Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 05.11.2023 - La rédaction - 9 min  - vu 2504 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

La fin des fins. Chez les Les Républicains, depuis la fin de la présidence de Nicolas Sarkozy, le sentiment qui prédomine c’est la poursuite inexorable de la chute en avant. Aujourd’hui, dans un trou de souris entre la Macronie et le Rassemblement national, la Droite ne parvient plus à tirer son épingle du jeu. Il suffit de voir comment elle s’enferme autour de la prochaine loi immigration, pour le plus grand bonheur de Marine Le Pen qui vient d’annoncer qu’elle était prête à la voter avec ses 87 députés. Alors qu’au sein de l’Assemblée nationale, Les Républicains ne sont même plus une variable d’ajustement, localement leur pouvoir reste presque intact. Ils détiennent de très nombreuses villes moyennes et aux élections départementales de 2021, ils ont même renforcé leur avance sur la Gauche, en faisant basculer davantage de départements en leur faveur. Ce qui leur permet, grâce aux grands électeurs, de conserver le Sénat pour un bout de temps encore. Mais même si cela ne fera pas plaisir au sénateur Laurent Burgoa, la réalité c’est que le palais du Luxembourg n’a jamais le dernier mot sur les projets de loi. Et le sel de la politique nationale ne se traite jamais avec les sénateurs… Pour autant, c’est de la sagesse de ces grands élus que devrait s’inspirer quelques acteurs locaux. En effet, les manœuvres à venir à l’occasion des prochaines échéances municipales pourraient faire voler en éclat l’équilibre préservé par la Droite dans les différentes régions. Alors que de nombreux maires de Droite ont déjà basculé vers Horizons, le parti d’Édouard Philippe, les chicayas dans les fédérations d’ici et d’ailleurs commencent à sentir la poudre. Dans le Gard, l’affrontement Christophe Rivenq, président sortant, face à Richard Tiberino n’aura pas lieu. Le président d’Alès Agglomération a préféré jeter l’éponge. Pas question de laver son linge sale en public. Un ouf de soulagement pour les 500 militants locaux… Cela n’empêche pas que la rivalité entre les deux plus grandes villes du Gard est désormais sur la place. Elle ne date pas d’aujourd’hui, soyons honnête. Entre Max Roustan et Jean-Paul Fournier, cela n’a jamais été le grand amour. Mais jusque-là, tout le monde faisait comme si tout allait bien. Du moment que chacun restait chez soi. Ce n’est plus le cas. Le patron d’Alès considère que le maire de Nîmes a ouvert la boîte de Pandore. Il est évident qu’à présent, Christophe Rivenq n’a plus aucune raison objective de s’investir localement pour les LR. Gaulliste fidèle, il trouvera peut-être du réconfort chez Édouard Philippe, qui n’en espérait pas tant. Avec Yvan Lachaud, Laurent Burgoa (qui a apporté son parrainage au président d’Alès Agglomération pour la présidence de la fédération du Gard) et Christophe Rivenq, il est évident que l’ancien premier ministre a déjà quelques poids lourds pour préparer l’avenir dans le Gard.

Plantier sur le départ ? Selon nos informations, le premier adjoint de la Ville de Nîmes n'a pas renouvelé son adhésion chez Les Républicains. Il avait jusqu'au 26 octobre dernier pour payer sa cotisation annuelle lui permettant, entre autre, de participer à l'élection du prochain président de la fédération qui se déroulera à la fin du mois de novembre. "Après avoir démissionné des instances, c'est une nouvelle étape franchie par Julien Plantier qui marque une véritable rupture avec la Droite nîmoise", indique un membre du parti qui rajoute : "En 2021, l'étiquette lui a pourtant bien servi. Et aujourd'hui, comment Jean-Paul Fournier peut accepter d'avoir un premier adjoint en opposition avec la ligne des Républicains ?" Reste à savoir si Julien Plantier ira encore plus loin dans les prochains mois ? Au risque d'être mis au ban de la majorité municipale ?

Richard Tibérino en solitaire. Les électeurs Les Républicains du Gard sont appelés les 26 et 27 novembre à renouveler leurs instances. Contre toute attente, le Nîmois Richard Tibérino est candidat à la présidence de la fédération. Poste actuellement occupé par l’Alésien Christophe Rivenq. Une petite révolution dans le partage des pouvoirs entre Nîmes et Alès, Nîmes ayant déjà entre ses griffes le secrétariat départemental. Derrière cette candidature, il faut voir la volonté des Nîmois de faire payer à Christophe Rivenq son rapprochement avec le Gouvernement. Ce samedi à 16 heures, date de la clôture du dépôt des candidatures, Richard Tibérino était le seul candidat en lice. Son élection ne devrait donc pas poser de difficultés. Reste à savoir si, pendant sa campagne, il passera à la permanence alésienne.

Ils se tirent la bourre. Pour le prochain marché des transports de Nîmes métropole, deux opérateurs sont en véritable concurrence. Keolis, l’ancien délégataire remplacé par Transdev il y a quelques années, qui pourrait faire son grand retour à Nîmes, et le groupe RATP. « Nous avons de belles offres en concurrence, la bataille sera dure dans les étapes cruciales », explique l’un des acteurs de l’Agglo de Nîmes. La décision devrait intervenir au début de l’année 2024 pour une mise en place du nouveau marché le 1er juillet 2024. « Franck Proust devrait réussir son coup avec un nouveau réseau plus efficient et au juste prix » est persuadé un élu communautaire. Il devrait être largement aidé par la volonté de revanche de Keolis écarté par la majorité précédente de Nîmes métropole. Qui selon nos informations, met toutes les chances de son côté pour remporter la mise.

Le retour de la Saur en 2026 ? Un autre opérateur est dans les starting-blocks, c’est la Saur. Alors qu’il détenait le marché de l’eau durant 50 ans, il a été évincé non sans mal par Veolia voilà quelques années. Alors que la délégation de service public arrivera à son terme en 2026, il a fort à parier qu’il fera son grand retour à Nîmes. « Comme n’importe quel opérateur, Saur aura tout à fait le loisir de se positionner sur le prochain marché mais rien ne dit qu’il sera le gagnant », explique l’Agglomération de Nîmes. Mais comme pour les transports, un vent de nostalgie pourrait souffler sur le Colisée dans les prochaines années.

Les déchets, l'excuse fallacieuse ? Il fallait bien trouver un sujet pour l’opposition afin de s’en prendre au président de Nîmes métropole, Franck Proust. Le nouveau système de collecte des déchets serait pire que tout. La réalité est tout autre. Dans l’Écusson, d’abord, rien n’a changé. Alors s’il y a des poubelles qui trainent, elles étaient certainement là avant. Concernant la saleté de la Ville : c’est précisément au maire de Nîmes qu’il faut adresser les reproches. Et pas à Franck Proust qui ne porte pas cette compétence. Pas encore. Concernant les jours de collecte en moins, c’est précisément l’objectif de Nîmes métropole : proposer une optimisation des tournées pour éviter aux habitants de casquer encore plus dans une période où le porte-monnaie se vide à vitesse grand V. Reste à savoir si le mécontentement est réel ? Là aussi, renseignement pris, l’Agglomération constate un nombre d’appels de doléances en nette diminution depuis plusieurs jours. Seul écueil dans la mise en place du nouveau service : le manque de communication auprès des familles. La réparation est en marche. Un nouveau courrier est en cours d’adressage auprès de 5 000 foyers qui n’avaient pas reçu le premier par La Poste. Il sera ensuite venu le temps de faire un premier bilan au bout d’un trimestre. Soit en début d’année 2024. « Et nous ferons des ajustements si c’est nécessaire », complètent les services du Colisée.

La valse-hésitation. Il y a toujours des élus à la Ville de Nîmes, profitant des vacances de la Toussaint, pour exhumer des placards fermés à double tour des dossiers politiques du passé. Cette fois, c’est Jean-Michel Bourdoiseau, l'époux de l'adjointe nîmoise Sophie Roulle, qui est dans l’œil du cyclone. Altermondialiste nîmois en 2008, appelant à un référendum national après la ratification du traité de Lisbonne et la participation à une réunion avec Jean-Luc Mélenchon à Montpellier, le professeur des écoles nîmois était aussi signataire, plus récemment, en 2020, d’un appel public pour « écrire une nouvelle page de l’histoire de la ville. » Étrillant au passage la gestion municipale de Jean-Paul Fournier depuis 17 ans et espérant un véritable changement afin que les Nîmois se réapproprient leur ville. Depuis, son épouse est adjointe en charge de la Culture à Nîmes. Et il espère qu’elle pourra être adoubée par le maire sortant pour 2026. Pour mener une politique dans la continuité, à savoir de Droite, ou pour tout envoyer valser et produire une politique à Gauche toute ? Jean-Paul Fournier ne lui laissera pas choisir, il semble avoir déjà décidé de la destinée de l’intéressée…

Au Parti socialiste, Nicolas Nadal poursuit son échappée ! L’ancien pompier reconverti en directeur de cabinet à la mairie du Grau-du-Roi continue de tracer son sillon politique. Après avoir emporté la direction de la section PS de Nîmes, le socialiste brigue cette fois le comité de Nîmes métropole. Une instance où les socialistes sont invités à réfléchir sur la politique de l’Agglomération nîmoise, actuellement présidée par l’élu Les Républicains Franck Proust. La secrétaire sortante Michelle Faury ne se représentant plus, les jeux sont ouverts. Face à Nicolas Nadal, la socialiste nîmoise Fatima El Hadi et le Caveiracois Anthony Alarcon sont candidats. Le scrutin est prévu le 22 novembre.  

Budget 2024 : ça va débattre à Nîmes métropole. Ce lundi se tient au Colisée un nouveau conseil communautaire consacré au débat sur les orientations à donner au budget 2024. Un moment fort dans la vie d’une collectivité où chaque groupe politique sera amené à donner sa vision sur la gestion de l’Agglo. L’an prochain, Nîmes métropole prévoit un budget à hauteur de 380 M€ dont 209 M€ de dépenses, 170 M€ d’investissement (équipement et remboursement d’emprunt). L’épargne brute, c’est-à-dire l’argent mis de côté pour financer les investissements, devrait s’établir à 53 M€ et la dette devrait atteindre les 502 M€, soit une capacité de désendettement estimée à 10 ans. À noter toutefois dans cet exercice, une hausse des dépenses en matière de transport, de masse salariale et des frais financiers. 

Le joli coup de Rivenq ? Il y a près d’un an, sept conseillers régionaux d'Occitanie, notamment le président d'Alès Agglomération quittaient le groupe Occitanie Courageuse du député Aurélien Pradié pour former leur propre groupe d'opposition au sein du conseil régional d'Occitanie. Sept sur 21 élus, un sacré coup de canif pour celui qui s'imagine un destin national. Aurélien Pradié va devoir faire avec encore un peu moins de monde dans les prochaines semaines. Selon nos informations, Christophe Rivenq est en passe de réussir un nouveau coup en récupérant deux nouveaux élus au sein du groupe du député du Lot. Ainsi désormais, avec 12 élus d’un côté et 9 de l’autre, la Droite portera bien son nom de Droite la plus bête de l’Assemblée régionale.

Sécurité civile, encore et toujours. Les prochaines semaines seront intenses pour le président de Nîmes métropole. D’abord, il rencontrera le 15 novembre prochain le préfet Julien Marion, nommé cet été directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises au ministère de l'Intérieur. Un déplacement stratégique en compagnie de l’élu nîmois Frédéric Escojido pour encourager une nouvelle fois, les investissements sur la base de Sécurité civile de Nîmes et avancer sur le projet d’hub européen. Les jours suivants, c’est au Salon des maires à Paris que Franck Proust ira à la rencontre des acteurs nationaux. Des élus mais aussi des acteurs économiques qui travaillent en étroite collaboration avec les collectivités. Une réunion de travail est enfin au programme avec David Lisnard, le président des maires de France.

Best encore là, Dupeyron prêt. Le décret n’est pas encore publié au Journal Officiel mais c’est une question de jour, indique-t-on en haut lieu. Dans les tous les cas, le successeur de Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes est déjà là. Il s’agit ni plus ni moins que du directeur général adjoint, Éric Dupeyron. « Aucune nomination n’interviendra avant début 2024 », fait-on savoir du côté de Paris. L’ancien directeur général adjoint du CHU de Toulouse, présent à Nîmes depuis 2017, assurerait donc cette fonction par intérim durant les prochaines semaines. D’ici là, le procès de M. Best devant les tribunaux de Paris sera passé. Et le verdict peut être tombé ? Une chose est sûre, plusieurs acteurs de l’hôpital de Nîmes sont annoncés à la barre pour témoigner en faveur de celui qui reste, pour le moment, encore directeur.

La colère de Vincent Bouget. Comme régulièrement ces dernières semaines, Vincent Bouget, l’élu communiste d’opposition à la Ville et à l’Agglo prend la plume pour dire tout le mal qu’il pense de la politique de la majorité municipale. Cette fois, à juste titre, il a souhaité réagir à la polémique montée de toute pièce, disons-le, par le cabinet du maire. Réagissant après le conseil municipal d’hier samedi et des nouvelles allusions de Jean-Paul Fournier, le communiste indique : « Ce matin, le maire de Nîmes a une nouvelle fois cherché à polémiquer à mon égard. En évoquant le meurtre de Dominique Bernard, il a une nouvelle fois rappelé (en creux) mon absence lors de la dénomination de l’école Samuel-Paty en juin dernier. Ce nouvel épisode est consternant. […] On pourrait considérer cela comme dérisoire mais c’est en fait assez écœurant et cela me touche particulièrement, alors que je suis professeur d’histoire-géographie, que ce sont mes collègues qui ont été assassinés, et alors que, comme mes collègues, je dois faire face en continuant à préserver mes élèves et à faire mon métier. » Une réaction sincère et légitime. Si la Mairie veut s’attaquer à Vincent Bouget, elle a bien mieux à faire que d’aller sur ce terrain.

Le retour du Club. Demain lundi à 17 Heures 45 précisément, votre émission d'informations en direct est de retour sur Objectif Gard et ses plateformes sociales. Avec de nombreux invités comme chaque soir, du débat et des interviews. Pour la première après les vacances de la Toussaint, c'est le torero nîmois El Rafi qui sera notre invité. Ainsi que Christophe Pio, le conseiller municipal de Nîmes en charge des Halles. Julien Sanchez, le maire de Beaucaire, sera là mardi et Jean-Yves Chapelet, le maire de Bagnols/Cèze mercredi. Philippe Ribot, Patrice Prat, Eddy Valadier, Richard Tiberino, Emmanuel Carrière, Pierre Jaumain et bien d'autres sont attendus dans les prochaines semaines... Bande-annonce vidéo : 

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