent un peu plus. Il faut préserver l'élu local, l'aider et le respecter !", a-t-il clamé.

Toujours à l'occasion de cet avant-propos balayant l'actualité, Christophe Rivenq ne pouvait pas omettre de parler de la nouvelle carte scolaire 2023-2024, laquelle acte la fermeture de 59 classes dans le département, dont une dizaine dans des écoles d'Alès Agglomération (revoir ici). "Comme certains d'entre vous l'ont déjà fait, j'ai écrit au Dasen Philippe Maheu pour lui dire ma colère", a précisé l'élu alésien. Et d'ajouter : "Il y a des communes où la fermeture d'une classe va engendrer des difficultés sur les autres classes de l'école. Ça ne peut plus durer ! Prendre en compte les chiffres c'est bien, mais il faut surtout prendre en compte l'humain. Il faut sauver la ruralité et les services publics de la ruralité !"

Alerte rouge pour le fonds vert

À l'approche de ce qui allait constituer le gros morceau de la soirée, à savoir le débat d'orientation budgétaire (DOB), Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux, y est allé de son escarmouche au sujet du nouveau "Fonds vert" annoncé par la Première ministre en août dernier, lequel, doté de 2 milliards d'euros de crédits déconcentrés aux préfets, doit profiter aux projets vertueux des collectivités. Un coup de gueule que le vice-président de l'Agglo a récemment poussé devant la préfète du Gard : "La complexité des procédures pour bénéficier de ce fonds vert est totalement innaceptable ! On nous demande des justificatifs qui sont tout simplement impossibles à produire pour des petites communes commes les nôtres."

Plus tard dans la soirée, au cours de son analyse du DOB qui venait de lui être présenté, Patrick Malavieille, désormais ex-maire de La Grand'Combe, répondait indirectement à son confrère : "De filets de sécurité en amortisseurs, on n'en finit plus avec les procédures. Or plus on multiplie les procédures, moins à l'arrivée il y a des crédits !" Partageant visiblement l'avis de ses deux vice-présidents, Christophe Rivenq, las, commentait à son tour : "C'est une technique nationale. On affiche des budgets importants et on fait tout pour qu'on ne puisse pas les consommer. Ce sont encore les métropoles qui vont en profiter..."

Top à la vachette !

En fin de conseil communautaire ce jeudi soir, Serge Bord, maire de Saint-Julien-les-Rosiers, a émis une suggestion qui en a fait sourire plus d'un. Visiblement nostalgique de l'époque où Guy Lux occupait nos antennes, l'élu julirosien souhaiterait développer surle territoire "une sorte de jeu comme Intervilles" avec des "challenges" ludiques opposant les communes de l'Agglo. "Ça a existé", assure-t-il. Avec ou sans vachettes ? 

La suite du compte rendu du conseil communautaire du soir consacré au débat d'orientation budgétaire sera à lire demain sur Objectif Gard.

Corentin Migoule

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