EXPRESSO Le syndicat CGT : « Si ce n’est pas une erreur, c’est une agression de la mairie de Nîmes »
Ce mardi, au siège de l’Union départementale, la CGT a vivement critiqué la volonté de la mairie de saisir une partie de ses locaux, avenue Georges Dayan, pour y loger le syndicat Sud.
C’est le ton grave et la mâchoire serrée que plusieurs syndicalistes de la CGT ont tenu une conférence de presse, ce mardi matin, au siège de l’union départementale. Des locaux que le syndicat occupe depuis 1984 : « Ici, c’est une ancienne école. Dans un premier temps, nous y avons été logés après notre expulsion de la Bourse du travail. Mais le temporaire est devenu permanent… », explique le secrétaire départemental Bruno Rivier.
Dans ces locaux, les syndicalistes reçoivent « 15 000 personnes par an pour des problèmes juridiques » et préparent les 63 commissions départementales dans lequel siège le syndicat : « Nous avons un rôle d’expert donc nous sommes obligés de préparer les dossiers, nous accueillons aussi beaucoup de syndicats d’entreprise qui n’ont pas de locaux », complète Patrick Lescure, membre du bureau de l’UD CGT.
Il y a plusieurs mois, les relations se sont semble-t-il dégradées avec leur propriétaire : la ville de Nîmes. « On nous a supprimé l’entretien des locaux au 1er janvier avant de remettre en cause la gratuité des fluides… », détaille Bruno Rivier. Le coup de grâce arrive le 10 mai : « Nous avons reçu un courrier indiquant qu’une partie de nos locaux serait attribuée dans une quinzaine de jours au syndicat Sud. » Feignant d’être naïf, le secrétaire départemental lance : « Nous avons envoyé plusieurs courriers mais peut-être qu’ils ne sont pas arrivés au maire… »
Reste à savoir pourquoi la CGT ne souhaite pas partager ses locaux ? « Ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais nous n’avons pas assez de place… De plus, nous venons de refaire le système informatique à nos frais. Il ne faut pas jouer sur les divisions entre syndicats. Ce ce n’est pas la CGT les méchants. C’est bien la mairie qui fout Sud dehors et qui veut les reloger ici… », rétorque Bruno Rivier. Et de conclure, en pointant, la mobilisation du 6 juin : « Nous sommes dans une période où il n’y a jamais eu autant d’attente envers les syndicats (…) Si ce n’est pas une erreur, c’est une agression de la mairie de Nîmes. »
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