Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 12.11.2023 - La rédaction - 6 min  - vu 2807 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !  

Des bas et des hauts. C’est le retour en grâce de l’ancien patron de la police municipale de Nîmes. Richard Tiberino - c'est de lui qu'il s'agit - aurait pu tout perdre en 2020 lors des municipales à Nîmes. Pendant plusieurs semaines, alors que le maire lui avait signifié son souhait de ne pas le renouveler au poste d'adjoint à la Sécurité, son nom avait circulé pour rejoindre la liste du centriste Yvan Lachaud. Finalement, sagement, il avait préféré rester aux côtés de Jean-Paul Fournier même si son ami de longue date, Bernard Sérafino faisait valoir ses points de retraite. En 2021, lors des Départementales, c’est d’un cheveu, lors d’un second tour de toutes les tensions, qu’il a réussi à sauver son poste. Lui qui a vécu 50 ans à Pissevin, où il a exercé durant près de 30 ans la profession de photographe, comment les électeurs de ce territoire nîmois pouvaient-ils lui tourner le dos ? Dans la douleur et après quelques sueurs froides, il a réussi au bout d’un second tour difficile, à s’imposer. Depuis, il a su bien manœuvrer pour conserver quelques postes utiles au sein de la Ville et de l’Agglo. Aujourd’hui adjoint de quartier, délégué à la Sécurité des bâtiments publics et privés, à la Sécurité routière et à la Prévention de la délinquance des mineurs, il est aussi président du conseil de quartier Nîmes Ouest Saint-Césaire. Président du SITOM Sud-Gard pour Nîmes métropole, il est également membre du bureau communautaire, délégué au Contrat de ville et à la Sécurité. Un paquet de casquettes, avec une rémunération associée bien entendu, qui lui offre tout loisir de continuer à exister politiquement et auprès des administrés. Il y a pile un an, une affaire personnelle aurait pu le faire trébucher. Après une période de disette médiatique (à la demande du maire de Nîmes ?), il a repris ses activités comme si de rien n’était. Aujourd’hui, c’est une nouvelle séquence qui s’ouvre pour lui. Seul candidat à la présidence des Républicains, il devrait être élu à la fin du mois. Mais la tâche, là encore, ne s’annonce pas facile. Il aura comme première mission de rassembler ce qu’il reste de la famille de la Droite nîmoise. Et de prendre son bâton de pèlerin pour convaincre les électeurs de faire une nouvelle fois confiance aux Républicains pour gérer l’une des plus importantes villes moyennes de France durant six années supplémentaires. Pas une mince affaire quand on regarde dans le rétroviseur et la situation sécuritaire de Nîmes. En particulier à Pissevin, là où l’élu nîmois a vécu longtemps. Proche d’Éric Ciotti, le patron des LR, Richard Tiberino ne cache pas sa proximité avec la droite... de la Droite. Jusqu’à encourager un ticket avec le Rassemblement national pour empêcher la Gauche d’arriver aux manettes ? L’avenir le dira…

Cet havre de paix. Alors que Christophe Rivenq, l'actuel président des Républicains du Gard, a décidé de ne pas se représenter, de nombreuses voix s’élèvent pour regretter la position de la Ville de Nîmes qui a imposé Richard Tiberino. « Lui-même n’étais pas très bien dans ses baskets au départ. Maintenant il assume », indique une source chez les Républicains qui complète : « Nous ne sommes plus assez nombreux pour se déclarer la guerre entre territoires. D’autant que lors du bureau de la fédération, nous avions entériné le renouvellement de Christophe Rivenq. » Reste à savoir si tout cela ne va pas entraîner plus de division encore. « Et des départs récurrents. Si LR fait moins de 5% aux Européennes, il est évident que plusieurs acteurs locaux partiront chez Édouard Philippe, le maire du Havre. » Le premier d’entre eux, Laurent Burgoa, le sénateur. « Sa position de parlementaire de Droite intéresse Horizons. Et avec Yvan Lachaud, référent Horizons dans le Gard, ils finiront par trouver un terrain d’entente. » Cela ne devrait pas être trop difficile. Rappelons que les deux hommes ont travaillé ensemble et ont servi Jean-Paul Fournier pendant presque 20 ans aux manettes de la Ville et de l’Agglo.

Chercher les poux. Alors que la fin du mandat du maire de Nîmes avance à vitesse à grand V, des élus d'opposition ont décidé de regarder de plus près les subventions versées par la Ville aux clubs sportifs de premier plan comme le Nîmes Olympique, l'USAM Nîmes ou encore le RCN. Dans le collimateur, les sommes importantes versées, en particulier, au club de hand. Rappelons qu'il s'agit de la seule équipe qui figure aujourd'hui dans l'élite sportive. "Ce n'est pas le problème, c'est la disproportion des sommes pour du handball par rapport au foot et au rugby. Aujourd'hui, l'USAM a le 5e budget de France, en très grande partie grâce aux collectivités." Mais c'est peut-être aussi le seul club nîmois qui fait encore un peu rêver au niveau national, non ? "Il va falloir regarder cela de très près. Et s'assurer aussi que ce club, proche de la Droite et de la Ville de Nîmes, respecte toutes les obligations en tant qu'association." Le vent tourne...

Le cabinet de Fournier divisé. Une grande discussion a eu lieu dans le bureau du maire de Nîmes vendredi pour savoir s'il devait participer à la manifestation de ce dimanche matin à la Maison carrée. Une action contre l'antisémitisme proposée par la Licra et à laquelle de nombreux acteurs politiques ont décidé de s'associer. D'ailleurs, Franck Proust, le président de Nîmes métropole présent, a même écrit un courrier à tous les élus de l'Agglo pour les inviter à y participer. "Pourquoi interdit-on des manifestations pour la paix en Palestine alors que là, une manifestation pour Israël devrait être autorisée ?", fait-on savoir dans les couloirs de la Mairie. Reste que le maire, après réflexion, a décidé de s'y rendre. Dans l'esprit républicain et de concorde face aux Français tués par les terroristes dans ce pays.

Rainville en vacances en Nouvelle-Calédonie. Jusqu'au 23 novembre, l'adjoint aux Sports de la Ville est en vacances. Il a profité de l'arbitrage d'un match de Coupe de France, à quelques mois de sa retraite, pour s'octroyer quelques jours de repos en famille. "C'est un cadeau pour le pré-retraité offert par ses collègues arbitres comme c'est de coutume dans le football." Une distinction qui honore aussi le Nîmois pour l'ensemble de son investissement dans le corps arbitral français. "Alors que sa délégation à Nîmes ne comporte par la gestion du Nîmes Olympique, en raison d'un possible conflit d'intérêt, Nicolas Rainville va pouvoir taper à la porte du maire l'été prochain pour lui demander de reprendre le dossier entièrement." Et trouver enfin les ressorts d'une sortie par le haut dans le conflit qui oppose la Mairie à Rani Assaf ? À voir.

Un mannequin de charme au RN. Le 10 décembre, la fédération Rassemblement national du Gard organise l’un de ses traditionnels repas. Le but : continuer à mobiliser ses adhérents et autres sympathisants. À chaque fois, le parti invite une personnalité. Cette fois, l'invité de marque est le député de l’Yonne, Julien Odoul. À noter que ce parlementaire, passé par le Parti socialiste, le Nouveau centre et l’UDI (Union des démocrates et indépendants) a un talent : il a été mannequin de charme et aurait même fait la couverture du magazine LGBT, Têtu. Une belle soirée en prévision.

Nîmes métropole : les socialistes débattent pour la direction du comité. Ce lundi à 18h30 à la fédération, les trois prétendants à la direction du comité PS de Nîmes métropole débattront devant les militants. Trois candidats sont en lice : Fatima El Hadi, Anthony Alarcon et Nicolas Nadal. Les deux premiers ont soutenu Olivier Faure lors de l’élection du premier secrétaire socialiste en janvier. Nicolas Nadal, lui, est membre de Refondations, partisan du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Le vote est prévu le 22 novembre.

Suau déjà en campagne ? Lundi dernier, à l'occasion de la visite du ministre gardois de la Santé, Aurélien Rousseau, l'ancien candidat à la mairie d'Alès, Jean-Michel Suau n'a pas hésité une seconde pour l'interpeller sur la situation dramatique de la santé sur le territoire alésien. Un échange musclé devant le Cratère d'Alès où le communiste, porte-parole d'un soir du comité de défense de l'hôpital, n'a pas mâché ses mots pour expliquer la situation de la clinique de Bonnefon, l'hôpital d'Alès, l'avenir de la maternité et la médecine de ville. "Ce n'est pas une question d'organisation mais de moyens", a indiqué Jean-Michel Suau. En réponse aussi à l'interview de Christophe Rivenq, le président d'Alès Agglomération, dans nos colonnes le matin même. Aurélien Rousseau qui a tenté d'apporter quelques propositions d'avenir n'a pas satisfait du tout son interlocuteur. "C'est maintenant qu'il faut des solutions pas demain." Un dialogue de sourds sous l'oeil agacé de Christophe Rivenq. Les municipales 2026 à Alès sont lancées.

Le fantôme du musée de Bagnols/Cèze. Cette semaine, on apprenait que, suite à une inspection de sécurité, le musée Albert-André, situé au 2e étage de la mairie de Bagnols, était désormais limité à 19 visiteurs simultanés. La raison ? Des fissures relevées sur l’escalier, nous indiquait cette même source. Du côté de la Mairie de Bagnols, on nous dit que les fissures n’ont rien à voir avec la choucroute. Alors pour quelle raison limiter le nombre de visiteurs ? Mystère. En fin de semaine, l’enquête était toujours en cours au sein de l’Hôtel de ville pour savoir pourquoi cette information a été donnée à la conservatrice du musée, et pour trouver un éventuel texte qui s’y réfère. Une chose est sûre : il n’y a pas d’arrêté sur ce sujet. Peut-être un coup du fantôme du musée.

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