ÉDITORIAL Le premier jour du reste de votre vie
Que les nouvelles soient bonnes ou pas, Franck Proust ne changera pas son programme ce mercredi 5 avril. Vers 14 heures, au moment de la décision rendue publique par la Cour de cassation, il sera seul, entouré de ses très proches pour vivre cet instant suspendu.
On ne refera pas l'histoire de la Senim ce matin. De toute façon, cela ne sert plus à grand-chose. Juste pouvons-nous dire que l'homme qui pourrait être contraint de rendre son tablier de président de Nîmes métropole ce mercredi n'est plus tout à fait le même que celui dont la justice pourrait confirmer qu'il a au moins fait une faute. Hélas pour lui, la justice est longue, même très longue quelquefois dans notre pays, mais elle finit toujours pas passer. Alors, les critiques seront vives d'ici ce soir dans un sens comme dans l'autre. Certains se satisferont de la décision qui empêche Franck Proust de poursuivre sa carrière politique. D'autres y verront une sanction bien trop lourde pour service rendu pendant 30 ans. D'ailleurs, n'est-ce pas le journaliste et essayiste français André Frossard qui rappelait que les procès finissent toujours par celui de la justice ? Qu'importe, rien ni personne n'est au-dessus de la justice. La réalité, c'est que cette affaire a trop duré. Il est temps pour le protagoniste concerné de passer à autre chose. Si la haute juridiction parisienne lui donne raison, il pourra poursuivre son chemin politique sereinement à Nîmes, à Paris ou à Bruxelles. Si finalement, sa culpabilité est confirmée, il lui restera l'occasion d'embrasser ses premières amours : l'assurance en famille. En tout état de cause, jusqu'à 13h59 ce mercredi, Franck Proust est présumé innocent. Reste que l'actualité de ces derniers jours semble avoir fait voler en éclat ce principe fondamental. Même s'il s'agit de son frère ennemi, Richard Flandin, jeté en pâture à la vindicte nîmoise sans avoir pu au moins bénéficier d'un contradictoire face au maire. Un élu a des devoirs, il a aussi des droits. À Nîmes, comme le regrettent certains élus sous couvert d'anonymat, de peur des représailles, il semble y avoir deux poids, deux mesures. Entre tenir du bras un ami fidèle jusqu'aux escaliers d'un palais de justice. Et quelques mois plus tard, couper la tête d'un élu fidèle sans même prévenir ses autres collègues de la majorité... Le premier jour du reste de votre vie. Le premier jour du reste de votre mandat.
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