Publié il y a 26 jours - Mise à jour le 03.04.2024 - Marie Meunier - 3 min  - vu 960 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Municipale : Claire Lapeyronie poursuit sa campagne et parle sécurité et propreté

La maire sortante et candidate, Claire Lapeyronie, et son actuel 1er adjoint également sur sa liste, Daniel Mouchetant.

- photo Marie Meunier

Le premier tour de l'élection municipale partielle de Pont-Saint-Esprit se tiendra le 28 avril. Après avoir présenté sa liste intitulée "Pont d'abord" samedi, Claire Lapeyronie poursuit sa campagne en parlant sécurité et propreté. Des thèmes aussi brandis comme prioritaires par ses deux adversaires, Emmanuel Le Pargneux (RN) et Gérôme Bouvier.

Avant de présenter son programme de manière globale dans les prochains jours, Claire Lapeyronie a tenu à faire un focus sur la sécurité au sens large et la propreté. La maire sortante estime que "la sécurité est la première des libertés." Elle poursuit : "Selon un sondage paru dans Le Figaro, 92% des Français considèrent que l'insécurité s'aggrave dans le pays. Les Spiripontains aussi sont inquiets. C'est un sentiment qu'on ne peut pas nier." Un sentiment qui a pu être exacerbé après la fusillade qui a eu lieu fin octobre en centre-ville. Même si les indicateurs de la délinquance à Pont-Saint-Esprit s'améliorent dans l'ensemble, souligne l'édile. 

Claire Lapeyronie insiste sur le fait qu'elle n'a pas attendu la campagne pour s'emparer de cette problématique. Elle cite notamment la construction de la nouvelle gendarmerie (qui regroupe 21 gendarmes), l'élargissement des horaires de présence de la police municipale jusqu'au samedi soir... Aujourd'hui, la police municipale de Pont-Saint-Esprit compte 12 agents et 2 responsables, quatre personnes sont dédiées au centre de surveillance et quatre à la brigade environnement. Un effectif que la maire sortante et candidate souhaite bien conserver et compléter cette année par deux ASVP (agents de surveillance de la voie publique).

Deux caméras de plus 

L'idée serait aussi d'installer deux caméras supplémentaires dans des points stratégiques en plus des 51 déjà existantes sur la ville. "On veut aussi étendre le dispositif "Participation citoyenne" sur des secteurs qui ne sont pas pourvus de référents aujourd'hui. Cela permet de prévenir surtout le risque de cambriolage", précise Daniel Mouchetant, actuel 1er adjoint, repartant sur la liste de Claire Lapeyronie. L'équipe cherche à terme un nouveau local pour la police municipale, celui de la Cazerne étant "trop petit et inadapté". 

Pour lutter contre l'insécurité climatique, la candidate rappelle qu'une étude globale sur le ruissellement dans la ville sera menée cette année pour ensuite entreprendre les travaux nécessaires. Elle a pour projet de végétaliser l'espace public et d'aménager des pièces raffraichies pour accueillir les personnes les plus fragiles en cas de canicule. Sur l'aspect insécurité sanitaire, Claire Lapeyronie le martèle : elle ne lâche rien face au manque de médecins (il n'y a plus qu'un généraliste actuellement sur cette ville de 10 500 habitants, ndlr). Avec sa casquette de conseillère régionale, elle travaille à l'installation de médecins salariés par la Région Occitanie dans des espaces dédiés du futur pôle médical qui va être construit au centre hospitalier. 

"Je donne trois mois à l'Agglomération pour prendre ses responsabilités"

Un autre sujet au cœur des préoccupations et sur lequel Claire Lapeyronie ne pouvait faire impasse, c'est la propreté. Depuis la mise en place de la redevance incitative (RI) à l'échelle de l'Agglomération, "on ramasse trois fois plus de déchets qu'avant dans le centre-ville", pointe-t-elle. Avec ce nouveau système de collecte des poubelles, l'Agglomération veut diminuer les volumes de déchets, inciter au tri et faire payer les foyers plus justement en fonction des quantités qu'ils jettent. "Mais dans les faits, ici à Pont-Saint-Esprit, dans le centre ancien, ça ne marche pas. L'année test a été l'année crash test", n'en démord pas Claire Lapeyronie. Selon elle et Daniel Mouchetant, 400 foyers n'auraient toujours pas retiré le badge pour pouvoir jeter leurs poubelles dans les points d'apport collectif, sur les 2 000 que compte le centre-ville. Ce sont donc 400 familles qui ne peuvent pas jeter leurs ordures là où il faudrait. 

Parmi ceux qui jettent au sol, il y a des individus peu scrupuleux mais aussi des personnes âgées ou en situation de handicap "qui veulent bien faire mais qui rencontrent des difficultés". Le constat étant que "cela provoque un ras-le-bol (...) Les habitants n'ont pas envie de revivre le chaos de cet été avec les vers." La propreté publique étant la compétence de la Mairie, un plan propreté a été mis en place, deux personnes supplémentaires ont été embauchées pour nettoyer (représentant environ 60 000€ de budget), une balayeuse va être achetée pour 225 000€ ainsi qu'un camion double-benne pour 70 000€. 

Claire Lapeyronie attend de l'Agglomération "qu'elle prenne sa part en assurant les collectes et en allant au bout du processus d'information et d'accompagnement des usagers". Elle lâche : "On est dans l'action mais l'inaction de l'Agglomération, même si des petites choses se font, ce n'est plus admissible. Il y a urgence à faire, (...) je donne trois mois à l'Agglomération pour prendre ses responsabilités. Sinon, je prendrais les miennes. On veut une réaction et on règlera nos comptes le moment venu s'il y en a." Mais avant ces trois mois, il faudra d'abord convaincre les électeurs et remporter la municipale...

Marie Meunier

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