Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 12.01.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 831 fois

ÉDITORIAL Nouveau gouvernement : du vieux avec du neuf

Rachida Dati est la nouvelle ministre de la Culture

- Photo MaxPPP

Le Premier ministre Gabriel Attal et le chef de l’État ont décidé de faire du vieux avec du neuf.

Le nouveau gouvernement de la France est connu en ce début d’année 2024. Le Premier ministre Gabriel Attal et le chef de l’État ont décidé de faire du vieux avec du neuf. Ou avec du jeune. De nombreux ministres de premier plan n’ont pas fait leurs cartons. Gérald Darmanin, Bruno Le Maire ou encore Éric Dupont-Moretti. D’autres débarquent de façon inespérée comme Catherine Vautrin, pressentie pour devenir déjà la locataire de Matignon en juin 2022. Et une autre récupère un très joli morceau, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra va aussi s’occuper d’Éducation, priorité absolue de la nouvelle équipe. Enfin, surprise du chef, l’arrivée de Stéphane Séjourné. Le patron de Renaissance que l’on annonçait tête de liste aux Européennes débarque dans l’aventure gouvernementale. Une autre arrivée a fait son petit effet : Rachida Dati. Habituée aux plateaux TV et aux punchlines en tout genre depuis des années, l’ancienne garde des Sceaux, protégée de l’ancien président Nicolas Sarkozy, va s’occuper de la Culture. Une belle reconnaissance pour celle qui disait il n’y a pas si longtemps tout le mal qu’elle pensait de l’exécutif. Mais probablement que ce ministère offre à l’intéressée l’occasion de retrouver un fauteuil un peu plus confortable que celui de la mairie du VIIe arrondissement à Paris. Sans connaître précisément les motivations de sa collègue, Éric Ciotti, le patron Les Républicains, n’a pas tardé à l’exclure du parti. Une sanction équivalente à d’autres acteurs politiques, qui eux-aussi avaient eu l’audace de rejoindre Emmanuel Macron. Une incompréhension totale car à la lecture de ce nouveau gouvernement, la Droite devrait au contraire se réjouir. Après avoir fait mine de diriger au centre, il est évident aujourd’hui que le président de la République veut accélérer sur sa droite. Sous le prétexte que le pays attend une politique plus ferme mais aussi plus libérale… Il n’y a qu’à voir la première grande mesure annoncée par le Premier ministre : une baisse des impôts. Comme si les services publics n’étaient pas en déroute financière pour certains. Comme si le système hospitalier se portait comme un gant… Comme si la France n’était pas endettée jusqu’au cou. Ces impôts servent une seule cause : la redistribution aux plus faibles et offrent des dispositifs d’accompagnement à tous… L'ensemble des politiques d'inspiration keynésienne qui ont fait la force de la France… Mais ça, c’était avant !

Abdel Samari

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