Publié il y a 10 jours - Mise à jour le 22.04.2024 - Camille Graizzaro - 3 min  - vu 2510 fois

GENERAC Un manadier sur la liste européenne de l’Alliance Rurale

Denise Leiboff, maire de Lieuche dans les Alpes-Maritimes, Camille Hoteman, Reine d’Arles, Michel Rekz, vice-président des communes forestières du Var, Corine Bouya, conseillère municipale à Saint-Martin-de-Crau dans les Bouches-du-Rhône, Christel Helstroffer, journaliste et comportementaliste animalière, et Benjamin Cuillé, manadier et éleveur de taureaux

- Photo: Fabrice Sénégas

Les membres de la liste de Jean Lassalle pour les élections européennes prévues ce 9 juin, se sont réunis ce dimanche à la manade Cuillé à Générac. En effet, Benjamin Cuillé, éleveur de taureaux et manadier, fait partie de cette liste, au même titre que la Reine d’Arles Camille Hoteman, placée en 4e position.

L’Alliance Rurale, parti éphémère créé pour les élections européennes 2024, dont la tête de liste est Jean Lassalle, a donné ce dimanche une conférence de presse pour présenter son programme. La majorité des représentants du Sud de la France étaient présents, notamment Denise Leiboff, maire de Lieuche dans les Alpes-Maritimes, en 2e position, mais également Camille Hoteman, Reine d’Arles, en 4e position, ainsi que Michel Rekz, vice-président des communes forestières du Var, Corine Bouya, conseillère municipale à Saint-Martin-de-Crau dans les Bouches-du-Rhône, Christel Helstroffer, journaliste et comportementaliste animalière, et Benjamin Cuillé, manadier et éleveur de taureaux, qui accueillait l’événement dans sa manade. Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs et en 2e position, les attendait au Salon Sud tradition à Saint-Gilles, où l’ensemble des candidats devaient se rendre dans l’après-midi.

« Notre objectif est de créer un groupe au parlement européen, pour faire retentir la voix de la proximité à tous les niveaux. Le pouvoir en France est trop centralisé et technocratiques aujourd’hui, nous voulons faire remonter les désidératas des français au parlement européen » explique Denise Leiboff. « Nous partageons les mêmes valeurs de la ruralité, nos traditions, notre culture… On nous accuse souvent d’être archaïques, mais on a surtout les pieds sur Terre, et la tête au 21e siècle. Nous sommes des gens de la modernité tout en gardant nos racines qui nous construisent. »

Les candidats l’assurent et l’affirme : c’est leur connaissance du milieu rural par leurs métiers respectifs qui fait d’eux les mieux placés pour parler des sujets comme la défense de la biodiversité ou encore la Politique Agricole Commune (PAC). « Ceux qui connaissent le mieux ces sujets, ce sont ceux qui vivent dans les terroirs. Mais tous les sujets européens sont importants. » assure Denise Leiboff. « Il est important de rappeler que l’Alliance Rurale ne met évidemment pas de côté les villes, bien au contraire. » renchérit Christel Helstroffer « Je suis moi-même urbaine, et si demain je n’ai plus d’agriculture ou de tradition, ça va être compliqué de manger ! Ces valeurs touchent tout le monde, y compris les villes et les quartiers. »

L’Alliance Rurale milite pour une autre gestion des transports, notamment pour redynamiser les zones rurales par un développement du réseau ferroviaire, ou pour lutter contre les déserts médicaux. « On voudrait créer un système de transport, des bus par exemple, qui permettrait de faire venir les spécialistes médicaux des villes vers les campagnes » explique Michel Rezk. « L’idée, c’est que les gens ne se déplacent plus avec leurs propres véhicules, mais qu’au contraire les services viennent à eux. C’est une réflexion écologique et qui permet d’éviter d’avoir des zones rurales abandonnées par les structures nationales ou surtout européennes. »

D’autres thématiques sont également proposées par le parti, créé uniquement pour ces élections : la création d’une armée européenne, la valorisation des métiers traditionnels, la modification des normes concernant les prédateurs ou encore la simplification des normes et démarches administratives subies par les agriculteurs, mais également par les Français de manière générale. « Nos métiers étaient des métiers de liberté, maintenant ce sont des métiers de prisonniers » atteste Denise Leiboff. « Les agriculteurs ne sont pas des secrétaires, ils n’ont pas choisi de faire leur métier pour crouler sous les papiers. »

Tous rappellent l’importance de ces élections, et appellent à voter « le bon sens, qui est au cœur de toutes nos discussions » le 9 juin prochain. Les candidats déplorent la méconnaissance des Français des enjeux de ces élections européennes, et des députés qui les représentent au Parlement. Alors ils s’y engagent : « Nos agents seront sur le terrain. Notre mission, c’est d’être auprès des français. »

Camille Graizzaro

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