Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 14.02.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 132 fois

NÎMES : UN PAS DE PLUS POUR LUTTER CONTRE L’INSÉCURITÉ DANS LES GRANDS ESPACES COMMERCIAUX

"La sécurité est la clef de voûte de tout". C'est sur ces mots de Richard Tibérino, adjoint au maire de Nîmes chargé de la sécurité que l’État représenté par Hugues Bousiges, la police avec Yannick Janas, directeur départemental de la sécurité publique du Gard, la Justice représentée par Robert Gelli, procureur de la république de Nîmes et les responsables des trois centres commerciaux nîmois, "Cap Costières", "Carré Saint-Dominique" et "La Coupole des Halles" ont signé, ce mardi, un protocole de coopération en matière de sécurité. Un dispositif qui s'inscrit en complément de l'opération "Alerte commerces" afin de lutter contre l'insécurité (vols en bande, vols à l'étalage, vols à mains armées, attaques des distributeurs automatiques des billets etc) au sein des grands espaces commerciaux.

Alors bien sûr, l'exemple le plus probant reste le "Carré Saint-Dominique" avec ses attaques à répétition et notamment une en juin 2010. Souvenez-vous, le Leader Price aujourd'hui en travaux, avait été visé par une voiture bélier provoquant ainsi un incendie dans les locaux. Depuis des caméras ont été installées sur le site. Mais ce protocole, qui comprend la désignation d'un policier référent et d'un correspondant unique au sein de chaque établissement et l'élaboration d'un diagnostic de sécurité du site entre autres, permettra de peaufiner un peu plus les dispositifs de sécurité. "Les méfaits commis encore aujourd'hui prouvent que les dispositifs actuels ne suffisent pas" lançait Denis Cordiez, responsable du site "Carré Saint-Dominique avant de signer le protocole. Même constat pour Jean-Claude Froment et Bruno Di Lena respectivement représentants de "La Coupole des Halles" et du "Cap Costières", deux centres commerciaux qui doivent, comme le prévoit le cahier des charges, poster six agents de sécurité dans leur établissement. "Nous avons certes six agents mais qui sont principalement dédiés dans un premier temps à l'insécurité incendie puis à la sûreté et l'aide aux commerçants" explique Jean-Claude Froment. À Bruno Di Lena de reprendre : "Nous recevons des millions de personnes par an. Pour les commerçants comme pour les clients, nous nous devons de tout mettre en œuvre pour maintenir un bon  niveau de sécurité."

Un échange d'informations entre les partenaires

"Avant d'être adjoint au maire, j'ai longtemps été commerçant. Et je me souviens que très souvent je me suis senti seul au fond de mon commerce lorsqu'il était question d'insécurité. Depuis que j'ai été élu, il y a 11 ans, mon cheval de bataille est la lutte contre l'impunité" explique Richard Tibérino. Cette coopération entre l’État, la Ville de Nîmes, le Procureur de la République et les établissement concernés notamment sur l'échange d'informations, pourra ainsi mettre un frein à la délinquance, c'est en tout cas ce que les partenaires espèrent. "La désignation d'un officier référent pour chaque établissement permettra d'établir un échange d'informations sur les préoccupations des commerçants mais aussi sur celles des forces de l'ordre. Ainsi, les commerçants seront sensibilisés sur les pratiques des délinquants que les policiers auront constater, afin de pouvoir les repérer et nous les signaler si besoin" précise Yannick Janas avant d'ajouter que les patrouilles seront intensifiées en collaboration avec la police municipale, "le but étant d'être un maximum visible."

A cet échange d'informations et à l'intensification des patrouilles s'ajoutent le développement de la vidéo protection des commerces les plus sensibles et la durée de conservation des images des dispositifs privatifs des commerçants de 8 à 15 jours. Enfin, et c'est une nouveauté, les commerçants, bénéficient désormais d'un système de prise de plaintes sur rendez-vous et d'une procédure simplifiée de lettre-plainte "qui devrait être mis en place dans le courant de l'année 2012", confirme le directeur départemental de la sécurité publique du Gard.

Voilà qui devrait peut-être intéressé le centre commercial Carrefour Étoile, le prochain établissement visé par les partenaires du dispositif.

Les moyens de la coopération au complet

Désignation d'un policier référent et d’un correspondant unique au sein de chaqueétablissement commercial (responsable sécurité) ;

Élaboration d'un diagnostic de sûreté du site par le référent de la Police Nationale avec des recommandations de sécurité concrètes ;

Mise en place d'un groupe local de sécurité, réunissant les différents partenaires. Ce groupe se réunit à la demande des responsables de chacun des sites commerciaux pour mettre en œuvre les recommandations prescrites dans le diagnostic de sûreté. Il permet de développer la mise en commun des expériences et d’assurer un suivi des échanges.

Rédaction d'un cahier de sécurité par le directeur du centre commercial pour planification des mesures et leur suivi ; procédures d'échanges d'informations opérationnelles entre les différents acteurs de la sécurité ; fiches réflexes et de consignes de bonnes pratiques ; un protocole pour coordonner les interventions ;

Développement de la vidéo protection des commerces les plus sensibles et augmentation de la durée de conservation des images des dispositifs privatifs des commerçants (15 jours) ;

Instauration du système de prise de plaintes sur rendez-vous et d’une procédure simplifiée de lettre-plainte pour les commerçants victimes de certaines infractions dont la commission est récurrente (exemple des vols à l’étalage).

Stéphanie Marin

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