Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 21.01.2024 - La rédaction - 8 min  - vu 3476 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

Sous le pied. Alors qu’il entame les deux dernières années de son quatrième mandat, Jean-Paul Fournier n’a jamais été aussi en forme qu’aujourd’hui. Est-ce la fin de son aventure nîmoise qui le convainc que le plus dur est passé ? Le devoir accompli peut-être tout simplement avec l’inscription Unesco de la Maison carrée… Dans l’entretien qu’il nous a accordé il y a quelques jours, le maire de Nîmes le reconnaît : il reste encore de belles réalisations à inaugurer mais quand il se retourne, il est fier des 20 dernières années, fructueuses en matière de projets malgré les embûches. Il a transformé Nîmes et laissera une trace indélébile. Peut-être davantage que celle de Jean Bousquet, sorti par la petite porte après la défaite de 1995. À présent, en bon gestionnaire de sa ville, il distribue les bons et mauvais points. Impulse des choix. Tranche encore dans le vif. Comme sur la destinée du spectacle dans les arènes pour la Semaine romaine. Alors que le choix s’était porté sur un titre simple La colère barbare, il a demandé aux équipes de changer rapidement. Lui qui avait pris l’habitude de mettre à l’honneur chaque année un personnage. Pris au dépourvu, les techniciens et la direction d’Edeis se sont exécutés et ont tout revu en quelques jours. Pour opter au final pour Germanicus et la colère Barbare. C’est précisément la même chose pour le naming du futur palais des congrès. Alors que la première sélection proposée par une agence dédiée à cette activité était "Pavillon". Un choix soutenu par Xavier Douais, l'adjoint au Tourisme et Sophie Roulle, à la Culture, Jean-Paul Fournier a tout simplement refusé. On le pense désintéressé, bien au contraire, le maire est à l’affût. Et ne se fera dicter par personne la destinée de Nîmes. D’ailleurs, la comparaison vaut aussi pour son futur successeur. Là où Nîmes bruissait de l'envie du premier édile de créer les conditions du désastre et de vouloir jouer la stratégie de la terre brulée, « après moi, le déluge », il a étonné beaucoup de monde en prenant une décision sage. Celle de laisser ses deux plus proches élus s’entendre pour la suite. Le président de Nîmes métropole et son premier adjoint ont donc désormais les cartes en main. Aux deux, il a offert sur un plateau un cadeau incroyable : se mettre d’accord en vue de sa succession. Pourquoi pas l’un maire de Nîmes et l’autre, toujours aux manettes de l’Agglomération pour les six prochaines années ? Est-ce que les deux acteurs politiques auront la prudence de s’unir ? Ou au contraire joueront-ils leur carte personnelle à fond ? Au risque de décevoir le patron ? Une chose est sûre : ce n’était pas ce qu’ils avaient envisagé au départ…

Le mieux placé. C’est le feuilleton du dimanche et il va falloir vous y habituer. La succession de Jean-Paul Fournier est ouverte et l’année 2024 devrait dessiner l'avenir. Pour plusieurs élus de la Ville, c’est aujourd’hui Franck Proust le successeur naturel. Par son expérience de plus de 30 ans, ses nombreuses actions aux côtés du maire. Reste l’épineuse séquence du procès de la Senim devant la cour d’appel de Montpellier en juillet prochain comme révélé cette semaine par Objectif Gard. « Il s’agit seulement d’un mauvais moment à passer mais Franck Proust ne sera pas condamné et aura toutes les voies libres pour se déclarer », pense savoir l’un de ses fidèles. Qui ajoute confiant : « Il annoncera sa candidature à la Ville de Nîmes à l’automne prochain pour couper l’herbe sous le pied à d’autres candidatures. Avec ou sans l’aval formel du maire. » De toute façon, Jean-Paul Fournier a demandé à lui et Julien Plantier de s’entendre « mais il ne tranchera pas entre les deux. Il va les laisser se débrouiller jusqu’en 2026 », complète un proche du maire. « Il faut donc rapidement lancer les hostilités car l’élection sera difficile pour le successeur. » La politique fiction devient d’un seul coup bien réelle.

Aurélien Rousseau se met au vert à Nîmes. Après sa démission courageuse à la suite du vote favorable avec les voix du Rassemblement national à l'Assemblée nationale de la loi Immigration, l’ex-ministre de la Santé, élu au conseil municipal de Saint-Hilaire de Brethmas a profité de quelques jours de repos à la Maison Albar – Impérator avec son épouse. « Il est resté quelques jours et a été tout à fait charmant avec tout le monde » raconte l’un des habitués de l’établissement. « Il était installé au bar Hemingway comme n’importe qui et discutait tranquillement avec les autres clients. » Alors que la nouvelle s’est répandue dans la Ville, à la Mairie, on a moyennement apprécié que l’ancien ministre ne prenne pas le temps de venir rencontrer le maire « C’est assez peu élégant comme attitude. Quand tu as occupé des fonctions aussi importantes, l’étiquette politique ne doit pas être un frein pour venir saluer le maire de la commune. »

Mouvement au CHU de Nîmes. C’est une question de quelques semaines maintenant. Alors que 27 personnalités ont présenté leur candidature pour diriger le CHU de Nîmes, dont Nicolas Best, l’ancien directeur général le jour-même de la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, il semble que le choix se porte vers trois noms en particulier. D’abord, le directeur de l’hôpital de Cannes, Yves Servant. Un natif de Bordeaux mais né à Nîmes. Vincent Prévoteau qui dirige le centre hospitalier de Rodez et aurait la préférence de nombreux acteurs nîmois. Et Philippe Banyols, directeur du centre hospitalier de Béziers. Enfin, la rumeur qui courrait depuis un moment était fausse. Raymond Le Moign, l’ancien directeur de cabinet d’Aurélien Rousseau, attendu à Nîmes, a finalement été nommé récemment à la tête du CHU de Lyon. Pour le moment, les 27 noms ont été remontés au ministère de la Santé qui devra proposer une liste resserrée. Ensuite, les candidats retenus seront auditionnés par des médecins de l’hôpital, la doyenne de l’établissement, le directeur général de l’Agence Régionale de Santé et le maire de Nîmes, président de la commission de surveillance du CHU. Enfin, même si cette nomination est à la discrétion du prochain directeur général, il semble que Anne-Lise Barral, directrice des affaires médicales, pourrait prendre du galon en tant que directrice générale adjointe. Anne-Lise Barral qui n’est autre que l’épouse du maire de Montpellier, Michaël Delafosse !

Quel succès ! Mercredi dernier, le président d’Alès Agglomération, Christophe Rivenq, a marqué les esprits au parc des expositions de Méjannes-les-Alès à l’occasion de ses vœux à la population. Près de 2 000 habitants ont fait le déplacement ainsi que l’ensemble des maires du territoire. Même si le discours fut long, avec un remerciement personnel à chaque maire, Christophe Rivenq a réussi un sacré tour de force par un grand discours tout en déroulant les enjeux pour le territoire et les projets dans l’année. Franck Proust, le président de Nîmes métropole, qui avait fait le déplacement, a dû se poser la question à la fin de la soirée. Lui qui depuis sa prise de fonction au Colisée n’organise pas de vœux à la population. Probablement qu’il se ravisera début 2025 à quelques mois des municipales.

La Mission locale retrouve sa tête. Après avoir lancé un recrutement en fin d’année, Frederic Escojido, conseiller municipal délégué à l’Enseignement supérieur, avec son équipe a recruté une nouvelle directrice pour la Mission locale Nîmes métropole. Elle devrait, selon nos informations, entrer en fonction en février. Après avoir fait le ménage par suite des déconvenues avec l’ancien directeur, à la demande de Jean-Paul Fournier, la Mission locale devrait, nous promet-on, repartir sur de bons rails en 2024.

Un toit sur la tête pour la Banque alimentaire. Sommée de déménager en raison du projet de réhabilitation du Marché Gare par Nîmes métropole, l’association caritative aux 45 000 bénéficiaires se retrouvait dans la panade. Pendant des mois, la ville de Nîmes et Nîmes métropole se sont renvoyé la patate chaude... En septembre 2022, la Banque alimentaire a candidaté auprès de la Mairie pour acquérir un hangar au Mas des abeilles. Mise à prix : 800 000 €. Si l'association a fait une offre légèrement au-dessus du prix, la Ville a préféré octroyer son bien aux plus offrants, les "Villégiales" et OB développement, dont l’offre frôlait les 3 M€. Finalement, en fin d’année dernière, le président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust, avait déclaré qu’une solution avait été trouvée « sur le Marché Gare » sans en dire beaucoup plus. Selon nos informations, le premier adjoint de la Ville de Nîmes et président de la SPL Agate, Julien Plantier, a validé avec le président de l’association, Joseph Pronesti, une destination. La Banque alimentaire du Gard devrait donc s’installer dans les anciens locaux de Promocash au Marché gare. Reste que le président de l’association a demandé à voir Franck Proust dans les prochains jours pour valider encore quelques aspects techniques…

Nouvelle brasserie en face des arènes. Une bonne nouvelle pour le cœur de Nîmes. Sur 300 m2 en rez de chaussée à la place de l’ancien Crédit Agricole et en bas du futur appart-hôtel prestige du groupe Odalys, c’est une toute nouvelle brasserie qui va s’installer. Après avoir refusé plusieurs projets, notamment un Carrefour City, Julien Plantier, le premier adjoint du maire de Nîmes a validé le projet. « C’est du concret pour les habitants, à l’inverse du projet le Palacio, cette brasserie dédiée à la cuisine du monde prévue au Square de la Couronne qui n’a toujours pas ouvert depuis deux ans », explique un élu nîmois. Renseignement pris, les travaux ont pris du retard mais Le Palacio ouvrira bien en 2024.

La grosse tête ? Choix par défaut faute de candidat, Michaël Videment, le directeur de la communication du CHU de Nîmes en fonction depuis quelques petits mois semble croire qu’il est peut décider de tout à l’hôpital de Nîmes. Profitant probablement de la situation avec l’absence de directeur général nommé, il n’écoute plus grand monde et agit seul. Dernière raté : les vœux du CHU de Nîmes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, de nombreuses invitations n’ont pas été envoyées. Ainsi plusieurs élus et officiels n’ont pas reçu leur carton. C’est le cas de Bernard Angelras, le président du Cercle des ambassadeurs du CHU. Pire encore, Françoise Dumas, l’ex-députée, qui avait obtenu de nombreux crédits de l’État pour le CHU de Nîmes, a aussi été zappée. Le directeur par intérim découvrant la faute a convoqué dans son bureau le lendemain le fautif. Qui avec une telle légèreté pourrait ne pas faire de vieux os à Nîmes…

Nicolas aime Macron. Nicolas Caen Duplissy, l’ancien attaché de presse de l’eurodéputé Franck Proust a pris du grade ces dernières années. Il est actuellement à l’Assemblée nationale, le conseiller communication du groupe parlementaire Renaissances. Né à Aigues-Mortes il y a 34 ans, spécialiste réputé des réseaux sociaux, le jeune Républicain a, comme beaucoup d’autres, basculé dans la Macronie après avoir accompagné plusieurs élus de Droite. Renseignement pris, il n’a plus aujourd’hui de relations avec son ancien patron. Mais comme souvent, il ne faut jamais cracher sur l’avenir en politique.

Soirée FFB à Paris. Mardi soir sénateurs, députés du Gard et les grands élus sont conviés dans la capitale à l’invitation de la Fédération française du bâtiment. Alors que la crise du logement touche de plein fouet les entreprises, avec un marché au plus bas historique depuis les années 1990. Et une chute brutale des permis de constuire, le président de la FFB Olivier Salleron veut alerter les pouvoirs publics. L’État mais aussi les collectivités locales. Le nouveau président gardois de la FFB, Pierre Martin, fera aussi le déplacement. Accompagnés notamment de Franck Proust, le patron de l’Agglo Nîmoise, et de Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes.

Du Pont-du-Gard à la mer. C’est l’un des projets phares de Françoise Laurent-Perrigot, la présidente du conseil départemental du Gard, avant la fin de son mandat. Déjà imaginé par son prédécesseur Denis Bouad, il va devenir réalité. Une voie verte qui reliera le Pont-du-Gard au Grau-du-Roi par la Via Rhôna. Son tracé dans le Gard représentera à terme plus de 100 km à partir de Villeneuve-les-Avignon, en desservant les communes d’Aramon, Comps, Beaucaire, Bellegarde, Saint Gilles, Vauvert, Le Cailar, Saint-Laurent-d’Aigouze et Aigues-Mortes pour aboutir aux plages de l’Espiguette sur la commune du Grau-du-Roi. Tous les ponts gardois, les grands sites de France et bien entendu, le site inscrit à l’Unesco et mondialement connu le Pont-du-Gard seront au cœur de cette balade à vélo exceptionnelle qui placera une nouvelle fois notre département comme l’un des joyaux de l’Hexagone. Le tronçon Gallician-Saint Gilles va démarrer au printemps. Dans le même temps Saint-Gilles-Bellegarde est à l’étude et sera prochainement engagé pour une réalisation en 2025. Le reste, Bellegarde-Beaucaire et Beaucaire-Pont du Gard est déjà réalisé tout comme Gallician-Grau-du-Roi…

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