ALÈS Aux urgences de l'hôpital, la régulation commence ce mercredi à 15h30
Les patients éventuels devront appeler le 15 avant de se rendre aux urgences. Ceux qui n'auraient pas eu l'information seront triés sur place. Sept jours sont - pour l'instant - soumis à régulation au cours du mois d'octobre et début novembre. La direction espère pouvoir en annuler certains. Les syndicats redoutent, notamment, que cette disposition ne participe à la hausse d'agressivité des patients.
L'annonce était redoutée depuis un bon mois par les syndicats du centre hospitalier Alès-Cévennes (CHAC). La régulation des urgences entre finalement en vigueur dès ce mercredi, à 15h30. Avant une prise en charge aux urgences, les patients devront donc composer le 15 ou arriver avec les pompiers. Sinon, leur cas sera évalué devant l'entrée pour savoir vers quelle prise en charge ils devront se tourner. Pour l'instant, la régulation est posée les 4, 8, 13, 28 et 29 octobre, ainsi que les 2 et 3 novembre, entre 15h30 et 6h30 le lendemain.
"On a réussi à tenir jusqu'à maintenant mais, désormais, on a des trous dans le planning."
Roman Cencic, directeur du Centre hospitalier Alès-Cévennes
Directeur du CHAC, Roman Cencic confirme que les dates sont "susceptibles d'évoluer si le CHU vient aider, si des médecins viennent remplacer". Les sept jours de régulation interviennent "quand il n'y a que deux médecins au planning", précise encore ce dernier, alors que le service tourne habituellement avec quatre médecins. "On communiquera au fur et à mesure des dates", poursuit le directeur de l'hôpital, qui compte donc sur la bonne volonté des médecins du CHU nîmois ou de la clinique Bonnefon. Pour lui, le problème tient surtout aux deux arrêts maladie avec lesquels il doit composer dans le service. "On a réussi à tenir jusqu'à maintenant mais, désormais, on a des trous dans le planning."
"Même quand les patients sont pris en charge, c'est déjà tendu. Alors, que se passera-t-il s'ils ne sont pas pris en charge ?"
Romain Sabran, délégué CGT
"Les gens ne comprendront pas, il aurait fallu prévenir avant, craint pour sa part Romain Sabran, délégué CGT. D'autant que certains appels peuvent durer dix à quinze minutes. On s'inquiète de ce qui peut arriver dans ce laps de temps. On a aussi peur des gens qui n'ont pas l'habitude de se plaindre : comment vont-ils expliquer au 15 ce qu'ils ont réellement ?" La CGT craint aussi l'incidence sur la sécurité du vigile. "Même quand les patients sont pris en charge, c'est déjà tendu. Alors, que se passera-t-il s'ils ne sont pas pris en charge ?"
Les syndicats étaient donc demandeurs d'une réunion en urgence, ce mardi après-midi. Ils continuent de dénoncer le manque d'attractivité de leur structure hospitalière, alors que cinq médecins seraient sur le départ ou en cours de ralentissement d'activité, ce qui participe du problème des urgences. "On a aussi l'impression de ne pas être aidés par Nîmes, poursuit Romain Sabran. Mais si nous ne prenons plus grand monde, il y aura forcément un afflux de patients chez eux qu'il faudra bien qu'ils gèrent."
Trois agressions en une semaine
Selon la CGT, trois agressions d'agents ont eu lieu aux urgences, en une semaine, au mois de septembre. Alors, pour le syndicat, la régulation des urgences arrive dans un climat "où les agents ont déjà la boule au ventre". La CGT regrette donc "le manque de communication, alors que la direction savait depuis une semaine ou dix jours que la régulation allait arriver, mais ils ne voulaient pas aller trop vite". Le syndicat aurait préféré une communication en amont, afin de déminer certaines réactions de patients.
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