Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 19.03.2024 - François Desmeures, Yannick Pons et Marie Meunier - 2 min  - vu 302 fois

GARD Les 62 ans du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie ont été commémorés

Mathias Nieps à Nîmes

- Photo Yannick Pons

L'anniversaire du cessez-le-feu en Algérie réunit, chaque année, de nombreux anciens combattants autour des élus. Des anciens combattants qui ont connu ce conflit-ci, ce qui ajoute généralement à l'émotion du souvenir. 

À Alès, "la dernière génération qui a connu la conscription"

Le président de la FNACA, René Rousseau, s'apprête à aller déposer une gerbe, ce 19 mars au Bosquet • François Desmeures

Avant le dépôt de gerbes et les notes musicales de l'Harmonie Alès Cévennes - qui ajouta, à La Marseillaise, et de façon surprenante, une version enjouée de Despacito - les discours du souvenir ont précédé celui de Patricia Mirallès, secrétaire d'État chargée des anciens combattants. Celui de René Rousseau, président alésien de la FNACA (fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie), a rappelé quelques vérités essentielles du conflit algérien. Une guerre, a rappelé le président d'association, en soulignant les "89 mois de meurtriers combats (qui) ne ressemblent en rien à une opération de police et de maintien de l'ordre"

René Rousseau a évoqué la mémoire des 30 000 morts "pour la plupart à l'âge de 20 ans", et des "milliers d'Algériens" également disparus. "Nous sommes la dernière génération qui a connu la conscription", a rappelé le président de la FNACA. En protagoniste, il a aussi tenu à dire que "la guerre, c'est le malheur pour les deux parties. Aujourd'hui, soyons tous des combattants de la paix". Des mots qui résonnent fortement dans le contexte actuel, et pour lesquels le sous-préfet, Émile Soumbo, a félicité René Rousseau. 

À Nîmes

Même son de cloche au square du 11 novembre de Nîmes, face aux arènes, où le sous-préfet Mathias Nieps a lu le discours de Patricia Mirallès, la secrétaire d’État auprès du ministre des Armées. Les anciens combattants ont descendu les quelques marches du monument.

Après la Marseillaise, Mathias Nieps a salué les porte-drapeaux un par un. • Photo Yannick Pons

Disposés en cercle, les porte-drapeaux ont accueilli les dépôts de gerbe de Chrisian Bastid (département du Gard), Amal Couvreur (région Occitanie) et Mathias Nieps qui représentait Jérôme Bonet, le préfet du Gard. Avant de chanter la Marseillaise.

À Bagnols-sur-Cèze

Les mots prononcés par René Rousseau à Alès l'ont aussi été par Maurice Soullier, président de la FNACA à Bagnols-sur-Cèze. Il a également repris la citation du maréchal Foch : "Les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir". Le Bagnolais a présidé la cérémonie qui s'est tenue ce mardi soir, à Bagnols-sur-Cèze, en présence des élus, des autorités locales et des habitants. Le cortège est parti de la place Mallet pour rejoindre le monument aux morts sur l'esplanade Maurice-Aurelle. La pena del Fuego bagnolaise était là aussi et a joué à deux reprises La Marseillaise

Lors de la cérémonie à Bagnols-sur-Cèze, devant le monument aux morts. • photo Marie Meunier

L'adjointe bagnolaise Jennifer Obid s'est chargée de lire la lettre de la ministre Patricia Mirallès. Trois gerbes de la municipalité, du SDIS et de la FNACA ont été déposées au pied du monument aux morts. L'opération a été répétée ensuite au square Thome. Avant de conclure la cérémonie, le maire Jean-Yves Chapelet, a prononcé un discours rappelant l'importance de se souvenir : "En nous replongeant dans cette période, nous honorons non seulement la mémoire des combattants tombés au combat, mais aussi celle de toute une époque, avec ses rêves et ses désillusions, ses espoirs et ses tourments." L'édile appelle aujourd'hui chacun à rester "vigilant" alors que "le nationalisme, cette montée des divisions et des exclusions, est comme une crue qui ne cesse de monter, menaçant de submerger les fondements mêmes de notre société."

Plusieurs dépôts de gerbes ont été faits durant la cérémonie. • photo Marie Meunier

François Desmeures, Yannick Pons et Marie Meunier

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