Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 15.07.2023 - Norman Jardin - 2 min  - vu 1986 fois

PRÉSIDENTS DU NÎMES OLYMPIQUE Paul Calabro, l’ambitieux européen

Paul Calabro exulte lors de la victoire de Nîmes sur Marseille 1-0 en coupe de France 1970 (fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

Tous les samedis, jusqu’au 26 août, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais aussi très respecté quand l'équipe gagne. Bienfaiteurs ou fossoyeurs, les présidents des Crocodiles s'inscrivent dans leur époque. Après Jean-Baptiste Chiariny la semaine dernière, place à Paul Calabro qui a été à la tête du club de 1967 à 1982.

Paul Calabro incarne la décennie 1970. Il est celui qui a fait la transition entre deux hommes emblématiques, Jean-Baptiste Chiariny et Jean Bousquet. L’histoire de Paul Calabro est d’abord douloureuse. Né sur le sol italien, il s’exile avec sa famille en France pour fuir le fascisme. Il n’a que huit ans quand il débarque à La Grand'Combe. Fait prisonnier durant la Seconde Guerre mondiale, il s’évade à deux reprises pour rentrer dans la résistance. Une fois le conflit mondial terminé, il oriente sa carrière dans le commerce de fruits et légumes, d’abord place Saint-Charles, puis au Marché Gare à Nîmes. 

Paul Calabro avec Roger Rocher, le célèbre président de l’AS Saint-Etienne • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

Après 10 années comme dirigeants du Nîmes Olympique, il en devient le président en 1967. La page Chiariny, longue de 22 ans, se tourne. Sa présidence débute par une remontée immédiate en D1 (1967-68). Puis, le club se reconstruit pour terminer deuxième du championnat en 1972. Les Nîmois découvrent la Coupe d’Europe avec deux éliminations au premier tour de la coupe de l’UEFA contre Vitoria Setubal en 1971-72 et Grasshopper Zurich en 1972-73. C’est le temps des légendaires Landi, Mezy, Kabile et aussi du duo roumain Pircalab-Voinéa que le président va chercher à Bucarest après des négociations de plusieurs mois avec le gouvernement roumain.

Paul Calabro (deuxième en partant de la gauche) en bord du terrain du stade Jean-Bouin • Archives privées Jean-Pierre Vaillant

Sur le banc, Kader Firoud est toujours là, forgeant lui aussi la légende de la grinta nîmoise. Mais avec la fin des seventies, Nîmes Olympique régresse et tombe en D2 en 1981 pour la seconde fois de son histoire. Le président Calabro passe la main car un autre attend pour prendre sa place. Il s’appelle Jean Bousquet et son caractère est totalement différent. Avec le départ de Paul Calabro le 14 juin 1982, Nîmes Olympique tourne la page des seventies et des derniers grands moments au plus haut niveau du football français. Paul Calabro décède le 23 juin 2003, à l’âge de 86 ans.

Norman Jardin

Nîmes Olympique

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