Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 04.09.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 853 fois

GARD Députés et sénateurs face aux agriculteurs

Ce vendredi à la Chambre

Ce vendredi à la Chambre

- (Photo : Coralie Mollaret)

Crise de la viticulture, sécheresse, foncier agricole… La Chambre d’agriculture du Gard a sensibilisé les parlementaires sur plusieurs problématiques. Un « face à face » désormais traditionnel.

Ce vendredi à la Chambre d’agriculture, la présidente Magali Saumade a convié, pour la deuxième année consécutive, agriculteurs et politiques à un « face à face ». L’idée ? « Les éclairer sur la situation agricole afin qu’il nous défendent au Parlement », souligne l’éleveuse de taureaux de Camargue. Chiffres à l’appui, le Gard compte 4 522 exploitations, soit une baisse de 20% depuis 2010.

Aujourd’hui, 40% des agriculteurs gardois ont plus de 55 ans, « ce qui laisse mesurer toute l’importance de s’investir dans l’appui à l’installation et à la transmission d’entreprise ». Parmi les priorités, les agriculteurs attendent que les parlementaires légifèrent sur un allégement de la règlementation. Présidente des jeunes agriculteurs, Delphine Fernandez abonde : « Quand on est jeune et que l’on veut se diversifier, nous ne sommes pas souvent aidés parce que l’on ne rentre pas dans les cases ! »

L’autre inquiétude des professionnels : la baisse de la consommation de vin. Secrétaire de la Chambre, Jean-Louis Portal est formel : « La consommation des Côtes du Rhône est passée de 180 à 85 litres ». Concernant la sécheresse, de plus en plus prégnante, Jean-Louis Portal « n’a pas de tabou » lorsqu’il faut parler de créer des « bassines » pour retenir les eaux de pluies. Et de pointer : « Aujourd’hui dans le Gard, il y a de grandes disparités. Des zones très arides comme le Piémont cévenol, d’autres moins comme le sud qui bénéficient d’un système d’irrigation performant ou les Cévennes qui regroupent des bassins. »

La Chambre d’agriculture alerte aussi sur la compensation écologique : « On a donné des terres irrigables dans les Costières pour de la compensation. C’était ubuesque ». La consommation de foncier agricole est « extrêmement élevée dans le Gard » : elle aurait baissé de 16 600 hectares, soit 14% entre 2010 et 2020 selon la Chambre, reprenant les données de la statistique agricole l’Agreste.

Enfin dans les Cévennes, le loup inquiète : « Nous attendons les parlementaires sur ce sujet. Sa présence est de plus en plus prégnante. Il faut donner aux éleveurs les moyens de protéger leurs troupeaux. Il en va de la survie du pastoralisme ».

Coralie Mollaret

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