NÎMES Palais des congrès : pourquoi Vincent Bouget est absent de la pose de la première pierre ?
"Ce qui est le plus dur à accepter aujourd’hui c’est de voir lancer en grandes pompes ce bâtiment et de voir dans le même temps l’état d’abandon de nombreux équipements municipaux ou éléments du patrimoine nîmois…"
La première pierre du Palais des Congrès à Nîmes va être posée ce matin. Vincent Bouget, élu d'opposition à la Ville et à l'Agglo, secrétaire départemental du PCF et vice-président au conseil départemental, explique les raisons de son absence.
"Je n’y serai pas. Car le projet dont le principe a été voté à la fin du dernier mandat, qui est encore aujourd’hui l’objet d’un recours des riverains, m’apparait finalement peu pensé. En effet, un tel équipement destiné à accueillir des congrès semble un peu daté. Bon nombre de palais des Congrès peinent à être rentabilisés. Peu pensé aussi car nous ne savons rien des usages qui pourront être faits de ce bâtiment et de comment il sera géré. Peu pensé dans son inscription dans le quartier. Tout cela, j’ai déjà pu le dire depuis quelques mois et années."
Vincent Bouget de poursuivre : "Ce qui est le plus dur à accepter aujourd’hui c’est de voir lancer en grandes pompes ce bâtiment et de voir dans le même temps l’état d’abandon de nombreux équipements municipaux ou éléments du patrimoine nîmois… Hôtel Séguier, Maison de l’avocat des pauvres, Odéon, conservatoire… Inutile de parler du stade des Costières qui risque de ne pouvoir être rénové faute d’argent. Ni du Théâtre de Nîmes qui attend de vrais (et lourds) investissements depuis des années. Je pourrais ajouter l’état assez catastrophique de la voirie, l’état des sanitaires dans certaines écoles… sans compter le manque de pistes cyclables, d’équipements sportifs ou d’équipements de proximité, le manque d’espace pour l’école des beaux-arts (qui par endroit est en très mauvais état) …"
Enfin, le leader du PCF à Nîmes rappelle que "la politique ce n’est pas forcément opposer les projets les uns aux autres et on pourrait, dans l’absolu, accepter l’idée d’un palais des congrès. Pourquoi pas, il n’y en a pas à Nîmes, mais à condition toutefois d’une utilisation largement ouverte sur la ville et les besoins et pratiques des Nîmois. Mais la politique c’est aussi faire des choix car les budgets ne sont pas illimités. Le choix du palais des Congrès représente 60 millions d’euros (sans doute plus pour finir) et il soulève encore beaucoup de questions. Il ne m’apparait pas le plus opportun pour les Nîmois, ni même pour la ville et son développement économique. Avec ces 60 millions, bon nombre d’éléments listés plus hauts pourraient être réalisés. Ils ne le seront pas. Ce sont aussi des choix. Espérons qu’ils n’engagent pas trop l’avenir."
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