Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 17.09.2023 - La rédaction - 9 min  - vu 2113 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !  

Show devant ! Vendredi, le Rassemblement national (RN) s’est donné en spectacle. Présent à Beaucaire à l’invitation du président de la Communauté de communes Terre d’Argence, Olivier Véran a eu un accueil républicain un tantinet tendu. Entre le député RN Yoann Gillet qui adore les coups d’éclat et le maire Julien Sanchez qui veut toujours en faire trop, le porte-parole du Gouvernement est resté droit dans ses bottes, appelant chacun à la responsabilité politique en cette Journée internationale de la démocratie. Finalement, comme souvent, le RN montre les muscles en public, mais s'est considérablement radoucit en petit comité. Une volte-face assez incroyable ! Devant une salle où de nombreux jeunes ont pu exprimer, auprès du ministre, leur attente mais aussi leur questionnement, la séquence a été plutôt réussie. Loin, très loin des vœux espérés par l’extrême-droite, d’un affrontement et d’interpellations agressives. Les mêmes ficelles et le même résultat final. On a déjà connu cela. Lors de la défaite de Françoise Dumas l’an dernier aux Législatives, Yoann Gillet et Julien Sanchez, qui avaient pourtant tapé matin et soir sur la députée, lui ont envoyé tous les deux des SMS pour exprimer leur tristesse face à cette défaite. Et en rappelant combien la députée avait pris soin de les respecter alors qu’ils n’étaient rien. Face au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Yoann Gillet, toujours prompt aux communiqués vengeurs et aux critiques acerbes sur les réseaux sociaux, n’a pas moufté quand l’homme fort du gouvernement l’a renvoyé dans ses 18 mètres devant les élus locaux et les services de la préfecture qui n’en revenaient pas… Le maire de Bellegarde, président de la CCBTA, doit aussi faire face régulièrement aux assauts des amis de Marine le Pen. Mais lui non plus ne se démonte plus. Encore dernièrement, il a rappelé au maire de Beaucaire ses innombrables défaites avant de devenir le premier magistrat de la quatrième ville du Gard : « Une défaite aux Législatives en Seine-et-Marne en 2007, une défaite aux Cantonales de 2008 à Claye-Souilly, une défaite aux Cantonales de 2011 à Nîmes, une défaite aux Législatives de 2012 dans la première circonscription du Gard et enfin en 2017 avec Monsieur Gillet aux Législatives, toujours sur la première circonscription du Gard. » Comme le rappelle Juan Martinez : « Dans cet itinéraire migratoire de politique professionnelle, comment déceler un attachement réel à une commune, à un territoire ? » Dans le même temps, ce dernier peut se targuer d’avoir été élu deux fois président de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence en 2014 et en 2020 face au maire de Beaucaire. Et élu trois fois maire de Bellegarde en 2008, en 2014, et en 2020, et ce dès le 1er tour, à chaque fois… Pour le moment, le maire de Beaucaire n'a été réélu qu’une seule fois, en 2020, dans le contexte de pandémie mondiale où le niveau d’abstention était record et la prime au sortant favorisée. En sera-t-il de même en 2026 ? On le voit, les palmarès, c’est comme les statistiques, ont leur fait dire ce que l’on veut…

Nîmes métropole, le moment de vérité. Depuis son installation à la tête de l’Agglomération, le président Franck Proust rappelle chaque fois qu’il en a l’occasion les difficultés financières de la collectivité après le passage de son prédécesseur, Yvan Lachaud. Dépenses dispendieuses, politique clientéliste, etc. Mais les magistrats de la Chambre régionale des comptes sont passés par là il y a plusieurs mois. Ils viennent de rendre leur avis définitif sur les deux dernières années de gouvernance Lachaud et les deux premières de Proust. Selon les premiers échos, les gendarmes financiers pointent une nouvelle fois, la situation tendue des finances de Nîmes métropole, deux ans après le départ du Centriste. « Alors que la trajectoire nous amenait dans le mur, nous avons pris des mesures très fortes qui ont permis de limiter la casse même si tout cela reste fragile », se justifie l’Agglo avant le dévoilement public du rapport. Le volet transport notamment, l’aéroport de Nîmes et la masse salariale de la Métropole resteraient dans le collimateur. Cependant, les magistrats pointeraient les efforts de l’équipe Proust sur le changement de stratégie globale et le recentrage des compétences permettant d’y voir plus clair pour les années à venir. Reste à connaître les commentaires d’Yvan Lachaud sur ce rapport. Des observations fournies par l’intéressé qui figureraient en bonne place dans le rapport définitif. Pour le plus grand regret de ses détracteurs…

Edouard Philippe, patron d'Horizons, maire du Havre avec Yvan Lachaud • Photo DR Objectif Gard

Deux pour un seul poste. Édouard Philippe, l’ancien premier ministre, est aujourd’hui en tête des derniers sondages d’opinion pour la Présidentielle de 2027. Une échéance très lointaine qui n’empêche pas le maire du Havre de se préparer. « Sérieusement. Méthodiquement. Ensemble », comme il l’a lancé vendredi à la tribune du Centre de congrès d’Angers (Maine-et-Loire), où il a conclu la rentrée des parlementaires de son parti dans un discours d’une heure devant de nombreuses personnalités dont Yvan Lachaud, le référent gardois. Ce dernier a d’ailleurs longuement échangé avec Élisabeth Borne et Édouard Philippe, hier samedi, comme en témoigne la photo ci-contre. Sauf que le patron d’Horizons a peut-être oublié de préciser au Centriste, qu’en début d’été, il avait rencontré une autre personnalité nîmoise en la personne de Laurent Burgoa, à Paris, au siège du mouvement. « C’est exact, mais je reste LR », indique avec force le sénateur. Jusqu’à quand ? C’est la question… Tout le monde sait qu’Éric Ciotti, président des Républicains « n’est pas la tasse de thé » de Laurent Burgoa, qui a toujours été fidèle à Alain Juppé. Et qui se revendique de l’héritage de l’ancien maire de Bordeaux ? « Édouard Philippe. Mais Laurent Burgoa est plus malin que cela. Il cherche d’abord à sortir Lachaud de l’équation avant de s’engager. » Yvan Lachaud qui a bien l’intention d’utiliser l’étiquette Horizons en 2026 à Nîmes pour tenter une nouvelle fois de s’asseoir dans le fauteuil de maire… Vous le sentez l’imbroglio qui se prépare ?

Mission locale, le tour de table difficile. Alors que l’organisation nîmoise qui accompagne les jeunes en mal d’emploi rencontre des difficultés financières importantes, les acteurs du territoire se sont réunis pour trouver les ressorts afin de sortir de cette galère. Mais le tour de table organisé récemment a tourné au vinaigre. Seules la Ville et l’Agglomération, responsables de la Mission locale, ont convenu d’un déblocage en urgence. La Région qui finance déjà à hauteur de près de 230 000 euros n’a pas pris de décision définitive. En ce qui concerne le Conseil départemental, il n’avait pas vocation jusque-là à se positionner sur ces compétences non obligatoires. Toutefois, « la discussion reste ouverte et la réunion de majorité prévue demain lundi devrait permettre d’adopter une décision commune et partagée », fait savoir le Département. Reste que les élus départementaux ont très peu goûté l’attitude et le chantage exercé par la ville de Nîmes qui semble confondre les responsabilités de chacune des collectivités dans ce désastre…

On ne change pas les habitudes. Franck Proust lors de la Feria, garde les bons réflexes. Il a comme à chaque fois, pris soin de faire le tour des bodegas et de participer à la Feria des ainés du CCAS de Nîmes. En fin de nuit, c’est à l’Espace Prévention Jeunesse de la Ville de Nîmes, ouvert jusqu’à 3h30 du matin qu’il a souhaité saluer et remercier les personnels de sécurité, prévention, santé, salubrité publique qui œuvrent pendant les festivités. Enfin, vendredi matin, au siège de Nîmes Métropole, c’est en bon ambassadeur du territoire qu’il a reçu des entreprises françaises et internationales qui travaillent dans la filière de la Sécurité civile. Des entrepreneurs qui ont fait le choix de venir s’installer sur Nîmes et notamment dans le bâtiment B46 qui à partir d'octobre prochain, va devenir le centre de recherche et d’innovation pour la lutte contre les feux de forêt sur la plateforme aéroportuaire de Nîmes-Garons.

Loyauté à La Grand'Combe ? Des posts sur les réseaux sociaux de l’ancien maire Patrick Malavieille sans Laurence Baldit, la maire de La Grand’Combe, des frictions avec quelques acteurs municipaux sur le Festival de la jeunesse et le tour est joué pour faire monter la pression contre la cheffe de la commune. Renseignements pris, il y a en effet des moments d’humeur ici et là, une volonté de Patrick Malavieille de s’effacer davantage pour laisser la place au plein exercice de la mairesse. Mais ce dernier l’assure : « Elle est totalement loyale. Elle prend des initiatives et c’est bien normal, je n’ai rien à lui reprocher. » Et en 2026, au moment de confirmer le choix de son ex-première adjointe ? « Je ne souhaite aucune tension et que tout se passe pour le mieux, je n’ai aucune intention de revenir aux responsabilités. » C’est dit !

Les Républicains : ces bons et mauvais payeurs… D’accoutumée, les élus qui ne sont pas à jour de leurs cotisations sont à observer du côté des socialistes. Cette fois, c’est à Droite qu’il faut regarder. Selon nos informations, l’adjoint Les Républicains François Courdil ne serait pas passé à la caisse… Sa dernière contribution remonterait aux élections législatives, une condition sine qua non pour obtenir l’investiture LR, comme y tient le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier. En revanche, s’il y en a un qui paie, c’est Richard Flandin : 50 € par mois. Démis de ses fonctions d’adjoint depuis qu'une affaire le vise, l’édile reste conseiller municipal. Et, selon nos sources, il ne toucherait plus aucune indemnité d'élu même pas les 200 euros auquel il aurait droit en tant que simple conseiller municipal...

Le quart temps de Clément. La semaine dernière, dans cette même rubrique, vous découvriez certainement comment le président de Nîmes métropole, mais surtout patron de la fédération Les Républicains du Gard, avait décidé de se séparer de Jean-Baptiste Jouve du poste de responsable des jeunes pour le remplacer par Clément Stevant, étudiant en Droit des collectivités territoriales, et surtout collaborateur d’élus de la majorité à Nîmes métropole. On apprend cette semaine que ce petit jeune monte plus vite que la musique. Il vient d’être reçu officiellement par le maire de Nîmes pour devenir aussi collaborateur d’élus de la majorité municipale. « Un nouveau signe de l’influence de Franck Proust auprès de Jean-Paul Fournier au détriment de Julien Plantier. Les deux hommes à la tête des exécutifs nîmois ont déjeuné ensemble cette semaine et ont acté cette nouvelle organisation », explique un membre de l’Agglo. « Avec Gérardo Marzo d’un côté et maintenant Clément Stevant, Franck Proust peut dormir sur ses deux oreilles, il sera parfaitement informé des actions du maire », glisse amer un élu proche du premier adjoint. Un autre ajoute : « Franchement, on parle d’un quart temps pour Clément. C’est lunaire ! »

Pas de vieux os pour Antoine Roger ? L’autre personne qui peut commencer à se faire quelques cheveux blancs, c’est Antoine Roger, le directeur de cabinet. Aperçu récemment à un déjeuner en ville avec Teddy Maurel, l’ancien chef de cabinet (qui a quitté son poste après des conflits réguliers avec Gérardo Marzo), Antoine Roger a fait naître les pires méfiances. Si l’on rajoute son entente plus que cordiale avec Julien Plantier ces derniers mois, vous obtenez le nouveau cocktail à la mode : « Celui qui traîne avec le premier adjoint est forcément contre le président de Nîmes métropole. » Une source commente : « C’est n’importe quoi ! Le sentiment général, c’est que Franck Proust commence à faire une obsession maladive à l'endroit de Plantier et cela finira par lui jouer des tours. » Le pire pour le président de Nîmes métropole, c’est que cette réflexion émane d’un de ses proches…

Amal Couvreur s’engage pour le Maroc. Après le terrible séisme qui a frappé le pays, la vice-présidente au Conseil départemental a décidé de se mobiliser pour apporter son aide. Ainsi, en début de semaine, elle a rencontré la Consule générale du Royaume du Maroc à Montpellier, Nouzha Sahel, pour réitérer son soutien et évoquer l’organisation des aides multiples qui affluent partout dans le Gard. Localement, c’est l'association Humanîmes qui organise une cagnotte à destination du peuple marocain et des urgences de première nécessité dans le cadre de convoi humanitaire. Des produits d'hygiène, de santé en première nécessité ou des abris de type tentes et autres sont collectés…

Aéroport de Nîmes : transfert le 6 octobre. Depuis plus d’un an, les services de Nîmes métropole, de la préfecture et des armées sont à pied d’œuvre pour négocier le transfert de l’aéroport à Nîmes métropole. Une opportunité pour l’Agglo qui entend ainsi s’inscrire pleinement dans le projet de hub européen dédié à la Sécurité civile. Selon nos sources, une délibération est prévue au conseil communautaire du 6 novembre pour acter ce transfert. Montant de la transaction ? Autour de 20 M€, coût du décroisement des réseaux humides et secs avec l’armée ainsi que de la défense incendie.

Le "haka" de Franck Proust. On sait le président de Nîmes métropole passionné par les sports. Du moins par les sports masculins... Lors de sa conférence de presse de rentrée la semaine dernière, l’élu Les Républicains a évoqué la question du trafic de drogues qui gangrène les quartiers prioritaires de Nîmes. Au-delà de la rénovation urbaine dont l’Agglo est pilote du projet, Franck Proust a appelé à une réponse plus globale notamment autour de l’éducation : « Comment voulez-vous qu’un enfant qui gagne 150 € par jour en criant "haka" prenne un boulot de serveur ? » Alors M. Proust, ce n’est pas haka, la danse Maori pratiquée par les joueurs de rugby de Nouvelle-Zélande pour effrayer l'adversaire, mais plutôt « ara », l’alerte donnée par les guetteurs pour prévenir quand la police arrive…

Soirée fondation à l'Impérator ! À la tête de la Fondation internationale des monuments romains de Nîmes après cinq années en tant que préfet du Gard, Didier Lauga fourmille d’idées pour mener à bien sa mission. L’Institution qui a vocation à réunir des financements notamment pour le chantier de restauration des arènes devrait bénéficier d’un joli coup de pouce avec l’organisation d’une soirée exceptionnelle de récolte de fonds au printemps 2024 à la Maison Albar-Impérator.

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