Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 25.10.2011 - abdel-samari - 2 min  - vu 99 fois

FRANCK PROUST, DÉPUTÉ EUROPÉEN : "AIDE AUX PLUS DÉMUNIS : L’ÉGOÏSME NE DOIT PAS PRIMER SUR LA SOLIDARITÉ EUROPÉENNE"

Les ministres européens de l'agriculture réunis ce jeudi 20 octobre 2011 n'ont pas pu se mettre d'accord sur le programme européen d'aide alimentaire aux plus démunis.

Ils ont décidé de repousser encore une fois leur délibération, malgré les pressions de la France.

"Comme tous mes collègues eurodéputés de la majorité présidentielle, je suis scandalisé par l'attitude de certains Etats membres. A cause de l'opposition de 6 d'entre eux, qui forment une minorité de blocage, les 21 autres partenaires européens se voient privés de l'aide aux plus démunis. C'est simplement ahurissant!" a déclaré Franck Proust, eurodéputé gardois.

"Nos concitoyens ne comprennent pas pourquoi l'Europe bloque. Et les associations caritatives non plus. Pour elles, c'est une perte sèche de 75% de l'aide européenne, dès l'hiver 2012. C'est intenable. Pour nous, dans le Gard, cela aurait des conséquences catastrophiques, compte tenu des réalités sociales que nous connaissons. C'est pour cela que je me bats : une Europe qui agit, une Europe qui protège".

"L'Allemagne, le Royaume-Uni, la République tchèque, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark observent un blocage de principe, d'autant plus absurde que les crédits sont déjà inscrits dans le budget jusqu'en 2013. Nous ne parlons donc pas d'argent à remettre sur la table. En s'attaquant à la solidarité entre les peuples, ces pays font preuve d'égoïsme et détériore un peu plus notre Union. Leur opposition va à contre-sens de l'Europe imaginée par les Pères fondateurs".

"Il faut trouver une solution, et vite. Le débat doit monter d'un cran et mettre les Etats récalcitrants face à leurs responsabilités. Il s'agit d'une crise. Elle n'est pas financière, mais les conséquences sociales seraient désastreuses pour tous les pays".

"Nous devons rester fermes sur nos positions. Je serai particulièrement attentif à cela. Car la solution existe: rattacher le programme au fonds social européen, pour répondre à l'urgence et inscrire ensuite le programme dans la durée à partir de 2014. Nous sommes tous prêts: la Commission, le Parlement et une écrasante majorité d'Etats membres. Je suis

convaincu que notre pays continuera à se battre pour conserver cette aide si précieuse."

Abdel Samari

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