Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 16.11.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 3293 fois

EXPRESSO Pompiers du Gard : le colonel Carret, une gestion trop carrée ?

Vol de carburant, faux pass sanitaires, remplissage d'une piscine avec l’eau d’un camion de pompier… Le syndicat Sud craint des sanctions « démesurées » à l’égard d’agents ayant commis des fautes.

À chaque chef sa façon de « cheffer ». En début d’année, beaucoup au sein du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) plébiscitaient l’avènement du colonel Carret au poste de directeur. Une succession qui n'a pas forcément coulé de source puisque le règlement n’autorise pas qu’un directeur adjoint devienne directeur du même SDIS. Toutefois à force de persévérance, le président et élu départemental Alexandre Pissas a trouvé une astuce pour conserver le colonel Carret.

Une décision que semblent aujourd’hui regretter certains pompiers. Selon le syndicat Sud, le management du cdirecteur serait plus répressif que ses prédécesseurs : les colonels Simonet et Langlais. Si le syndicat reconnaît les erreurs de ses agents, il craint des « sanctions disproportionnées, démesurées ». Et de citer plusieurs exemples : sur l’affaire des faux pass sanitaires, « la direction demande 3 000 € pour préjudice moral là où lorsqu’un pompiers est victime de violence, on demande l’euro symbolique », compare un syndicaliste.

Cet été, d’autres agents ont commis des fautes : un pompier professionnel de Beaucaire aurait volé pour 1 000 € d’essence tandis qu’un autre, à Nîmes, aurait rempli sa piscine avec un camion pompier. « La sanction qui est demandée va de 16 jours de suspension à 2 ans… Ça fait beaucoup pour des agents qui ont reconnu leurs torts. Avant les choses se réglaient autrement », insiste le syndicaliste. Un autre pompier n'est pas sur la même longueur d'onde : « Il y a eu une époque où tout se faisait… Sauf qu’aujourd’hui, ça ne se fait plus ! Dans un contexte social où tout le monde souffre, ce n’est plus accepté. »

« On a l’impression que le Colonel Carret veut régner par la terreur, il veut des moutons ! », poursuit notre source. Du côté de la direction, une autre source nuance : « Pour l’instant, aucune sanction n’a été prise à l’encontre de ces agents qui ont fauté. Nous attendons que les conseils de discipline se réunissent… N’oublions pas aussi que le rôle d’un syndicat est de défendre tous les employés victimes de certaines choses. » Et de laisser entendre : « Le problème, c’est peut-être le management du passé, un peu trop permissif et le retour aujourd’hui, à un management normal. »

Coralie Mollaret

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