Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 21.05.2023 - La rédaction - 8 min  - vu 2226 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Se souvenir des belles choses. Le repas des aînés, dans de nombreuses communes de France, c’est l’occasion de mettre à l’honneur cette partie de la population isolée, qui n’a pas souvent l’occasion de se retrouver dans de grandes tablées avec des voisins, des habitants d’un même village ou d’une même ville. Certains maires vont carrément plus loin et, au moment des fêtes de fin d’année, font même livrer des colis à leurs administrés du grand âge. Nîmes ne déroge pas à la règle en ce qui concerne le repas annuel. Il s’est déroulé il y a quelques jours, durant deux pleines journées. Et les élus de la Ville n’ont pas hésité à s’y rendre. Y compris une partie de l’opposition. Car personne ne vous le dira mais, en vérité, ces repas sont aussi l’occasion, soit de remercier, soit de convaincre cet électorat qui croit encore aux élections. Car si ce sont les convives qui passent à table, ce seront les élus qui passeront plus tard à la gamelle. Le maire, Jean-Paul Fournier, comme à son habitude a donc fait le tour des tables. Pour saluer les convives. S’arrêtant pour claquer une bise, discuter de tout et de rien. Sous les yeux attentifs de son épouse… Julien Plantier, son premier adjoint était aussi là. Un seul des deux jours. Reconnu d’une partie des aînés mais pas de tous, il a suivi le maire à la trace, son fidèle collaborateur Rachid n’hésitant pas à assurer le service d'après passage : « C’est le premier adjoint du maire », pouvait-on l’entendre s'adresser aux tables derrière son patron. Un autre élu avait fait le déplacement : Franck Proust. Le président de Nîmes métropole a passé deux jours au Parc des expositions de Nîmes. Lui, tout le monde l’a reconnu. Et, comme le maire, il a bénéficié d’une vive attention. À la sortie, les commentaires n’ont pas manqué. « Si Franck Proust veut encore nous faire croire qu’il n’est pas intéressé par les municipales de 2026, il peut se mettre le doigt dans l’œil », a réagi, amer, l’un de ses concurrents. En effet, pourquoi le patron de l’Agglomération nîmoise aurait-il pris tout ce temps pour saluer un à un les aînés présents si ce n’était pour rappeler qu’après Jean-Paul Fournier, la personnalité préférée des Nîmois c'est bien lui. « L’affaire de la Cour de cassation et la manière dont se sont comportés certains l’ont convaincu qu’il ne pouvait pas aller à l’encontre de son destin nîmois. Il sera candidat en 2026 et veut s’asseoir désormais dans les deux fauteuils, celui de la rue Dorée et l’autre au Colisée », complète un ami de longue date de l’assureur. Reste à savoir si l’ensemble du camp de la Droite sera favorable à cette hypothèse. « Il suffit de voir comment le maire a retrouvé de l’énergie et de la pugnacité pour comprendre que le match est plié. » Encore trois longues années avant une échéance majeure pour Nîmes. Plus que jamais, il est urgent d’attendre et de voir ce qu’il peut se passer car d'ici là...

Le plan de table ! Il ne s’agit pas bien sûr du plan de table de Madame Roulle qui se mariait cette fin de semaine et a invité tous les élus de la Ville, mais bien celui du repas des aînés où le fidèle collaborateur direct de M. le maire, Gérardo Marzo, avait positionné les élus en fonction de ses souhaits personnels. Durant les deux jours, Franck Proust avait donc la place de choix, en face et, le lendemain, à côté de Jean-Paul Fournier. À l’inverse de Julien Plantier qui lors de son seul jour de présence a été relégué en bout de table. mais bien sûr, les très mauvaises relations qu'entretiennent le "conseiller spécial" et le premier adjoint n’ont rien à voir, mais alors vraiment rien à avoir avec ce choix ! Que les mauvaises langues se taisent…

Vers les étoiles. Puisqu’il est en odeur de sainteté, et même tout en haut de l’affiche, Franck Proust rêve que le maire lui propose de partir avec lui à Riyad, en Arabie saoudite, à l’occasion de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial qui se tiendra du 10 au 25 septembre. Pour rappel, la France présentera notamment l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de la Maison carrée de Nîmes. En cas de victoire, le moment sera historique pour Nîmes. « Ce n’est pas dénué de sens. Surtout que le président de Nîmes métropole, ex-député européen, a des atouts à faire valoir et il parle l'anglais. Ça peut servir ! » glisse un élu communautaire. 

Abonnés absents. Hier soir, au Stade des Antonins, la défaite face à Dijon a sonné la fin des Crocos en Ligue 2. Pour assister à la descente aux enfers et suivrre le corbillard, aucun élu de la Ville ni de l’Agglo. À l’exception de l’ex-président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, installé à proximité du président du NO, Rani Assaf. Une absence des élus de la majorité municipale pas si étonnante que cela. Comme si des consignes avaient été passées de sécher le rendez-vous… Pour quelles raisons ? Probablement parce que le premier adjoint de la Ville de Nîmes doit rencontrer Rani Assaf mardi prochain. Et ne veut pas s’afficher avec lui d’ici là. Une rencontre d’ailleurs restée confidentielle jusqu’aux révélations d’Objectif Gard vendredi soir dans son rendez-vous quotidien de La minute sport. Même le maire Jean-Paul Fournier, en voyage en Espagne, n’avait pas été informé de ce rendez-vous. Reste à savoir s’il sera maintenu, en regard des rumeurs qui partent dans tous les sens à Nîmes. Personne ne sait vraiment comment le club va se sortir de cette année cauchemardesque.

10 ans de honte. Farouchement opposé au mariage entre personnes du même sexe, le maire de Nîmes avait même signé une tribune avec ses collègues sénateurs et députés de Droite à l’époque. Jusqu’à peu de temps encore, il avait mis à exécution son positionnement politique. Il n’envoyait pas de courrier aux heureux mariés homosexuels, alors qu'il le faisait systématiquement pour les couples hétéros. C’est désormais à tous, et sur l'initiative - entre autres - des élues Sophie Roulle et Mylène Mouton que le maire a recouvré la raison et son honneur. Depuis une année environ, tous les mariés, quelle que soit leur orientation sexuelle, reçoivent de chaleureuses félicitations. 10 ans après le mariage pour tous, Nîmes fait un peu moins honte !

L'union gardoise dans la même voiture. La semaine dernière, les présidents d’Agglomération et de communautés de communes du Gard se sont retrouvés pour échanger sur les enjeux du département. Transport et mobilité, conséquences de la sécheresse et besoins en eau, etc. On se souvient que l’année dernière déjà, la question autour des déchets avait été au cœur du premier rendez-vous entre présidents d’EPCI. D’ailleurs, c’est Christophe Rivenq, le premier adjoint d’Alès et président d’Alès Agglomération qui a pris la tête de cette nouvelle entente départementale impulsée par Fabrice Verdier, le premier adjoint d’Uzès et président du Pays d’Uzès. « On va poursuivre cette coopération très utile et responsable », nous glisse un membre de l’entente qui rajoute : « On va tenter de convaincre la présidente du conseil départemental de participer à l’une des prochaines réunions. » La première initiative est déjà là : développer une application mobile commune sur l’ensemble du Gard pour favoriser le co-voiturage.

Noël en juillet au conseil départemental. Il y a quelques jours, la présidente du conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, a réuni l’ensemble des agents à Méjannes le Clap. Un lieu emblématique de son mandat puisqu’un grand projet de réhabilitation est en cours à l’occasion des JO 2024 à Paris. Mais ce n’est pas pour parler de compétition sportive que la présidente a réuni tout ce beau monde mais pour annoncer de bonnes nouvelles. En effet, face à l’inflation galopante des énergies et des dépenses d'alimentation, elle a décidé de débloquer une enveloppe annuelle de 2 millions d'euros pour financer des mesures de pouvoir d’achat. Ainsi, une augmentation de la rémunération de 5% de tous les agents est acté. Une participation accrue aux dépenses de restauration de 1,5 € pour un repas à 5,10 € par repas. Enfin, s'ajoute à cela une hausse de la participation du conseil départemental au financement de la prévoyance, passant d'une contribution mensuelle de 15 € à une contribution à 25 €. Et tous ces cadeaux n’attendront pas le 25 décembre, jour de Noël, mais s’appliqueront dès le 1er juillet. Date qui devrait aussi voir le point d’indice des fonctionnaires progresser comme l'annonce déjà l’État.

Renaissance nîmoise ? Le week-end dernier était organisée une rencontre des JAM (Jeunes avec Macron) de l’Occitanie dans le Gard. Des jeunes militants qui se sont rendus à Générac et Beauvoisin afin de découvrir, ou redécouvrir, les spécificités du territoire et la préservation des cultures locales. Le dimanche, Valérie Rouverand, la présidente du mouvement dans le Gard, accompagnée de la députée européenne Irène Tolleret, a mené une opération de tractage aux halles de Nîmes. Les jeunes militants ont été agréablement surpris de l’accueil malgré le contexte social défavorable. Peut-être le signe que la Nîmoise, qui devrait porter la candidature de la majorité présidentielle dans trois ans lors des Municipales, a quelques atouts à faire valoir.

Touzellier se fâche tout rouge. Lundi soir, lors du conseil communautaire, le premier vice-président de Nîmes métropole n’a pas mâché ses mots après une intervention des communistes sous la houlette de Vincent Bouget. À l’occasion de la présentation du projet de territoire, le leader communiste a reproché le manque de concertation et de transparence de Nîmes métropole sur le sujet. Le maire de Générac de répliquer : « S’il n’y avait pas eu de concertation, cela fait longtemps que les maires seraient montés au créneau. Il y a 39 communes dans l’Agglo. Il faut arrêter de confondre les postures à la Ville et ici. Nous, on travaille dans l’intérêt général. Votre matière grise aurait pu apporter quelque chose, encore fallait-il que vous soyez aux cinq réunions thématiques auxquelles vous étiez conviés. Vous avez été aux abonnés absents. » Pan sur le bec !

La grande famille des SCOT réunie à Nîmes. Les 15 et 16 juin prochains, à l’initiative (encore lui) de Frédéric Touzellier, tous les SCOT de France seront dans la capitale du Gard. « Depuis 20 ans, le Sud n’avait pas organisé d’assemblée générale, c’est l’occasion », fait savoir un membre de l’Agglo nîmoise. Objectif de ces deux journées : confondre les retours d’expérience, évoquer les problématiques des territoires. Et projeter un aménagement du territoire qui devra prendre en compte rapidement le zéro artificialisation nette des sols. Pas une mince affaire.

Collard racle les fonds de tiroirs. Soit le député européen, ex-RN, ex-Reconquête est sur la paille, soit il a quelques trous de mémoire. Mais tout cela ne sentirait-il pas bon la vengeance ? Il y a presque cinq ans, pour une photo de l’avocat, prise dans un train par un groupe célèbre de musique et que votre journal préféré avait simplement relayé, M. Collard avait cru bon de nous attaquer devant un tribunal parisien. Voulait-il déjà exercer une forme de pression ? Quoi qu'il en soit, les juges lui avaient donné raison en première instance. Comme nous nous attachons surtout à ceux qui ont de l’importance, nous avions décidé de ne pas faire appel. M. Collard avait, contre toute attente, quelques mois plus tard, regretté oralement et à plusieurs reprises, cette attaque contre la presse locale indépendante, d’autant qu’il n’avait jamais poursuivi le groupe de musique, auteur de la photo. Mais la campagne présidentielle est passée par là, celle des Législatives aussi. Déçu semble-t-il par le traitement réservé à son endroit par notre titre, et alors qu’il a pourtant bénéficié à plusieurs reprises d’interviews, d’invitations dans notre émission, tout comme l’ensemble des représentants de tous les partis politiques en campagne, M. Collard semble d’un seul coup vouloir récupérer son dû. Au point, quatre ans et demi plus tard, de venir réclamer quelques centimes par l’intermédiaire d’un huissier de justice ! On a conscience que la crise inflationniste est là, que le métier d’avocat paie probablement beaucoup moins qu’à la grande époque et que désormais M. Collard est peut-être moins invité sur les plateaux TV parisiens. Mais cela n'empêche pas de penser que la manoeuvre est à l'image de l'intéressé : minable !

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