Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 10.03.2024 - La rédaction - 8 min  - vu 2339 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

L’honneur. Vendredi prochain à 18h30 au Pôle Mécanique Alès Cévennes, Max Roustan recevra des mains du président du Sénat, Gérard Larcher, les insignes de la Légion d’honneur. Une reconnaissance de la République pour l’inlassable travail de ce maire historique, personnalité préférée des Gardois dans notre dernier sondage Opinion Way fin 2022. Cette distinction unique, loin d’être attribuée à tous les maires de France, démontre, si c’était encore nécessaire, la ténacité de ce Gardois peu ordinaire. D’ailleurs, aujourd’hui, à l’exception de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes ou de Jean-Luc Chapon, le maire d’Uzès, quels autres maires peuvent s'enorgueillir d’une telle longévité ? Max Roustan a réussi en sus plusieurs prouesses. Durer dans le temps, contre vents et marées. Écarter toute opposition de l’extrême-droite à l’extrême-gauche. Et il a aussi, tout au long de sa carrière politique, accepté quelquefois la défaite. Sans en faire un drame. D’ailleurs, comme un clin d’oeil, celui qui l’a battu lors de la députation de 2014, le socialiste Fabrice Verdier, sera à ses côtés pour ce moment important. Tout le monde le sait, Roustan a Alès dans la peau. Et les Alésiens dans le cœur. Ces derniers le lui rendent bien. Il n’a pas besoin de le répéter, ce n’est pas marqué sur son visage, ni forcément sur son sourire. L’homme fait tout simplement de la politique comme on en fait plus. En serrant la main aux passants qui le saluent, en buvant un café tôt le matin avec les habitants qui le souhaitent. Sans se forcer. Naturellement. Bien sûr que la politique c’est renoncer. C’est faire des déçus, des frustrés. On dit plus souvent non que oui. Mais lui a su habilement contourner les problèmes, passer entre les gouttes en cherchant toujours le bon compromis dans tous les quartiers de la ville. Il a aussi su parfaitement s’entourer. Et réussir la prouesse de rendre ses adjoints et élus « Roustan-dépendants ». Alors que la fin de son dernier mandat approche, qui peut imaginer gagner en 2026 sans le patron d’Alès ? Personne de raisonnable. Son plus proche collaborateur, devenu son premier adjoint, le sait très bien. Il accepte d’ailleurs quelques fois les réprimandes de son chef, qui lui distille encore quelques conseils bien utiles sur la stratégie politique à adopter, sur la bonne décision à prendre, sur les bonnes personnes avec qu’il doit s’entourer ou parader dans la ville. Christophe Rivenq n’est pas Max Roustan. Il lui reste encore quelques secrets à découvrir. Le caractère, la personnalité sont tellement différents entre les deux hommes. Mais avec les années, ils ont fini par se compléter. Et l’on ne pourra jamais enlever au président d’Alès Agglomération sa fidélité à toutes épreuves. Maintenant que s’avance Max Roustan pour recevoir les honneurs de la République, il lui reste à accomplir le dernier geste que peu de maire de villes moyennes ont réussi : transmettre son écharpe sans caprice. Ce sera l’an prochain pour son 30e anniversaire à la tête de la capitale des Cévennes. Même si certains imaginent que le premier édile ne tiendra pas promesse, il devrait faire taire les mauvaises langues. Sa sortie, comme les insignes, ce sera avec les honneurs. Par la grande porte !

L’autre « proximité qui interroge ». Le week-end dernier, un patron de bar bagnolais était arrêté à sa descente de l’avion à Marignane en provenance de Martinique. Dans ses bagages : de la cocaïne dissimulée dans des bouteilles de shampooing… Cet homme, présumé innocent, aimait bien relater ses différentes pérégrinations sur ses réseaux sociaux. Parmi les photos qu’Objectif Gard a retrouvées, on en compte au moins deux, tout sourire aux côtés de la députée Rassemblement national de la 3e circonscription Pascale Bordes. La parlementaire a même déjeuné à l’Assemblée nationale avec le Bagnolais mis en cause en janvier dernier. Son attaché parlementaire, Thierry Vincent, a quant à lui l’habitude de « liker » et de commenter les posts du patron de bar interpellé. Un fin connaisseur de la vie bagnolaise se marre : « Tout le monde savait. Quand tu vis sur le territoire, tu sais. Il jouait au cacou partout. » Une « proximité qui interroge » serait-on tenté de dire, en reprenant les termes utilisés par la députée à propos du maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, du président de l’Agglomération Jean-Christian Rey et de l’imam expulsé Mahjoub Mahjoubi, lorsqu’elle demandait la démission des deux élus fin février. 

Tout ça, pour ça. La réunion entre la préfecture et la ville de Nîmes, il y a quelques jours, semble ne pas avoir produit les effets attendus par la municipalité nîmoise. « À la sortie, rien de neuf, aucune annonce concrète. Pire, les services de la préfecture nous on annoncé le départ de la CRS81 dimanche soir », explique, dépité, un membre de la mairie. Cette réunion sans solution a mis en colère Jean-Paul Fournier. Encore plus quand il a pris connaissance du communiqué rédigé par les services de l’État où aucune mention des actions de la municipalité n’est soulignée. « Aujourd’hui, sans la police municipale, je ne sais pas comment ferait l’État. Les policiers municipaux sont en première ligne. Il y a 20 agents depuis plusieurs jours mobilisés au Chemin-Bas. À l’entrée et à la sortie de l’école Georges-Bruguier mais aussi à Léo Rousson, à Jean Zay. Et même auprès des agents municipaux du centre André-Malraux. » Ce qui inquiète par-dessus tout le maire de Nîmes, c’est l’absence de visibilité sur la sécurité renforcée des quartiers. « Depuis septembre et le renforcement de forces de police et de gendarmerie, les résultats sont là. Pourquoi repartir à zéro ? » Pour dissiper toute inquiétude, le patron de la police nationale de Nîmes sera dans le bureau de Jean-Paul Fournier en milieu de semaine prochaine. Avec cette fois, des réponses ?

Visite ministérielle. On s’en souvient, Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale, n’a finalement pas pointé le bout de son nez à Nîmes malgré la situation surréaliste au Chemin-Bas-d’Avignon. Le Premier ministre, lui, était annoncé pour la semaine prochaine, toujours pour rencontrer le corps enseignant et les parents d’élèves de l’école Georges-Bruguier. Finalement, ce déplacement n’est plus vraiment à l’ordre du jour… Du moins pour le moment. Mais une autre visite est toujours dans les tuyaux : celle de Rachida Dati, la ministre de la Culture. Comme annoncé il y a plusieurs semaines par Objectif Gard, elle viendra bien inaugurer la Contemporaine, la nouvelle triennale de création contemporaine portée par la ville de Nîmes. Pour l’occasion, le programme de la ministre sera chargé. Elle devrait profiter de sa venue pour visiter la Maison Carrée, nouvellement inscrite à l’Unesco. Et se positionner sur le dossier de scène nationale du théâtre Bernadette-Lafont. Quelques jours avant, le 27 mars, c'est Jean-Paul Fournier et Sophie Roulle qui monteront à Paris rencontrer la ministre pour préparer sa venue...

Up and down. Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas pour Franck Proust. Agacé par le recours de Transdev devant le tribunal administratif de Nîmes sur le dossier transport, il a été très vite rassuré par la décision des juges nîmois qui ont donné raison à ses services. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il a bu du petit lait en apprenant que, contre toute attente, l’État venait de déclarer d'utilité publique les travaux d'aménagement du contournement Ouest de Nîmes. Ainsi, après avoir purgé les aspects environnementaux obligatoires, et procédé aux expropriations nécessaires dans un délai de cinq ans, l'exécution des travaux pourra se faire dans le cadre de l'aménagement nouvellement créé. « Si on avait écouté les pessimistes, on n’en serait pas là. Franck Proust a une seule ligne de conduite : laisser parler ceux qui critiquent. Pendant ce temps, il avance avec les acteurs concernés pour l’intérêt général », témoigne l’un de ses proches. Même plan d’action pour les Nîmois en 2026 ?

Un donné pour un rendu. Il y a quelques jours, les équipes de la Socri se sont retrouvées pour une réunion de travail dans le bureau de Jean-Paul Fournier. Après avoir exprimé de nouveaux besoins, notamment la suppression de six unités de passage sur les 24 présentes sur le centre commercial et la décoration de l'intérieur des Halles face à Zara, les équipes de la Socri ne s’attendaient pas à recevoir en retour un haussement de ton du maire. En effet, le premier édile et son DGS, Christophe Madalle n'ont pas mâché ses mots auprès de la direction, propriétaire du centre commercial au cœur du centre-ville. « Ils en veulent toujours plus. On peut le comprendre, mais chacun défend ses positions », explique un élu présent à la réunion. Jean-Paul Fournier de rappeler que, lui aussi, attendait des ouvertures commerciales concrètes et des actions de promotion pour encourager la population à fréquenter davantage l’équipement. Quid des Galeries Lafayette ? « La promesse devrait être respectée pour fin 2025 comme l’a annoncé Jean-Paul Fournier dans l’émission d’Objectif Gard. Mais le maire veille. » Un homme averti en vaut deux…

Les bienfaits du déjeuner. Mercredi prochain aura lieu la signature de l’avenant n°1 au PAPI 3 Vistre 2022-2028. Ce Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI 3), signé en février 2022, a permis d’engager les actions de prévention de ce risque sur le territoire du bassin versant du Vistre et, en particulier, sur le cadereau d’Uzès et des Limites à Nîmes. C’est aussi l’occasion sur le document de travail d’esquisser le calendrier des travaux pour les prochaines années dans le cadre de la protection des biens et des personnes. Mais la réunion préalable, organisée en mairie il y a quelques jours et sous la coupe de Claude de Girardi, a tourné au vinaigre. La Ville refusant, le maire en premier chef, de prévoir des travaux importants au moment où se déroulera la campagne des municipales en mars 2026. « Jean-Paul Fournier a conditionné sa présence mercredi prochain à un changement de calendrier », fait savoir un élu de la Ville. Du côté de l’Agglo, on ne comprend pas pourquoi un sujet « aussi important pour la protection des habitants soit l’objet d’un tel blocage. On ne peut pas perdre de temps avec la sécurité. Et il faut rappeler que sur ce sujet, ce ne sont que l’Agglo et l’État qui passent à la caisse. » Finalement, à l’issue d’un déjeuner vendredi midi chez Jean-Marc Campello, élu à la Ville et à l'Agglo, le maire et le président de Nîmes métropole sont tombés d’accord. Le calendrier va bouger de six mois…

L’union sacrée ? Il y a plusieurs semaines, le maire de Nîmes a pris sa plume pour rappeler aux élus municipaux de la majorité l’impérieuse nécessité de s’investir davantage dans les conseils de quartier. Le message a été entendu. La semaine dernière, lors de l’Assemblée générale du conseil de quartier de Saint-Césaire, plusieurs élus avaient fait le déplacement. Richard Tibérino, qui présidait la séance, Richard Schieven, Bernard Angelras ou encore Julien Plantier, le premier adjoint. Une dizaine d’élus au total. « Un jeu de questions-réponses a permis à chaque élu de parler de sa délégation. Tout le monde a sagement répondu aux attentes du maire », explique un membre du conseil de quartier. 

Main malheureuse. Dimanche dernier au Parnasse, à l’occasion d’un tirage au sort dans le cadre d’un jeu concours organisé par l’USAM Nîmes-Gard, Franck Proust, le président de Nîmes métropole, a été convié pour annoncer les gagnants et remettre les lots. Mais à la sortie du premier bulletin, il a cru faire un malaise en découvrant le nom de son pire ennemi : Yvan Lachaud ! Beau joueur, ce dernier n’a pas voulu se donner en spectacle et a envoyé son fils chercher le cadeau, un pack supporter. Mais comme le hasard est coquin, le sort s’est acharné sur Franck Proust. Pour le lot d’un voyage aller-retour à Porto offert par l’aéroport de Nîmes, Franck Proust a été contraint d’appeler Bruno Ferrier, qui n’est autre qu’un des élus d’opposition de la liste de Vincent Bouget. Ce n’est pas la semaine pour jouer au loto, M. Proust. 

Après la traversée du désert, celle du Vidourle. Sabine Torres, directrice de la communication à Nîmes métropole depuis 2020 a quitté, contrainte, ses fonctions il y a quelques mois pour prendre en charge le service des relations avec les usagers. Un placard. Après avoir confié les rênes de la communication de la Métropole à un journaliste de la PQR connu sur la place de Nîmes, l’Agglo s’est finalement retrouvée le bec dans l’eau. Pour Sabine Torres, par contre, ce changement brutal de service semble l’avoir convaincue d’aller voir si l’herbe n'était pas plus verte ailleurs. Après avoir démissionné, elle n’a pas tardé à rebondir. Elle est aujourd’hui directrice de la communication managériale de la marque employeur et de la communication interne de Montpellier Méditerranée métropole. Un joli pied de nez…

Du très très lourd ! Alors qu’il reste encore quelques mois avant le premier concert dans les arènes dans le cadre du Festival de Nîmes 2024, les organisateurs et la Ville sont plus que satisfaits des chiffres de vente des billets. « Nous en sommes déjà à près de 130 000 billets, c’est exceptionnel », explique un membre de l’organisation. Et ce n’est pas fini ! Selon nos informations, deux nouvelles dates vont être annoncées. « Et ce sera du très très lourd. » Une artiste internationale ? Un groupe de légende ? « C’est fait à 90 %, on va l’annoncer dans la dernière partie du mois de mars. »

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