Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 13.03.2024 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 967 fois

NÎMES Innovation en cardiologie pour le CHU Carémeau

CHU Nîmes carémeau (Photo CHU Carémeau)

Une nouvelle technique de prise en charge de l’embolie pulmonaire grave est actée.

CHU Nîmes carémeau (Photo CHU Carémeau)

L’équipe de cardiologie interventionnelle du CHU de Nîmes propose une nouvelle technique pour la prise en charge des patients présentant une embolie pulmonaire grave. Une innovation qui permet un traitement le plus individualisé possible. L’embolie pulmonaire est une pathologie fréquente (environ 100 000 patients par an en France) liée à la présence de caillots de sang obstruant les artères pulmonaires qui relient le cœur aux poumons, induisant des difficultés respiratoires rapides et de potentielles séquelles à long terme.

CHU Nîmes carémeau (Photo CHU Carémeau)

Il s’agit d’une pathologie grave avec un risque de décès de 5 % dans le premier mois et jusqu’à 30 % pour les formes les plus graves. Il apparaît donc indispensable d’optimiser le traitement de cette pathologie. Le traitement recommandé jusqu’à présent était la prise d'anticoagulants pour « dissoudre » ces caillots avec des résultats variables selon le degré de gravité de la pathologie.

En plus du traitement médical, il existe désormais deux techniques différentes permettant de retirer le caillot situé entre le cœur et les poumons sous anesthésie locale à partir d’une piqûre d’une veine (au niveau du cou ou du pli de l’aine) sans nécessité d’opération chirurgicale ; l’une d’elle permettant l’aspiration du caillot (thrombectomie) et l’autre l’utilisation d’ultrasons directement dans l’artère pulmonaire pour faciliter sa dissolution (thrombolyse in situ). « Il s’agit d’une réelle avancée pour les patients souffrant de cette pathologie potentiellement mortelle, les premiers registres internationaux mettant en avant une réduction significative de la mortalité avec un risque de décès jusqu’à dix fois plus faible pour les formes les plus graves, en comparaison d’un traitement conventionnel sans thrombectomie percutanée », indique le professeur Benoît Lattuca, cardiologue au CHU de Nîmes.

CHU Nîmes carémeau (Photo cabinet MBA)

Dans le cadre de cette innovation, le CHU de Nîmes est l’un des rares centres français à avoir acquis ces deux techniques avec un arsenal thérapeutique complet permettant un traitement le plus individualisé possible. Un parcours de soins spécifique associant une évaluation multidisciplinaire a parallèlement été mis en place pour proposer ces techniques dans un réseau de soins régional et permettre au plus grand nombre de patients de pouvoir en bénéficier à partir d’un financement spécifique alloué par le CHU de Nîmes pour ces innovations.

Basées sur ces premières expériences et les données scientifiques publiées, la Haute autorité de santé a validé le 26 janvier dernier l’impact thérapeutique et le remboursement de la thrombectomie pulmonaire, ce qui devrait permettre de proposer cette technique encore plus largement à la population de notre région. « L'équipe de cardiologie du CHU de Nîmes pratique ces techniques depuis plus d'un an avec de nombreuses interventions réalisées et participe parallèlement à leur développement via des communications en congrès, la formation de praticiens d’autres centres pour diffuser au mieux les techniques et par la poursuite de la recherche dans ce domaine avec la participation à venir à deux études internationales sur ces techniques », conclut le professeur Lattuca.

Anthony Maurin

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